J’ai dû amputer le film d’une séquence essentielle parce qu’une dame mûre aux cheveux bleus s’était évanouie dans la salle. Romy, sublime, allait y voir les parents de Dutronc après le suicide de leur fils qui, la considérant comme responsable de sa mort, lui jetaient la pierre au sens propre du terme. Le sang coulait. J’ai toujours gardé l’espoir de réintégrer un jour cette scène dans le corps d’un film qui était beaucoup plus ample et foisonnant. On y voyait Nadine/Romy tourner un polar de sixième zone, dans un garage. Je tiens Romy pour une véritable enfant de la balle. Son seul plaisir était d’y « aller ». Elle n’hésitait pas à se blesser. Sa mère, Magda Schneider, qui entretenait des liens douteux avec Goebbels, l’avait abîmée. Elle était la personne la plus malheureuse que je connaisse. Andrzej Zulawski
Le film s’ouvre sur une scène mythique du cinéma français…Sur le plateau d’un film X, Nadine, incapable de dire « Je t’aime » à son partenaire couvert de sang, est tyrannisée par une réalisatrice impitoyable. On comprend que si elle ne peut jouer cette scène, c’est que l’idée même d’aimer la fait souffrir. Ancienne star qui a sombré, femme détruite, exsangue, elle est désormais incapable d’opérer cette métamorphose nécessaire au métier d’acteur. Elle ne peut plus se séparer de sa douleur, celle-ci l’accompagne partout, même dans un métier où l’on peut fantasmer les vies, s’inventer d’autres existences. Ce début est bouleversant car l’on voit derrière le jeu enfiévré de Romy Schneider la propre souffrance de l’actrice qui, alors au sommet de sa gloire, est en pleine dépression. On ne peut s’empêcher, tout au long du film, de se demander si la descente aux enfers est celle de Nadine ou de Romy…Cette friction entre l’acteur réel et le mythe qu’elle incarne à l’écran devient le prolongement naturel d’un film qui creuse la question de la représentation, du jeu de l’acteur, de la mise en scène du réel.
LA MORT EN DIFFÉRÉ… par Ophélie Wiel
Dans les années 70, Andrzej Zulawski, dont les films déplaisaient à la censure, décide de venir réaliser L’important c’est d’aimer en France. On ne rencontre pas tous les jours les personnages d’Andrzej Zulawski. Les uns, se donnent rendez-vous au café pour discuter de l’avenir de leur couple, l’autre est le meilleur ami de celui dont il a pris la femme, un autre encore casse la gueule d’un inconnu qui a touché son manteau. Quand une femme rencontre un homme, elle lui ouvre sa porte et se déshabille devant son objectif et les yeux de son mari en un clin d’œil, avant de le virer manu militari de chez elle…On est là pour être ensemble, répète Nadine à son amant non-consommé Servais, qui refuse à la fois de parler et de coucher avec elle alors qu’elle vient s’offrir à lui. Chez Zulawski, on cherche sans cesse à être ensemble, mais on est toujours seul. Seul comme Jacques, le mari de Nadine, qui est incapable de l’aimer, mais qui se suicide de jalousie. Chez Zulawski, on repousse l’autre aussi fort qu’on veut le serrer contre soi. C’est peu de dire qu’un film comme L’important c’est d’aimer est une expérience intense dont on ressort sacrément chamboulé. Certes, certaines techniques cinématographiques typiques du cinéma de l’époque, notamment les zooms qui réduisent un plan large en un gros plan en moins de temps qu’il nous a fallu pour l’écrire, ont un peu vieilli. On regrettera aussi un peu l’extravagance de certains personnages, comme cette grand-mère qui regarde sans sourciller un jeune homme se faire tabasser ou une adolescente se faire violer par une vieille folle portant un pénis en plastique. Ce qui était une audace dans les années 1970, comme de filmer des gigantesques partouzes, ne l’est plus tellement aujourd’hui. Andrzej Zulawski n’y peut pas grand-chose. On préfère de loin les élucubrations de Jacques le clown triste interprété par un magnifique Dutronc, qui range des photos d’Yvonne de Carlo dans un coffre-fort, à la philosophie malsaine du maître-chanteur Mazelli.
C’est un film sur les coulisses du monde doré du spectacle. Nadine, actrice ratée, fait du porno pour « bouffer ». Quand elle décroche enfin un rôle sérieux au théâtre, les critiques détruisent son maigre rêve en quelques lignes. À trente ans, elle est « paumée ». Son visage n’est qu’immense douleur. Karl Zimmer (Klaus Kinski) devient acteur comme pour se punir d’être issu d’une famille de riches bourgeois. Le photographe Servais, lui, salit son art. Chez Zulawski, les artistes sont conviés à un repas de sexe, de sang et de mort. C’est à peine s’il leur réserve une porte de sortie, un sourire, une joie. Voyez les regards que ses personnages se jettent avec des regards fixes, qui semblent à peine voir, ou alors qui passent à travers les corps. Des regards de fantômes. Et pourtant, il semble résonner un message d’espoir…Il faudrait donc savoir aimer pour pouvoir sortir du bourbier ? Au début du film Nadine est incapable de dire « je t’aime » à un comédien baignant dans son sang à qui elle doit faire l’amour avant qu’il ne meure. Fin du film, la boucle est bouclée avec un murmure « je t’aime » à Servais, qui baigne lui aussi dans son sang. Pour Zulawski, l’artificialité du cinéma l’empêcherait d’exprimer des sentiments réels ? Le message est trop facile, trop prévisible. Ce serait réduire le personnage de Nadine à une héroïne de mauvais roman, erreur sur laquelle nous entraîne peut-être consciemment Zulawski…Mais Nadine, c’est Romy. Personne ne peut « réduire » Romy. « Je ne suis ni une victime, ni une prisonnière », ment-elle avec affront. À presque quarante ans, la comédienne joue une femme de trente qui a peur de vieillir, qui se voit laide, qui ne s’aime plus ou ne s’est jamais aimée. Quelle douleur dans son regard et dans sa voix, quand elle supplie le photographe de ne pas la prendre en photos : « Je suis une vraie comédienne, vous savez » ! Quelle intensité dans l’interprétation de Shakespeare, dans les crises de colère, dans les supplications angoissées ! Le don de soi a toujours été le point fort du jeu de Romy. Nadine est Romy, Romy est Nadine, le personnage a disparu derrière la comédienne, dans un troublant jeu d’usurpation d’identité. Nadine est Romy, Romy est Nadine, le personnage a disparu derrière la comédienne, dans un troublant jeu d’usurpation d’identité…
On ne rencontre pas tous les jours les personnages d’Andrzej Zulawski. On pourrait dire, pour faire banal, que c’est la preuve de leur universalité. Mais des Romy, il n’y en a qu’une !
Andrzej Żuławski 22/11/1940 – 17/02/2016
Réalisateur de cinéma, metteur en scène de théâtre, scénariste et écrivain polonais. Zulawski réalise en 1972 Le Diable, interdit par la censure polonaise. Suite à cette expérience douloureuse, il s’installe en France et travaille comme script doctor…La suite cliquez sur son nom.
FILMOGRAPHIE
1971 : La Troisième partie de la nuit
1972 : Le Diable
1975 : L’important c’est d’aimer
1981 : Possession
1984 : La Femme publique
1985 : L’Amour braque
1987 : Sur le globe d’argent
1989 : Mes nuits sont plus belles que vos jours
1989 : Boris Godounov
1991 : La Note bleue
1996 : Chamanka
2000 : La Fidélité
2015 : Cosmos
Romy Schneider 23/09/1938 – 29/05/1982
Au départ une jeune carrière basée sur le personnage de Sissi et l’emprise de sa mère…A 31ans en 1969 elle s’en libère au moment du film fondateur auprès d’Alain Delon dans la piscine. Elle enchaîne entre 1970/73 avec Claude Sautet Les choses de la vie – Max et les ferrailleurs – César et Rosalie. Lorsque sort L’Important c’est d’aimer en 1975 avec Fabio Testi et Jacques Dutronc dans son premier rôle tragique, Romy Schneider est au sommet de sa gloire, elle connaît un énorme succès, à la fois public et critique, auréolée du premier César de Meilleur actrice, elle enchaînera l’année suivante avec Le Vieux Fusil dernier film majeur de sa carrière. Elle tournera encore 8 films mais sa vie privée avec surtout le décès accidentel de son fils la détruit lentement. Épuisée, elle décède à 44 ans.
Mes films ne veulent pas mourir…
Depuis la Pologne où il vit désormais, Zulawski se remémore le tournage de cette œuvre au noir qui déroulait ses convulsions autour des thèmes de la pornographie et de l’humiliation.
Comment avez-vous été amené à réaliser L’important c’est d’aimer ? Pourquoi toujours remonter au XIXème siècle ? J’étais un metteur en scène polonais viré de son pays par des « cocos » qui détestaient mon travail. Je tenais le rôle de script doctor auprès de metteurs en scène comme Philippe de Broca ou Louis Malle. Il y avait eu cinq ou six scripts élaborés d’après « la Nuit américaine », de Christopher Frank, sans qu’aucun n’aboutisse. J’ai cru entrevoir ce qu’on pouvait tirer de trois ou quatre pages du roman…Mais je n’aurais jamais fait ce film sans Romy. A l’époque, au cinéma où elle se rendait incognito, le soir, elle avait vu la Troisième Partie de la nuit (1971). Et elle avait glissé à son agent…Voilà un mec avec lequel je voudrais travailler. Elle ignorait alors que le « mec » habitait une chambre de bonne à 150 mètres de son appartement.
A-t-elle hésité devant le personnage de Nadine ?
Qu’est-ce que c’est que cette question ? Un acteur peut-il avoir peur d’un beau rôle ? Non, évidemment, il saute sur l’occasion.
De quelle façon avez-vous dirigé l’actrice ? Dirigé ? Une actrice ? Deux contrevérités dans la même phrase. On ne dirige pas un comédien, on entre en rapport avec un être humain. A 30 ans, Romy avait incarné Sissi et les bourgeoises dans les films, pas si mal d’ailleurs, de Claude Sautet. Elle se trouvait face à un choix ou disparaître ou amorcer un tournant. Chez elle, l’instinct primait. Elle savait qu’elle jouerait son expérience de vie et apparaîtrait sans maquillage. Peu lui importait, du moment qu’on la photographiait de manière sincère. Je lui avais dit…De toute façon, si c’est loupé, c’est sur moi que les coups pleuvront. Toi, tu seras la victime de ce connard de polonais.
Qui a eu l’idée d’engager Fabio Testi ? En ce temps-là, les coproductions ressemblaient à un goulasch pseudo-européen et les Italiens m’avaient conseillé de l’engager, lui. Je vous passe son arrivée en grand beau abominable. Dès le premier regard, Romy a haï son côté Tarzan. Dans la scène de la morgue où repose le corps de Dutronc, elle gifle Testi. Elle n’a pas fait semblant, elle lui a vraiment cassé la figure. Tout son rapport aux faux-fuyants du cinéma s’exprimait. Fabio Testi n’a jamais rien pigé au scénario. Seul détail un peu touchant, alors qu’il assurait le doublage en italien du film, il m’a appelé à 2 heures du matin pour me confier…Ça y est, j’ai compris.
Pourquoi son personnage arbore-t-il cette veste kaki ? En Pologne, nous portions tous ce type de vestes américaines afin de protester contre le communisme. Zbigniew Cybulski, l’acteur de Cendres et diamant d’Andrzej Wajda en 1958, en avait une aussi. Testi l’a adoptée…Pourquoi donc, tu n’es pas polonais ? Il a eu cette réponse plutôt charmante pour un imbécile…Non, mais, moi aussi, je suis contre.
Et Jacques Dutronc et Klaus Kinski ? Il avait tourné un ou deux films sans étinceler. J’ai pris Jacques au pied de la lettre avec son ironie, je ne dirais pas vichyste mais anarchiste de droite et je l’ai observé. Il devait tout de même parvenir à séduire Romy qui avait voix au chapitre sur le casting. En ce qui concerne Klaus Kinski, la bataille a été plus rude. Kinski avait bousillé sa carrière en tournant des westerns spaghettis. Mais je me souvenais qu’il avait été le premier à jouer « Hamlet » en 1945 dans les ruines de Berlin. Pour un homme comme moi, ce sont des choses qui comptent…Bref, en 1975, il vivotait sans un rond dans un petit hôtel du Quartier latin. Je me mouille pour l’engager. Ça ne l’a pas empêché de me traiter de petit cinéaste obscur dans ses Mémoires…
Vouliez-vous dépeindre le mal absolu ? Quelle idée saugrenue ! Je ne veux jamais faire le portrait de quoi que ce soit. Il arrive néanmoins qu’un réalisateur, comme un romancier, touche du doigt quelque chose de crucial dans un moment de civilisation. Jusqu’aux deux tiers du tournage, j’ai eu l’impression d’exécuter un travail que je savais pouvoir mener à bien. Et puis, en regardant Romy, Jacques et Kinski, je me suis mis à penser que ce film était peut-être plus important que je ne le pensais. Le mal dont vous parlez, c’était l’argent ou, plus exactement, la misère. Pourquoi tourne-t-on des films pornos au lieu de monter « Phèdre » ?
Vous a-t-on forcé à couper des scènes ? J’ai dû amputer le film d’une séquence essentielle parce qu’une dame mûre aux cheveux bleus s’était évanouie dans la salle. Romy, sublime, allait y voir les parents de Dutronc après le suicide de leur fils qui, la considérant comme responsable de sa mort, lui jetaient la pierre au sens propre du terme. Le sang coulait. J’ai toujours gardé l’espoir de réintégrer un jour cette scène dans le corps d’un film qui était, de toute façon, beaucoup plus ample et foisonnant. On y voyait Nadine/Romy tourner un polar de sixième zone, dans un garage. Je tiens Romy pour une véritable enfant de la balle. Son seul plaisir était d’y « aller ». Elle n’hésitait pas à se blesser. Sa mère, Magda Schneider, qui entretenait des liens douteux avec Goebbels, l’avait abîmée. Elle était la personne la plus malheureuse que je connaisse. Quand je demandais des jours de tournage supplémentaires à mes producteurs parce que mon actrice avait bu, ils acquiesçaient. Bien sûr, ils me menaient en bateau.
Quel fut l’accueil à la sortie ? Le directeur du Colisée se frottait les mains en disant…Mon cher, je suis aux anges, c’est la première fois que les spectateurs se battent dans la salle depuis 1939 date de la Règle du jeu, de Renoir, faut-il le préciser ? Les deux tiers de la critique bourgeoise vomissaient le film. Des articles dans « Le Monde », « Libération » et « Télérama » ont renversé la vapeur…Zulawski change l’horizon du cinéma français. L’horizon du cinéma français, je m’en fichais…Je suis né la même année que John Lennon et, comme lui, j’ai cherché à appréhender, plutôt que le laid et le hideux, ce qui est très facile, le beau et le vrai. Il y a quelques semaines, mes longs-métrages ont fait l’objet d’une rétrospective à New York, Los Angeles et San Francisco. Et, bien qu’ils soient tournés en France, en Pologne ou en Mongolie extérieure, j’ai la curieuse impression…
Qu’ils ne veulent pas mourir…
KLAUS KINSKI 18 octobre 1926 à Zoppot // 23 novembre 1991 à Los Angeles
Acteur allemand, souvent associé au réalisateur Werner Herzog, et participa comme lui au mouvement du Nouveau cinéma allemand dans les années 1960-70. Cadet de quatre enfants issus de l’union de Bruno Nakszyński, pharmacien allemand d’ascendance polonaise, et de Susanne Lutze, infirmière allemande dont le père était pasteur. Il est élevé dans la misère et doit très tôt vivre du produit de ses vols. En 1944, il est mobilisé dans l’armée allemande en pleine déroute. Blessé au cours des derniers combats, il est fait prisonnier. Devant ses compagnons de captivité, il monte pour la première fois sur les planches sans que ce soit pour autant une véritable vocation. C’est vers le théâtre qu’il se dirige au lendemain de sa libération, survenue en 1946. Après quelques petits rôles sans importance, il se révèle, sous le nom de Klaus Kinski, dans deux pièces de Jean Cocteau…La Machine à écrire, puis La Voix humaine (1947), un long monologue dans lequel il incarne le rôle d’une femme désespérée, et dont la représentation fait scandale. Il débute au cinéma en 1948, quitte l’Allemagne pour vagabonder en France, refait du théâtre en 1951, puis du cinéma à partir de 1955. Polyglotte, il tourne dans plusieurs pays, et apparaît dans de nombreux rôles secondaires, comme dans Docteur Jivago de David Lean. Il tient progressivement des rôles principaux, notamment de méchants, dans les années 1960, et devient une vedette du cinéma de série B, principalement en Italie. Les films de Werner Herzog lui permettent ensuite de parvenir à une plus grande reconnaissance, dans le domaine du cinéma d’art et d’essai.
Le Grand Silence, western italien de Sergio Corbucci sorti en 1968, est le premier film qui attire sur lui l’attention en France. Suivront entre autres Justine de Sade (1968) L’important c’est d’aimer (1974) Mort d’un pourri (1979) hantant littéralement ses films de sa présence. Il invente, par exemple, une façon particulière d’entrer dans le champ de la caméra en tournant de manière à être de profil puis de face sans sembler bouger et sans que la caméra ne fasse aucun mouvement…C‘est la vis Kinski. Il a laissé un nombre impressionnant de films à son actif : des policiers aux « westerns spaghetti » en passant par des dizaines de série B et les films de Werner Herzog dans Aguirre, la colère de Dieu (1972) où son jeu hallucinant incite le metteur en scène à parler de génie, suivis de Woyzeck, puis Nosferatu, fantôme de la nuit, et Fitzcarraldo, dans lesquels il révèle un talent tout aussi fantastique. Si ces cinq films, fruits de sa collaboration avec Herzog, lui apportent la consécration dans le monde du cinéma, Kinski a avoué cyniquement avoir choisi d’autres films de sa carrière uniquement en fonction du cachet et de la durée du tournage et même refusé des offres de Spielberg ou d’Akira Kurosawa sous le motif que ces derniers ne lui proposaient pas assez d’argent. Acteur charismatique, il est réputé pour ses coups de tête et ses colères ravageuses. Les relations difficiles qu’elles entraînent avec les réalisateurs font l’objet du film documentaire de Werner Herzog, dont il était l’acteur fétiche avec Ennemis intimes (Mein Liebster Feind, littéralement Mon plus cher ennemi, 1999, parfois traduit par Mon Ennemi intime). En 1975, Kinski publie son autobiographie, laquelle est traduite en français en 1976 sous le titre Crever pour vivre. Dans son livre, il dit tout de son enfance misérable, ses aventures crapuleuses, ses passions, ses haines, ses folies, son goût de la démesure. Sa famille est outrée par le contenu du livre et renie l’acteur de sorte que seul son dernier enfant, Nikolai, assiste aux funérailles de l’acteur en 1991. Kinski meurt d’une crise cardiaque à Lagunitas en Californie à l’âge de 65 ans. Ses cendres sont dispersées dans l’océan Pacifique.