Île grecque de la mer Égée appartenant aux Cyclades. C’est la plus grande et la plus haute île de l’archipel. Elle est située pratiquement au cœur de l’Égée, à approximativement 140 km de la Grèce continentale et de la Turquie continentale. La plus grande ville et port principal est Náxos, aussi appelée Chóra avec Sept Mille habitants. L’île est riche par son marbre et émeri exportés tandis que son agriculture produit la célèbre pomme de terre de Naxos, mais aussi des fromages, du miel et le Kitro, une liqueur de cédrat. Le tourisme ne représente que la moitié du revenu naxiote.
La porte de marbre du temple d’Apollon, se dresse à l’entrée du port le symbole de Naxos; le plus connu et photographié des Cyclades. La porte est Composée de quatre blocs de marbre qui pèsent chacun 20 tonnes, elle domine les ruines d’un stylobate et de quelques colonnes abattues. C’est tout ce qui subsiste du temple dédié à Apollon construit à l’époque du tyran Lygdamis, vers 530 avant notre ère. Selon la légende, c’est là que Thésée abandonna Ariane à son retour de Crète après avoir vaincu le Minotaure. C’est là aussi que la belle fut secourue « enlevée, en fait » par Dionysos. C‘est ici que se développa en premier lieu le culte dionysiaque. Il est le dieu de l’Extase et du Délire. Mais il est aussi paradoxalement le dieu « couronné de lierre », celui que l’on dit « à la crinière de lierre ». Or le lierre est une plante de l’ombre, plantée sur les tombes, que Plutarque oppose à la vigne, plante ardente.
Dionysos couvert de lierre et paré de raisins, manifeste ainsi qu’il est à la fois du côté du soleil et du monde d’en-bas. Il est encore et surtout le dieu du masque. Le théâtre est né des fêtes que l’on célébre en son honneur. La comédie et la tragédie sont étroitement associées aux fêtes religieuses du dieu et au sacrifice effectué à cette occasion. Les Grandes Dionysies sont l’occasion pour les Athéniens d’affirmer l’excellence de leur cité et c’est avec Dionysos que le lien entre le politique et le religieux est le plus sensible.
« J’invoque Dionysos le rugissant, lui qui hurle euai ! Né le premier, le dieu double, aux trois naissances, Bacchus le roi,sauvage, mystérieux, secret, aux deux cornes et à la double forme, couvert de lierre, à la face de taureau, saint et martial, lui qui hurle euai ! Mangeur de chair crue, paré de raisins et d’un péplos de feuilles. » Hymne à Dionysos, Recueil de Pergame, n°30. Traduction P. C.
L’île mesure 428 km2, ce qui en fait la plus grande des Cyclades. Elle se trouve à 103 milles marins du Pirée. Le mont Zas en grec local Zeus, est le plus haut sommet des Cyclades avec 1 004 mètres. Six autres sommets atteignent les 500 m. Du nord au sud, elle s’étend sur 28,3 km et, d’Ouest en Est, sur 21,2 km. Ses côtes sont longues de 148 km.
Vendredi 15 Septembre…Les deux premiers jours de nos trois jours sur Naxos nous sillonnons les routes de l’île avec un puissant scooter en raison des distances importantes entre les lieux à découvrir. Direction au centre et sur les hauteurs pour rejoindre CHALKI ancienne capitale, représentante d’une Grèce agricole avant l’arrivée du tourisme qui progressivement bouleverse son équilibre.
Découverte d’une église Orthodoxe avec un Pope souriant et accueillant.
Construite au XIe siècle, l’église Aghios Georgios Diasoritis est un édifice byzantin important. Sa forme en croix est peu courante à Naxos et ses magnifiques fresques d’origine sont par ailleurs bien conservées. Elle est dédiée au martyr Georges de Lydda (mort vers 303) connu pour avoir terrassé le dragon. Il rappelle le sauvetage d’un jeune enfant enlevé par la tribu non israélite des Agarènes et promis à la mort ou à l’esclavage. Dans le langage littéraire byzantin, le terme d’Agarène servira à décrire les musulmans, puis, par extension, les Ottomans. L’épithète de « Sauveur » est ici une allusion claire au système du devşirme « impôt sur le sang » mis en place par les Ottomans dans les territoires sous leur contrôle par l’enlèvement d’enfants chrétiens destinés à être convertis à l’islam et formés comme soldats.
Aux sommets ou bien accrochés sur les pentes il y a une succession de villages et de petites églises.
Retour vers la mer avec ces terrasses de terres et de pierres derniers témoignages du travail incroyable réalisé par des hommes juste avec leurs mains il y a longtemps…En opposition à une population oisive d’aujourd’hui venue de loin pour se vautrer sur des matelas au soleil avant de se lever pour l’admirer se coucher…
Troisième et dernier jour…Pas de scooter, juste une marche matinale de plusieurs heures le long de la mer sur une plage de plusieurs kilomètres et un dernier bain dans une eau très agréable pour nous mais déjà trop chaude pour son équilibre…
A SUIVRE…