PONGAL !!!

HAMPI…Capitale de l’empire Vijayanagar, principal centre de pèlerinage située sur les rives de la rivière Tungabhadra. Considéré comme le sanctuaire le plus sacré au cours des siècles. Il est intact parmi les ruines environnantes et toujours utilisé dans le culte. Le temple est dédié au Seigneur Shiva, connu sous le nom de Virupaksha/Pampa pathi, époux de la déesse locale Pampadevi associée à la rivière Tungabhadra.

 

 

La population s’est installée dans les maisons bordant la rue principale et nous aussi pour trois jours. Hampi Bazaar est une bourgade animée et prospère. Le village vit de l’agriculture, des retombées économiques des pèlerinages dans les lieux saints avec le temple de Virupaksha consacré à une forme de Shiva, et qui surplombe le village et du tourisme qui tient une place de plus en plus importante. C’est également un site d’escalade très prisé des grimpeurs du monde entier. Le village était probablement aussi un centre religieux actif avant même l’établissement de l’Empire indien. Il l’est toujours par l’intermédiaire en particulier du temple de Virupaksha qui fait partie du groupe de monuments de Hampi, désigné comme site du patrimoine mondial de l’ UNESCO.

 

 

Par les heureux hasard du voyage, nous arrivons les jours de célébrations du dieu Shiva. Ils sont arrivés de partout, klaxonnent bruyament de véhicules en surcharges totales ! Mouvement incessant de toutes et tous entre les temples, les boutiques, la rivière…

 

 

Le Pongal…

Une fête des moissons et d’actions de grâce et d’offrandes. Le Pongal est historiquement une fête séculière indépendante de l’hindouisme ce qui pourrait indiquer une origine très ancienne. Principalement célébré en Inde du Sud, particulièrement au Tamil Nadu, en Andhra Pradesh et au Karnataka, il l’est aussi à Singapour et en Malaisie où il existe des communautés tamoules. Malgré cette prépondérance de l’Inde du Sud, on reconnaît cette fête dans d’autres parties de l’Inde, dans le Nord par exemple où elle porte le nom de Makar Sankranti. Au Maharashtra et dans le Gujarat, elle prend la forme d’un concours de cerf-volant. Au Penjab et en Haryana elle est célébrée sous le nom de Lohri.

 

 

 

 

Au lever du jour, les pèlerins affluent par milliers et pendant plusieurs heures sur le bord de la rivière pour un bain très matinal. Les escaliers bétonnés du bord de l’eau sont en très mauvais état…Ils mériteraient l’attention du village de Hampi comme un balayage complet des terrasses, le ramassage des plastiques et autres déchets et l’installation de sanitaires totalement absents…

 

 

Au Karnataka, la fête est l’occasion de visiter ses voisins, ses amis et ses parents pour échanger des vœux. On prépare alors un plat appelé Ellu fait de graines de sésame, de noix de coco, de sucre, etc.

 

 

 

 

La fête a une signification astrologique, elle marque le début de la période de l’Uttarayana, celle où le soleil parcourt dans le ciel ses six mois de course les plus septentrionales. Dans l’hindouisme, Uttarayana est considéré comme auspicieux, opposé à Dakshinaayana, le mouvement méridional du soleil. C’est dans cette période que l’on planifie les évènements importants. Makara Sankranthi fait référence à l’entrée du soleil dans le signe zodiacal du Makara, c’est-à-dire du Capricorne.

 

 

A l’arrivée du soleil sur les corps, les couleurs jaillissent des tenues toujours impeccables des saris des femmes heureuses de jouer dans des eaux réparatrices d’une nuit fraîche et sans confort…

 

 

 

 

Rien de sacré dans cette baignade collective. Les familles partagent un moment de bonheur, dans une mixité totale et heureuse. Qu’elle soit une jeune fille éblouissante ou bien cet homme au visage, récit de son histoire…

 

 

 

 

Avant de partir célébrer les divinités sur les différents sites d’Hampi vient le temps de la préparation et pour nous en souvenir de ce partage de “fixer” d’autres visages…

 

 

 

 

Toute la journée la foule afflue vers le temple principal avec calme, dans une ferveur contenue…Nous ressentons depuis notre arrivée ce désir de VIVRE ! Oublier dans ces multiples fêtes des dieux qu’ils sont si nombreux et qu’ils comptent si peu… 

 

 

 

 

Une fête en Inde sans éléphant impossible ! Il est présent au cœur du temple, totalement entouré avec une activité très lucrative et spectaculaire…

Vous donnez un billet, une pièce qu’il attrape par la trompe et donné à son cornac et vous recevez sa trompe sur votre tête pour une caresse porte bonheur.

 

 

Sur les hauteurs du temple, fin d’une incroyable journée face au soleil qui se couche 4H30 avant vous…Demain sera un autre jour...A suivre…

 

 

Noyé dans la foule émerge un homme au corps “abîmé”…Un visage qui redonne tout son sens au mot ferveur…L’image que je garderais d’une journée joyeuse, épuisante mais puissante comme sait nous offrir l’Inde.