MÉTÉORES. Vertigineux !

MONASTÈRE ROUSANOU

Fondé en 1388. 1528, des frères moines-prêtres s’installent sur le rocher. Sur des ruines ils reconstruisent des bâtiments. En 1530, ils ont construit le katholikon et rénové le monastère. Au cours des siècles, il connaît un déclin progressif jusqu’en 1940. Pendant l’occupation allemande, il sera pillé. Au cours des années quatre-vingt, le monastère est restauré et totalement rénové par le service archéologique responsable de la région. Aujourd’hui, il fonctionne comme un couvent. Pourquoi le monastère a été nommé «Rousanou» malgré le fait que le katholikon est dédié à la Transfiguration du Christ et que le monastère est connu sous le nom de monastère Sainte-Barbe ? Il est possible qu’il ait été nommé d’après un vieil ascète appelé Rousanos qui avait vécu sur le rocher. Selon une autre théorie, il a été nommé d’après deux moines russes qui l’ont construit.

 

 

 

 

Combien de moines vivaient autrefois dans le monastère ? Les femmes n’y avaient pas accès et il est resté longtemps fermé. Le monastère a été réouvert grâce à la vénérable religieuse Efsevia de Kastraki pendant 20 ans jusqu’à la mort de la religieuse en 1971. Avec l’aide de fidèles, elle a réparé le monastère et s’est occupée de l’approvisionnement en eau. La communauté actuelle de moniales est arrivée au monastère en 1988. Il y a 13 moniales et leur abbesse.

 

 

 

 

L’église « katholikon » est dédié à la Transfiguration du Christ mais honoré à Sainte Barbara. Sa mémoire est célébrée avec dévotion le 4 décembre. L’église est petite et élégante. En raison de la particularité de la roche, le sanctuaire regarde vers le nord au lieu de regarder vers l’est selon la coutume. Il est dans le type Athonite. Il appartient au type distyle cruciforme avec un dôme au centre et deux conques à droite et à gauche. Le dôme est polygonal, il porte une fenêtre à un seul lobe de chaque côté et il domine par sa hauteur.  Le Narthex, l’espace avant la nef est couvert d’une voûte et il est entièrement décoré de fresques byzantines bien entretenues. Selon une inscription retrouvée sur la nef, le donateur de la décoration de l’église, en 1560, était l’abbé du monastère, Arsène. Le nom du peintre n’est pas mentionné dans l’inscription mais il devait être un peintre majeur car ses fresques sont l’une des œuvres les plus brillantes de la peinture post-byzantine après 1550. Ces fresques présentent la technique de l’école crétoise. Selon les spécialistes, le peintre est Tzortzes, élève de Théophane Strelitzas de Crète mais son œuvre ne porte pas sa signature. Sur le narthex, les compositions aux multiples visages de la Seconde Venue et du Jugement sont très impressionnantes. Les représentations de stylites, d’ermites et de scènes du martyre des saints sont également très impressionnantes. Dans la nef se distinguent la composition aux multiples visages de l’Assomption de la Vierge, les représentations de Sainte Barbe, la Résurrection et la Transfiguration du Christ, les grands hymnographes de l’église, Saint Côme et Saint Jean Damascène. Dans l’église il y a un œuf d’autruche. L’autruche est le seul oiseau qui ne couve pas ses œufs mais elle s’en occupe à distance jusqu’à ce que les petits oiseaux sortent de l’œuf et grandissent près de lui. Comme cet oiseau, Dieu prend soin des fidèles jusqu’à ce qu’ils naissent et qu’ils le suivent. On peut aussi trouver des œufs d’autruche dans le katholikon du Monastère de Varlaam. Au XVIe siècle, un atelier de copie de manuscrits devait fonctionner au monastère de Rousanou. Son auteur de codex le plus connu vers 1565 était le prêtre-moine Rousanitis Parthenius. De nombreux manuscrits ont été détruits car le monastère a été pillé à plusieurs reprises par des envahisseurs d’une autre religion et des criminels inconnus. Environ 50 manuscrits sont conservés et ils se trouvent au monastère Saint-Étienne.



 

 

 

 

Le rocher, au sommet duquel le monastère est construit, est vertical, escarpé et étroit. Il s’étend sur toute la surface du pic du rocher et donne l’impression d’une construction unique. La forme actuelle de la construction a été formée au cours de la troisième décennie du 16ème siècle. Le monastère a trois étages. L’église « katholikon » et les cellules se trouvent au rez-de-chaussée Elle est située avec l’étroit et tout en longueur hall de réception au rez-de-chaussée composé également d’un unique petit balcon. L’espace est compté en raison de la taille réduite du rocher sur laquelle s’appuie le monastère. C’est le seul niveau ouvert au public avec l’interdiction de photographier une fois transgressé…Voir les 2 photos ci dessus. Aux autres étages se trouvent les salles de réception, les « archontariki » ou quartiers des invités, la salle d’exposition, d’autres cellules et des salles subsidiaires. A la base du rocher, des pièces à d’autres usages avec salles de travail, bibliothèque, etc. sont construites.

 

 

 

 

 

 

L’église « Katholikon » accueillit longtemps une précieuse relique déposée aujourd’hui dans la métropole de Trikala, la tête de sainte Barbe, objet de la plus grande dévotion et but de pèlerinage. Le monastère est plus couramment connu sous le nom « Agia Barbara »L’ascension se faisait par des échelles de corde et des filets. Par des filets elle durait environ 30′ et c’était très difficile. De nos jours, il est facile d’atteindre le monastère. Il faut monter des escaliers de ciment et traverser deux petits ponts solides qui ont été construits en 1930 et ont remplacé le pont en bois construit en 1868.

 

 

 

 

A SUIVRE…