Souvenir d’enfance…En 1966 après sa « balade » dans l’espace le cosmonaute Alexei Leonov a été « baladé » dans le monde entier par le pouvoir Soviétique de l’époque pour promouvoir le pays « parfait » l’URSS…J’avais 11 ans et je me souviens avoir participé à sa venue à Bordeaux et vécu un moment d’accueil chaleureux entre cet homme exceptionnel, très courageux et des Bordelais militants communistes. Je ne connaissais pas les détails de cet exploit décrits dans ce film plein d’énergie, qui montre comment fonctionnait le système Soviétique mais en prenant soin de ne pas froisser le pouvoir actuel en place très populiste et si proche d’une Dictature dans sa gestion des médias et des libertés individuelles. JP
Dans les années 1960, durant la guerre froide, c’est la course à celui qui sera le premier dans l’espace, les Russes ont déjà réussi à envoyer le premier homme avec Gagarine et veulent effectuer la première sortie dans l’espace. Pavel Beliaïev et Alexeï Leonov sont sélectionnés mais ils devront affronter de nombreux obstacles et autant de dangers. La fusée d’essai est par exemple détruite deux semaines avant le début de la mission et les Russes ne peuvent pas identifier les causes de l’explosion. Cependant, le vaisseau Voskhod 2 est programmé pour la mission. Il fallait un courage insensé pour relever ce défi. Pour bien connaître le côté Américain il faut absolument voir le film « L’étoffe des héros » de Philip Kauffman qui raconte l’épopée américaine.
Dmitri KISSELEV Réalisateur, monteur. Né en 1978. Université de communication et d’informatique de Moscou. Depuis 1997, travaille dans équipe du producteur Timur Bekmambetov. En 2007 il remporte un Golden Eagle du meilleur montage pour Day Watch. Lauréat des MTV Movie Awards dans la catégorie “Scène la plus spectaculaire” avec la destruction de la ville dans Day Watch. The Spacewalker est son premier long-métrage personnel.
Filmographie
2009 – L’Eclair noir
2010 / 2011- Les Sapins de Noël
2012 – Gentlemen, bonne chance !
2013 – Les Sapins de Noël 3
2017 – The SpaceWalker
Retour sur la terre des soviets
Le cinéma russe commence à reprendre un nouveau souffle sur le marché international. Nous commençons à voir arriver régulièrement des projets de divertissement venant de la mère patrie. Très régulièrement, des navets qui compilent 2-3 idées rafraichissantes. Mais voilà qu’on débloque du pognon en haut lieu pour nous offrir du gros budget à la démesure des évènements glorieux qui ont marqué l’histoire russe et donc pas seulement l’histoire communiste, la réhabilitation des tsars et de la chrétienté orthodoxe plaidant pour une mise en valeur de chaque époque, en dehors de toute idéologie extérieure à la fierté nationale. Et quoi donc de plus approprié que de revenir sur les exploits techniques russes de la course spatiale. Ce film a été tourné en duo avec le film Salyut 7, autre film traitant de la course spatiale, revenant sur un grave incident d’une mini-station en orbite ayant nécessité une opération de sauvetage plutôt risquée. On reconnaîtra d’ailleurs des lieux de tournages communs aux deux films, mais globalement, des efforts ont été fait pour ne pas que les deux copies se ressemblent. La réponse russe à Gravity nous arrive donc quatre ans après le strike américain, mais tout de même, cela fait du bien, et on peut se féliciter de plusieurs choix opérés par le réalisateur. Le premier est celui de la hard science. Cela me fait un peu tiquer d’admettre cela, mais ici, l’immersion est plutôt réussie, et le film essaye de traiter avec honnêteté des enjeux politiques associé au projet, qui est ici le premier vol spatial avec sortie extra véhiculaire. Les enjeux sont traités avec simplicité et bon sens, et surtout, le film fait le choix du réalisme, et de l’absence de surenchère. L’ampleur de l’évènement se suffit à lui-même, et les visuels faisant largement le boulot, tout le voyage se passe bien. J’ai un petit faible pour celui ci en comparaison de Salyut 7, pour l’intimisme de ses enjeux car on est plus proche des personnages sans se répandre et pour sa meilleure gestion des musiques. Ne ratant aucun de ses temps forts et parvenant à trouver quelques idées visuelles intéressantes, les lucioles de l’espace, le spectacle est totalement assuré, même quand il se lance dans le hors sujet avec la survie lors de l’atterrissage.
Toutefois, les lourdeurs d’un cinéma manquant de percutant se fait sentir, notamment dans la caractérisation assez poussive des personnages. Et si les lucioles sont réussies, le film tente de trop doper son suspense avec des artifices techniques qui, eux, font clairement artificiels. En bref, le film n’a aucune spontanéité, et n’aura pas le vrai moment de Grâce, celui où on sait qu’on a de la virtuosité et un clair moment de cinéma. Toutefois, la perfection technique et la simplicité sont de solides atouts pour un blockbuster moderne, aussi modeste soit-il. Un peu de ronflement pour la mère Patrie, rien d’inacceptable en face de n’importe quel Marvel, et surtout un peu de fraîcheur d’une qualité un peu supérieure à celle dont nous avons l’habitude. Je tiens toutefois à souligner que, malgré quelques piques politiques, les deux films se gardent de tout revanchisme nostalgique, preuve en est le salut final concluant Salyut 7, qui marque l’ouverture au respect, en dehors de toute considération politique qui est peut être un des arguments qui ont joué dans sa sortie à l’international.
Né le 30 mai 1934 à Listvianka. Décès 11 octobre 2019 à Moscou, est un cosmonaute soviétique. Pilote de chasse de formation, il fait partie du tout premier groupe de cosmonautes soviétiques, sélectionnés en mars 1960.
1965 – Premier homme à avoir réalisé une sortie extravéhiculaire dans l’espace dans le cadre de la mission Voskhod 2,
1975 – Participation au premier vol spatial conjoint entre les États-Unis et l’Union soviétique (mission Apollo-Soyouz), qui symbolisait le réchauffement des relations entre les deux nations après des années de Guerre froide,
1976-1991 – Responsable de l’entrainement des cosmonautes soviétiques.