Après cette première belle journée à marcher dans les rues de Bruges, il faut déjà repartir et profiter de cette météo qui enfin semble s’éclaircir même si un vent du Nord Ouest assez fort refroidit l’atmosphère. Direction Dunkerque premier arrêt pour notre retour en France, une ville marquée par les deux guerres mondiales du 20ème siècle…Absence d’une vieille ville, une cathédrale sans vitraux broyés par deux destructions massives sous les bombes au coeur d’une ville si particulière reconstruite dans les années 50/60.
Le premier sceau de Dunkerque portait un poisson, un « Saint-Pierre », emblème de la pêche, première industrie de la cité, et sans doute aussi, une allusion au saint patron des pêcheurs.
En 1558, après le sac et l’incendie de la ville par les bandes du Maréchal DE THERMES, l’écusson porte en chef, le Lion des Flandres, et en pointe, le poisson dunkerquois pâmé. Ces armoiries sont supportées par un homme marin cuirassé et armé. Le poisson se trouva transformé en dauphin lorsque Louis XIV vint, en décembre 1662, visiter la ville récemment acquise. Les notables dunkerquois désirant honorer leur nouveau maître par une allusion à son fils, le Dauphin, né l’année précédente. Cette modification fut officiellement enregistrée en novembre 1696. Durant la période révolutionnaire, ces armoiries disparurent au profit d’allégories « républicaines », tandis que, pour quelques mois, la ville de Dunkerque perdait son nom pour prendre celui de « Dune Libre ». En 1815, les précédentes armoiries furent définitivement reprises.
La citation « Dunkerque a bien mérité de la Patrie » fut donnée après l’héroïque conduite des habitants lors du siège de Dunkerque en 1793. La citation « Ville héroïque, sert d’exemple à toute la Nation » fut attribuée en 1917.
JEAN BART Une vie héroïque !
Jean Bart, en flamand Jan Bart ou Jan Baert, né le 21/10/1650 à Dunkerque (comté de Flandre) et mort le 27/04/1702 dans cette même ville (Flandre française) est un corsaire célèbre pour ses exploits au service de la France durant les guerres de Louis XIV.
Il commence à naviguer à quinze ans sous les ordres de Michiel de Ruyter et participe en 1667 au raid hollandais sur la Tamise. Pendant la guerre de Hollande, il est corsaire pour le compte de la France sous ce règne et accumule les prises (plus de cinquante entre 1674 et 1678). Admis dans la Marine royale avec le grade de lieutenant de vaisseau en janvier 1679, il croise en Méditerranée contre les Barbaresques, autrefois esclavagistes, et est promu capitaine de frégate en août 1686. En 1689, il est chargé, en compagnie de Claude de Forbin de conduire un convoi de Dunkerque à Brest, il est fait prisonnier par les Anglais, s’évade et revient à Saint-Malo en traversant la Manche à la rame. Promu capitaine de vaisseau en juin 1689, il met au point une tactique de guerre fondée sur l’utilisation de divisions de frégates rapides et maniables, sorte de « préfiguration des meutes de sous-marins de la Seconde Guerre mondiale ».
En 1690, il commande L’Alcyon à la bataille du cap Béveziers, puis il escorte les convois en mer du Nord après avoir brisé le blocus imposé à Dunkerque. En 1692, il détruit une flottille de 80 navires de pêche hollandais. Son exploit, sans doute le plus célèbre, qui lui vaut des lettres de noblesse, est la reprise sur les Hollandais devant le Texel d’un énorme convoi de cent-dix navires chargés de blé que la France avait acheté à la Norvège (juin 1694). En juin 1696, il livre sur le Dogger Bank un violent combat à une escadre hollandaise, détruisant plus de 80 navires, et rentre à Dunkerque en déjouant la surveillance anglaise. Promu chef d’escadre en avril 1697, il conduit le prince de Conti en Pologne, puis commande la marine à Dunkerque où il meurt le 27 avril 1702.
Dunkerque c’est aussi un carnaval ! pour en savoir plus ICI
Un incroyable tramway !
Le tramway de la côte belge (en néerlandais : Kusttram, « Tramway du littoral »), auparavant connue comme ligne 0, désormais ligne KT, est un tramway qui dessert la côte maritime belge de La Panne (près de la frontière française) à Knokke (près de la frontière néerlandaise). Avec 70 arrêts sur les 67 kilomètres du littoral parcourus en 2 heures 21 minutes sur une voie métrique électrifiée, la ligne est considérée comme la plus longue ligne de tramway sur voie métrique du monde.
La ligne parcourt toute la côte belge, de la frontière française à la frontière néerlandaise, en parcourant les rues principales des localités balnéaires et en desservant la ville principale de la côte, Ostende. De Mariakerke (Ostende) à Middelkerke, la ligne est édifiée sur la digue, et donne une vue imprenable sur la mer du Nord. Sur la plus grande partie du reste de son tracé, la ligne est placée au centre de la route côtière, dans la dune. Hors des villes, la ligne bénéficie d’un site propre où les rames circulent à 70 km/h, bien plus vite que les voitures de la route côtière, souvent encombrée en été. La ligne ne s’écarte de la plage que pour desservir Knokke-Heist d’une part, et d’autre part Lombardsijde et Nieuport où elle suit le cours de l’Yser.
Afin de permettre le fonctionnement des ouvrages portuaires, et notamment de laisser passer les navires, le tramway a deux itinéraires, de manière à passer au choix sur les portes amont ou les portes aval des écluses, à Ostende et Zeebruges. Dans les années 1990, la ligne transporte cinq millions de personnes par an, puis jusqu’à douze millions au milieu des années 2000.
Itinéraire du tramway de la côte belge / Terminus Gares de La Panne – Ostende – Knokke / Communes desservies 15 – Mise en service 1885 (traction vapeur) / 1908 (traction électrique) Pour en savoir plus c’est ICI
Nous désirions découvrir ce tramway très particulier, alors direction la station balnéaire de DE HANN situé à 20kms de Bruges. Une fois monté dans une rame pourun tarif unique de 2€+2,5€ pour le vélo, impossible de faire des photos à l’intérieur car il y a beaucoup de Monde, il est moderne mais peu ou pas de places pour nos vélos que nous cramponons pour ne pas tomber avec eux…Spécial…
Après une quinzaine de kms et surtout la traversée d’Ostente nous descendons pour longer le littoral et une impossible barre d’immeubles presque jusqu’en France, héritage des années 60/70…C’était n’importe quoi ! Tout au long il y a sur les plages des cabanons qui donnent un style particulier et oarfois de la couleur…
Opération Dynamo
Evacuation de Dunkerque en 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale
L’Évacuation de Dunkerque, communément appelée le miracle de Dunkerque et designée sous le nom de code opération Dynamo par les Britanniques, est un épisode de la Seconde Guerre mondiale consistant en l’évacuation des soldats alliés des plages et du port de Dunkerque, en France, entre le 26 mai et les premières heures du 3 juin 1940, après que ces troupes britanniques, françaises et belges ont été coupées de leurs arrières par l’armée allemande, durant la bataille de Dunkerque. L’évacuation est ordonnée le 26 mai 19403 sans concertation avec les autorités françaises. Ce sauvetage rend ainsi irréalisable le plan de contre-attaque prévu pour réaliser la jonction des armées françaises et britanniques.
Dans un discours à la Chambre des communes, Winston Churchill qualifie les événements en France de « désastre militaire colossal », disant que « la racine, le noyau et le cerveau de l’armée britannique » ont été bloqués à Dunkerque et semblent sur le point de périr ou d’être capturés. Le 4 juin dans son discours « We Shall Fight on the Beaches » (« Nous nous battrons sur les plages »), il salue les secours comme un « miracle de la délivrance ».
Le premier jour de l’opération Dynamo, seulement 7 011 hommes sont évacués, mais au neuvième jour, un total de 338 226 soldats (198 229 Britanniques, 139 997 Franco-belges dont 16 816 belges ) sont sauvés par une flotte de 850 bateaux assemblés à la hâte. Beaucoup de soldats ont ainsi pu s’embarquer à partir de la digue de protection du port, au moyen de 42 destroyers britanniques et autres grands navires, tandis que d’autres ont à patauger des plages vers les navires, attendant, pendant des heures, de pouvoir monter à bord, de l’eau jusqu’aux épaules. Des milliers de soldats sont transportés depuis les plages vers les plus grands navires, par les « petits navires de Dunkerque », une flottille hétéroclite d’environ 700 bateaux de la marine marchande, de la flotte de pêche, de la flotte de plaisance et des canots de la Royal National Lifeboat Institution, le plus petit étant le Tamzine, un bateau de pêche de 4,6 m de long opérant sur la Tamise, bateau qui se trouve maintenant à l’Imperial War Museum. Les équipages civils sont également appelés à prendre du service, vu l’urgence. Le « miracle des petits bateaux » reste au premier plan dans la mémoire populaire au Royaume-Uni.
L’opération Dynamo tient son nom de la salle de la dynamo du quartier général naval situé sous le château de Douvres, qui contient le générateur qui alimente le bâtiment en électricité tout au long de la guerre. C’est en cette salle que le vice-amiral britannique Bertram Ramsay planifie l’opération et qu’il informe Winston Churchill de son exécution.
Retour sur le lieu de l’évacuation il y a 84 ans…
Mercredi 5 Juin…81Kms / 4H50 de route pour 17 Kmh de moyenne.
Lire ICI le témoignage de Robert Merle auteur du livre un week-end à Zuycoote le témoignage de Robert Merle auteur du livre un » Week-end à Zuycoote » la base pour le film du même nom tourné en 1964 par Henri Verneuil avec Jean-Paul Belmondo.
La plupart des films de guerre français réalisés durant l’immédiat après-guerre n’eurent de cesse de prolonger la figure d’un pays résistant et vainqueur. Le cinéma suivait ainsi une volonté politique d’occulter le spectre de la Collaboration et de véhiculer une vision héroïque de la France à travers des films univoques comme La Bataille du rail de René Clément ou de privilégier la facette victorieuse à travers les grandes fresques internationales comme Le Jour le plus long ou Paris brûle-t-il ? Avant les futurs grands films abordant frontalement la question comme Le Chagrin et la pitié de Marcel Ophuls, Lacombe Lucien de Louis Malle ou Uranus de Claude Berri, quelques films osèrent dépeindre la France sous l’angle de la défaite. On pense à La Traversée de Paris de Claude Autant-Lara et son évocation du quotidien sous l’Occupation, Le Caporal épinglé de Jean Renoir et donc ce Week-end à Zuydcoote d’Henri Verneuil qui adapte là le roman éponyme de Robert Merle.
Le film suit la grande débâcle que fut la bataille puis la fuite de Dunkerque en juin 1940. Là, les soldats français défaits et isolés de leur garnison et commandement se voyaient coincés entre deux feux avec l’armée allemande progressant derrière eux et, face à eux, la Manche sur laquelle les alliés anglais battaient en retraite. Livrés à eux-mêmes tandis que le chaos se déchaîne de toute part, nos soldats ne sont plus que des hommes cherchant à survivre. Verneuil relate cette déroute dans une tonalité comique picaresque dans un premier temps à travers les pérégrinations du soldat Julien Mallat (Jean-Paul Belmondo) et de ses compagnons d’armes, le philosophe abbé Pierson (Jean-Pierre Marielle), le jovial Alexandre (François Perrier) ou le roublard Dhery (Pierre Mondy). Les vignettes tragi-comiques se multiplient au cours du périple de Mallat pour gagner l’Angleterre…Une jeune amusée observant aux jumelles depuis sa fenêtre les bombardements, un conflit routier entre un gradé en voiture et un porteur de cadavre pour traverser un sentier. Des petits riens qui cachent le dénuement et l’impuissance de ces Français face à un monde qui s’écroule. Néanmoins le caractère frondeur et idéaliste du personnage de Bébel donne un vrai souffle à cette quête désespérée, et ce n’est que lorsqu’il perdra ses dernières illusions que le film va sombrer dans une radicale noirceur.
Les comportements lors des heures sombres à venir se dessinent à travers la « débrouillardise » de Pierre Mondy se préparant une situation confortable avec l’arrivée des Allemands, les bas instincts qui se libèrent avec ces deux soldats français tentant de violer une jeune femme (Catherine Spaak). Cette même jeune femme qui n’hésitera pas quelques minutes plus tard à s’offrir à un Mallat stupéfait, appuyant l’absence de manichéisme et le constat des plus amers de Verneuil et Robert Merle (qui signe également les dialogues). La mise en scène d’Henri Verneuil s’avère impressionnante, transcendant un budget moins élevé que ce qu’il paraît à l’écran. La logistique est énorme entre les vraies scènes à grand spectacle avec les bombardements, le naufrage, la reconstitution et surtout le sentiment de mouvement constant que Verneuil confère à l’ensemble. Nos personnages débattent ainsi de tout et de rien tandis que la vie grouille en arrière-plan, entre déambulations de troupes, véhicules et déflagrations inattendues, renforçant le réalisme et l’ampleur du contexte. On retrouve un peu la thématique du Caporal épinglé selon laquelle l’amitié pourrait combler cette perte de repères, mais c’est bien le désespoir qui domine lors de la cinglante conclusion. Week-end à Zuydcoote est un des très grands films de guerre français et peut-être le meilleur film de Verneuil.
Christopher Nolan cinéaste majeur est revenu sur cet évènement en 2017 en venant tourner sur les plages de Dunkerque cet épisode important de la deuxième guerre mondiale. Son film DUNKIRK va bien au-delà de l’histoire. En s’attachant au destin croisé de quelques hommes sur trois lieux et situations différentes qui vont voir leurs destins liés. A voir absolument.
Les affiches de ses 12 films sont classées par ordre de préférence. En cliquant sur les 4 premières affiches vous accéderez à une analyse très complète de sa démarche de cinéaste. Sur les autres vous tomberez sur la fiche Wikipedia.