Voyageurs en mouvement…

Les temples de Thaïlande sont remarquables par leur architecture, leurs couleurs, leurs ors et la sérénité qui s’en dégage. Ce sont des temples bouddhistes, la forme de bouddhisme dominante en Thaïlande étant le bouddhisme Theravada, ou « doctrine des Anciens ». Celle-ci est fondée sur des textes relatant les paroles du Bouddha. En langue thaïe, temple se dit Wat. Tous les temples en Thaïlande sont en fait des monastères, lieu de vie et de culte d’une communauté de moines bouddhistes. Les monastères en ruines à Sukhothaï ou Ayutthaya, les anciennes capitales du royaume du Siam, portent encore le nom de Wat, même s’ils n’hébergent plus de moines. De nombreux termes thaïlandais comme Ubosot, Sim, Viharn, Chedi, Sala, Montop ou Prang décrivent les divers édifices existants à l’intérieur d’un temple. Ceux-ci peuvent être consacrés aux cérémonies religieuses, à la conservation des reliques, à la commémoration de la mort du Bouddha ou encore à la vie en communauté. La Thaïlande compte des milliers de temples disséminés sur tout son territoire, un patrimoine religieux et culturel hors du commun dont il est impossible de faire le tour.

 

 

 

 

Deux temples à rejoindre, l’un à l’Est, l’autre à l’Ouest de Nong Khai…Les deux très récents et en cours de finition. Le premier découvert par hasard mais introuvable sur les cartes et divers sites…Pourtant, il y a plusieurs temples et un dernier en cours de finition pour selon le directeur rencontré être inauguré le mois prochain. Budget de ce nouveau temple 1,5 millions d’euros…Financé par des dons privés et les fidèles.

 

 

 

 

Arrivés en début d’après-midi, il fait plus de 30° à l’abri et je les vois sous un soleil de feu ! gratter du béton avec des outils impropbables…Ce qui ne les empêchent pas de se moquer de moi lorsqu’il me voit photographier un tigre et un dragon encore sous les plastiques…Garder en mémoire cet instant…

 

Par mon objectif, fixer pour l’éternité ces regards parfois rieurs, inoubliables et beaux.

 

 

 

 

La principale religion en Thaïlande est le bouddhisme, pratiqué par 93% de la population mais la vie religieuse du pays est plus complexe que ces statistiques. Parmi les nombreux Thaïlandais d’origine chinoise, la majorité des bouddhistes ont intégré la tradition dominante theravada et ont abandonné le bouddhisme chinois. Un grand nombre des Thaïlandais d’origine chinoise continuent de pratiquer des religions chinoises comme le taoïsme, le confucianisme ou les nouvelles religions chinoises telles que le yiguandao. Ces religions n’ont pas de reconnaissance officielle et leurs pratiquants sont comptés parmi les bouddhistes theravada dans les études statistiques. La constitution thaïlandaise ne prévoit pas de religion d’État et garantit la liberté de culte pour tous les citoyens du pays, bien que le roi soit légalement obligé de pratiquer le bouddhisme theravada. De nombreuses autres personnes, en particulier dans la région d’Isan, pratiquent la religion traditionnelle thaïlandaise. Une importante population de musulmans, principalement constituée de Malais, est présente surtout dans le sud du pays. La loi thaïlandaise reconnait officiellement cinq groupes religieux…Bouddhistes / Musulmans / Hindous / Sikhs /Chrétiens.

 

Les musulmans sont le deuxième plus important groupe religieux de Thaïlande avec 4% à 5% de la population. Les provinces les plus au sud du pays (Pattani, Yala, Narathiwat et des parties de Songkhla et Chumphon) comptent une importante population musulmane, composée de Thaïs et de Malais. Les chrétiens représentent 1% de la population et sont majoritairement catholiques. Une communauté petite mais influente de sikhs et de quelques hindous est présente en Thaïlande, principalement dans les villes. Il existe aussi une petite communauté juive en Thaïlande, dont la présence remonte au XVIIe siècle.

 

 

 

 

L’influence historique de l’hindouisme en Thaïlande

 

Les liens du territoire de la Thaïlande actuelle avec l’hindouisme sont millénaires suite à l’indianisation de l’Asie du Sud-est et la domination successive de ces contrées par les civilisations dvâravatî, khmer puis thaï. On retrouve aujourd’hui cet héritage dans les ruines de somptueux temples dédiés à des dieux hindous tel Phanom Rung à Buriram et Sdok Kok Thom à Aranyaprathet, tous deux construits en l’honneur de Shiva, ou encore le Prang Khaek en plein centre de Lopburi. Plus généralement, en se mélangeant avec l’animisme local et le bouddhisme, beaucoup du fond culturel, religieux et mythologique de la Thaïlande renvoient à l’Inde, ses légendes et ses nombreuses divinités.

 

 

 

 

L’emblème national de la Thaïlande (Phra Khrut Pha), que l’on retrouve sur tous les documents officiels, représente l’homme-oiseau Garuda qui est aussi la monture du dieu Vishnou dans la mythologie hindouiste. Le système monarchique en Thaïlande, inspiré de certains rois du Royaume d’Angkor, suit toujours le précepte de Devaraja, c’est-à-dire du dieu-roi. L’emblème national de la Thaïlande, le Garuda, est issu de la mythologie hindouiste. Selon ce concept, se basant autant sur la mythologie brahmanique que bouddhique, le roi est roi parce qu’il possède le sang royal de sa lignée, qu’il est considéré comme une incarnation du dieu Vishnou, rapports à l’hindouisme, et qu’il est un Bodhisattva accomplissant des mérites rapport au bouddhisme. Celui qui couronne le roi et qui conduit les principaux rituels au palais royal n’est ainsi pas un moine bouddhiste mais un brahmane, c’est-à-dire un religieux hindou appartenant à la caste des prêtres. Portant le nom honorifique de Phara Rajaguru Vamadevamuni, il est l’héritier d’une longue lignée de brahmane qui a servi les précédents rois de la dynastie des Chakri.

 

 

Ce prêtre est basé dans un temple discret du nom de Dhevasathan sur l’île de Rattanakosin, à côté du Wat Suthat. Construit par Rama I, ce sanctuaire est un lieu spirituel et mythologique extrêmement important pour la monarchie. Ce complexe ouvert au public abrite trois représentations des principaux dieux hindous dans un style thaï unique: Shiva, Ganesh et Vishnou. Du fait de leur caractère historique et symbolique pour le Royaume, il est strictement interdit de les photographier.

 

Garuda est une figure mythique dans l’hindouisme et dans le bouddhisme. Dans le blason thaïlandais et dans les étendards royaux, il apparaît de gueules et portant une couronne. Il possède un torse d’homme, des bras humains et des plumes et des pattes d’oiseau. Son histoire…Jusqu’à la mort de Rama V en 1910, les armoiries du Siam (nom du pays avant 1939) étaient beaucoup plus complexes. Elles comportaient deux lions porteurs d’ombrelles, encadrant un blason tripartite, où figuraient l’éléphant tricéphale Erawan (symbolisant la royauté thaï), l’éléphant blanc du Lan Xang (actuel Laos) et deux kriss symbolisant les territoires malais du sud du royaume. Ces armoiries ont été abandonnées à l’avènement de Rama VI, peut-être pour prendre en compte la perte du Laos au profit de la France survenue au cours du règne précédent (1893 et 1907).

 

 

 

 

Deuxième jour, cap à l’ouest pour rejoindre notre deuxième objectif situé à 80 kms de Nong Khai…Une erreur de navigation et c’est 40 kms de plus perdu dans la campagne à un carrefour comme Gary Grant dans la « Mort aux trousses » d’HITCHCOCK…A notre arrivée au temple WAT PA TAK SUEA tout en haut de la falaise, nous sommes  récompensés par une magnifique vue aérienne d’un Mékong bien sage en saison sèche…Dans la période la plus arrosée, il peut monter de 15 mètres ! Prendre le temps de découvrir les deux temples ouverts à tous sans surveillance et gratuitement, il faut juste penser à se déchausser pour y accéder.

 

 

 

 

Wat Pa Tak Suea est situé à 550 mètres au-dessus du niveau de la mer moyenne sur Khao Phu Phan Noi dans Tambon Pha Tang. Anciennement connu sous le nom de « Wat Tham Pha », le temple a d’abord été construit comme un lieu pour les moines de pratiquer le Dhamma, la méditation et la persévérance. À cette époque, il était difficile de descendre la colline pour faire l’aumône. Les villageois se sont donc mis d’accord pour être un lieu de culte religieux. En 2007, les reliques du Bouddha ont été consacrées ici pour que les bouddhistes fassent preuve de respect. Le temple a un environnement naturel verdoyant, avec une passerelle le long de la falaise pour profiter du paysage naturel et l’escalier Naga menant à la montagne où se trouve une salle d’ordination cruciforme. Une falaise panoramique où l’on peut admirer le paysage du vaste fleuve Mékong qui borde les deux pays. Un skywalk avec un solide et durable 4 cm. Un plancher en verre feuilleté épais, fixé à la fondation de la falaise et dépassant de 6 mètres de la paroi de la falaise, a été récemment construit. Le plancher de verre de 15 mètres soutenu par une charpente en acier inoxydable et flanqué de murs de verre, avec une capacité de transport d’environ 20 personnes ou environ 2500 kilos.

 

 

 

 

Plusieurs aspects historiques du Royaume renvoient inexorablement à des branches de l’hindouisme. L’ancienne capitale Ayutthaya fut par exemple nommée d’après Ayodhya, ville sainte de l’hindouisme située dans l’Etat de l’Uttar Pradesh en Inde. Ayodhya fut la capitale d’un royaume gouverné par un certain Rama, l’une des incarnations du dieu Vishnou. Rama, Praram, est également le nom par lequel on distingue les neufs rois de la dynastie des Chakri en Thaïlande, eux-mêmes des incarnations de Vishnou. L’emblème de la monarchie thaïlandaise est en fait la superposition de deux armes divines hindouiste…Le Chakra, sorte de disque dentelé destiné à être lancé contre l’ennemi, utilisé par Vishnou, et le Trisula, un trident qui est l’arme de Shiva. Écrite en sanskrit, la vie du Rama indien a été racontée dans l’épopée Ramayana, dont il existe plusieurs versions en Asie du Sud-est, par exemple le Reamker au Cambodge ou le Kakawin Ramayana sur l’île de Java. En Thaïlande, la version locale du Ramayana, écrite sous l’ère de Rama I, se nomme Ramakien, littéralement la Gloire de Rama.

 

Les principaux personnages et les divinités hindoues restent les mêmes mais l’épopée fut transférée dans le contexte historique et culturel thaï. Au-delà des rites, de l’histoire et des croyances brahmaniques qui peuplent l’imaginaire national, les divinités hindoues bénéficient d’une forte popularité dans la population. Se mélangeant allégrement au bouddhisme, ces croyances coexistent sans peine pour former un système religieux cohérent, basé sur les mérites, la dévotion et la foi…A Bangkok, on compte des centaines de petits sanctuaires représentant des divinités hindoues où les Thaïlandais viennent se recueillir et prier pour leur bonne fortune. Le plus connu de tous est le sanctuaire d’Erawan, situé en plein quartier d’affaires. Les Thaïlandais et les touristes y vénèrent Phra Phrom, la représentation locale de Brahma.

 

 

 

 

Moment de paix et de quiétude troublé par ce gong qui résonne et nous rappelle qu’il faut reprendre la route pour 2H30 de scooter…Tout en bas, sur la route du retour qui longe le Mélong un arrêt boissons est indispensable pour reprendre des forces dans un air devenu de plus en plus étouffants. 

 

 

 

 

Au moment de repartir, sur le bord de la route un groupe de « Moines marcheurs » sous un soleil de plomb alourdis par les sacs et chaussés de…Tong ! Ils avancent lentemnt le long de la route sans un regard vers nous…A chacun son chemin mais celui ci ne nous semble pas le plus facile…

 

 

 

 

Dernier arrêt pour acheter des recettes locales avant de profiter de la piscine de notre hotel, principalement occupé par des Thais et de nombreux couples mixtes…Au programme le tri dans la soirée des photos pour nous deux et pour moi dans la nuit, la rédaction du prochain article…

 

 

 

 

A SUIVRE…