Démesure des puissants…

C’est après la découverte d’une image de cet immense structure que j’ai convaincu « facilement » Chris et Patrick à faire un « détour » tout au nord du Karnataka. Nous passons d’un village HAMPI très visité, à une ville Indienne très agitée et le plus souvent oubliée par les circuits en raison d’une boucle A/R de 400 kms et de rejoindre Badami les deux derniers jours avec Muthu notre « Driver » qui nous laissera Samedi 21 à Goa un des 28 états de l’état fédéral de l’Inde. Sur la route continuer à s’arrêter pour « Fixer » la vie Indienne. A la sortie d’Hampi, déjà un premier stop sur la pesée des chariots chargés de cannes à sucre avant de rejoindre les manufactures de transformation en sucre.

 

 

Comme souvent la campagne Indienne impressionne par le contraste d’une société ultra moderne, leader dans de nombreux domaines et 4ème armée du Monde, avec des méthodes de culture ancestrales mais incroyablement belles à photographier…

 

 

A chaque état sa méthode pour fabriquer ses briques.

 

 

 

 

Il y a la route avec ses nombreux dangers…Camions surchargés véritables chicanes mobiles…Dos d’ânes multiples et très en hauteur…Fréquents véhicules à contresens…Heureusement nous ne roulons pas la nuit…

 

 

 

BIJAPUR…

Avec son mausolée que nous voyons de loin, se distingue par son échelle et son immense dôme. Gol Gumbaz est un mausolée du XVIIe siècle. Il abrite la dépouille de Mohammad Adil Shah, septième sultan de la dynastie Adil Shahi, et de certains de ses proches. Commencée au milieu du XVIIe siècle, la structure n’a jamais été achevée. C’est la structure en dôme la plus avancée techniquement à avoir été érigée dans le Deccan et l’une des plus grandes structures à chambre unique au monde. Le mausolée est contenu dans un plus grand complexe fortifié, avec d’autres bâtiments tels qu’une mosquée, un naqqar khana et un dharmshala mais aujourd’hui englouti par la ville.

 

 

 

 

Malgré la grandeur du monument, le plan du mausolée est simple. C’est un cube de 47,5 m de côté, surmonté d’un dôme hémisphérique d’environ 44 m de diamètre. des tours octogonales en forme de dôme, divisées chacune en sept étages et surmontées d’un dôme bulbeux, bordent les quatre coins du cube. Les niveaux des tours sont marqués par des arcades et contiennent des escaliers à l’intérieur.

 

 

Les murs sont construits en basalte gris foncé et en plâtre décoré. Chaque paroi latérale du cube porte trois arcs aveugles. Les écoinçons des arcs contiennent des motifs de médaillons et l’arc central de chaque mur latéral est rempli d’un écran de pierre contenant des portes et des fenêtres. Projet de corniches du bâtiment, soutenu par des corbeaux. Au sommet des corniches s’alignent de petites arcades, elles-mêmes surmontées de larges merlons. Des feuilles entourent la base du dôme du mausolée, cachant le joint entre le dôme et son tambour.

 

 

L’entrée est de 25 roupies pour les indiens et de 300 roupies pour les “Foreigners”…A l’extérieur, pied nu le sol est brûlant. Pénétrons dans cette immense et unique salle couverte par un dôme totalement dépouillé.

 

 

Immense chambre unique d’environ 41 m de large et 60 m de haut. Au centre du sol de la chambre se trouve une plate-forme surélevée portant les cénotaphes de Mohammad Adil Shah, de sa jeune épouse Arus Bibi, de sa femme aînée, de sa maîtresse préférée Rhamba, de sa fille et d’un petit-fils. Les cénotaphes marquent l’emplacement des tombes réelles, qui se trouvent dans une crypte en dessous et accessibles par un escalier sous l’entrée ouest du mausolée. Bien que typique des tombes musulmanes indiennes, Le cénotaphe de Mohammad Adil Shah est recouvert d’un auvent en bois, un ajout ultérieur.

 

Deuxième plus grand dôme, non soutenu par des piliers, dans le monde, après Saint-Pierre dans la Cité du Vatican de Rome.

 

 

Pour accéder tout en haut il faut grimper par un étroit escalier en pierre situé dans une des tours…Le dôme est construit en brique et cimenté avec des couches de chaux. Il a six petites ouvertures à sa base ainsi qu’une section plate à sa couronne. Le dôme repose sur une base circulaire, qui est soutenue à l’intérieur par des pendentifs imbriqués, formés de huit arcs entrecroisés qui découlent du hall intérieur. Ailleurs, ce système de support de pendentif est pratiquement inconnu. Autour de la base du dôme se trouve une galerie, elle est connue sous le nom de “galerie des chuchotements” car le son le plus faible d’ici est entendu à travers le dôme, en raison du son réfléchi par le dôme…Même une goutte d’épingle peut être entendue distinctement à travers un espace de 38 m. L’acoustique ici est telle que tout son émis est censé être répété 10 fois…

 

C’est la théorie, car depuis notre rentrée c’est un mélange de cris et de hurlements stridents que nous entendons avec la chasse aux selfies avec Chris “Madonna” star des stars à Bijapur…Mais nous aussi un peu…Et dans une ambiance incroyablement festive !

 

 

Pour l’agence et Muthu c’est leur première venue sur Bijapur, pour fêter cette première, nous sommes invités à parcourir la ville en calèche avec un premier arrêt sur une vieille mosquée à ciel ouvert et un deuxième très court avant de retrouver notre hôtel d’une seule nuit.

 

 

L’Ibrahim Rouza…

Avec ses édifices jumeaux, sépulcre d’Ibrahim Adil Shah et d’une mosquée. Orné de minarets élancés à chaque angle, de la plus grande élégance et délicatesse, filigrane de pierre fine et travail décoratif, considéré comme l’un des monuments islamiques les plus magnifiquement proportionnés de l’Inde et une source d’inspiration pour le Taj Mahal. La mosquée est également un bel édifice avec cinq grandes arches, ornées de médaillons sculptés et de chaînes de pierre suspendues. Construits sur une haute terrasse de pierre, les monuments sont encadrés par une haute tour, ornée de quatre gracieux minarets, auxquels on accède par un chemin à travers des jardins à la française.

 

 

 

Démesure pour magnifier les puissants après la mort et les  “oubliés” vivants…