Légende du cinéma et pilote !

 

Paul Newman est un acteur mondialement connu à la carrière immense avec une cinquantaine de films à son actif sur 50 ans. Tout au long de sa vie il va toujours se préoccuper des autres par sa fondation en reversant intégralement les bénéfices de ses sociétés commerciales.

 

 

 

 

En 1969 à l’âge de 42 ans, il accepte de jouer le rôle d’un pilote de course dans le film Winning. Il prend des cours de pilotage pour préparer son rôle de pilote rivaux lors de l’Indy 500. Lors du tournage, Paul Newman va faire connaissance avec les plus grands du sport automobile américain…Mario Andretti, Dan Gurney et AJ Foyt. Il pilotera la voiture de Bobby Unser, victorieuse en 1968 et refusera d’être doublé pour les scènes de pilotage. Il devient fanatique de sport automobile et 4 ans plus tard, en 1972, il participe à sa première compétition à Thompson sur une Lotus Elan. Première course et première victoire. Il incorpore le Bob Sharp Racing team et remportera notamment 4 titres en SCAA sur Datsun. Il devient pilote professionnel. Juin 1979, Il participe aux 24 heures du Mans au volant de l’une des quatre Porsche 935 engagées par le Dick Barbour Racing. Ce sera la star du week-end. Carl Haas pilote dans les années 50 et fonde sa propre écurie au début des années 60. Il est également importateur des châssis Lola et des boîtes de vitesses Hewland. En 1983, il arrive à convaincre Paul Newman de s’associer, c’est la naissance du Newman/Haas Racing. L’écurie engage des voitures en Champ Car (ex CART) et va rapidement collectionner les succès. 7 titres CART et Champ Car, avec 5 pilotes différents. 103 victoires et 108 pole positions. 1995, Fabuleuse victoire en catégorie IMSA GTS aux 24 Heures de Daytona à l’âge de 74 ans. Il devient le pilote le plus âgé à remporter une course automobile. 2005, A plus de 80 ans, il participe aux 24 Heures de Daytona avec Sébastien Bourdais et Bruno Junqueira, ses pilotes en Champ Car. 2006, Il prête sa voix à Doc Hudson, une voiture du film d’animation Cars. 13 Aout 2008, Il effectue un dernier run sur le circuit de Lime Rock au volant de sa Corvette Grand AM. Le 27 septembre 2008, Paul Newman décède dans sa maison de Westport à l’âge de 83 ans. Grand monsieur, Paul Newman a consacré des sommes considérables pour des œuvres caritatives.

 

 

FILMOGRAPHIE SELECTIVE

 

 

 

 

1958...Le Gaucher un Billy the Kid à la fibre freudienne. Premier long métrage d’Arthur Penn qui a auparavant travaillé pour la télévision et au théâtre. Il y retrouve les méthodes et l’esthétique qu’il a connues lors du tournage de dramatiques pour la télévision avec le noir et blanc, petit budget et jeu d’acteur venu des méthodes de l’Actors Studio. Mais ses rapports sont très durs avec le studio qui produit le film, la Warne et une fois le tournage terminé, les rushes sont confiés à un monteur par la production et Arthur Penn n’a plus aucun contrôle sur son film dont il apprendra la sortie en la voyant annoncée sur une affiche à New York. Le Gaucher est un échec commercial et critique au point qu’Arthur Penn retournera travailler comme metteur en scène de théâtre pour plusieurs années

 

 

 

 

 

 

 

1958…Deux frères et leurs épouses se réunissent pour fêter l’anniversaire du patriarche, malade. Mais la famille se déchire rapidement, entre jalousie, reproches et crise de couple.

 

Je n’avais pas l’impression que l’homosexualité latente ou évidente était indispensable pour l’histoire. Dans un théâtre, vous avez un public conditionné mais si, au cinéma, vous voyez un homme à l’écran qui passe son temps à dire qu’il n’a pas envie de coucher avec Elizabeth Taylor, alors le public commencera à siffler. Ils ne peuvent s’identifier avec le héros parce qu’eux ont envie de coucher avec elle. Il a fallu que je trouve une dramatisation du refus que Brick oppose à Maggie, non parce qu’il est incapable de l’aimer mais parce qu’il la considère comme responsable de la mort de Skipper. Richard Brooks

 

 

 

 

 

 

1960…La première des fresques d’Otto Preminger, désireux de délaisser la tragédie intimiste pour des horizons plus larges. Dans le cas, la réussite est contestable. “Exodus”, en effet, sans être honteux, est à plus d’une reprise passablement irritant. Bien que présentant une intéressante multiplicité de points de vue, les auteurs ont tout simplement négligé celui des principaux intéressés en dehors des Juifs…Les Arabes non modérés. Bien que l’auteur tente de donner vie à ses personnages, le cliché domine avec un héros sans peur et sans reproche (Paul Newman), veuve encore belle en mal d’homme et d’enfant (Eva Marie Saint), etc. D’un autre côté, le film nous présente avec une certaine authenticité les faits qui contribuèrent à la naissance d’Israël dans les décors mêmes de l’histoire, tout en nous offrant un ou deux beaux morceaux de cinéma, comme l’assaut de la prison d’Acre. Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

 

 

 

 

 

 

 

1961…Paul Newman est un acteur progressiste, militant des droits civiques, engagé dans le camp démocrate. Dans une filmographie qui compte peu de chefs-d’œuvre mais beaucoup de bons films, L’Arnaqueur restera comme son film le plus caractéristique, celui d’un acteur accoutumé au rôle d’anti-héros. Newman est resté marié plus de 50 ans avec l’actrice Joanne Woodward, une quasi-excentricité à Hollywood quand on est considéré comme le mâle alpha des revues chic et choc. L’acteur passera derrière la caméra pour réaliser une série de films intéressants, en 1968 avec Rachel, film féministe, en 1987 avec La Ménagerie de verre, adaptation d’une pièce de Tennessee Williams. Préférence à son film en définitive le plus classique et conservateur Le Clan des Irréductibles (1971). Paul Newman reprendra le rôle d’Eddie Felson en 1986 dans La Couleur de l’Argent de Martin Scorsese, 25 ans après. Je partage en partie l’avis de Jacques Lourcelles dans le nota bene de la l’analyse de l’Arnaqueur, pour considérer que le sujet de ce film est “la frime”.

 

 

 

 

 

 

 

1966…Avec Torn Curtain, je démystifie les films d’espionnage. Je détruis aussi le cliché qui veut que tuer soit chose aisée. Voilà donc Hitchcock qui revient pour nous raconter sa cinquantième histoire, pour exploiter, à travers elle, la vogue des films d’espionnage en se moquant de leurs clichés, pour nous donner une nouvelle preuve de son talent de narrateur suprêmement habile et malicieux ». Cette fois, Sir Alfred a choisi de mettre en scène un physicien atomiste américain en pleine guerre froide, et « en franchissant le Rideau de Fer, il a retrouvé tout son punch. A Paul Newman, ce spécialiste des regards qui en disent long, Hitch a froidement confié l’emploi d’un cerveau machiavélique. C’est un film délibérément burlesque, mais agencé avec tant de talent que certains critiques sérieux ont cru, de la meilleure foi du monde, à un ratage volontaire. Comme si le père Hitchcock pouvait rater un film !

 

 

 

 

 

 

 

1967…Pour s’être livré à des actes de vandalisme, Luke Jackson purge une peine de deux ans de prison dans un camp de travail. Il s’y lie d’amitié avec un autre détenu, Dragline, et devient bientôt le prisonnier le plus populaire grâce à son flegme et sa joie de vivre communicative.

 

Au-delà des séquences spectaculaires, le film se veut un témoignage virulent sur les conditions de vie dans les pénitenciers américains. Stuart Rosenberg fait partie de la mouvance de cinéastes progressistes qui s’impose dans les années 60. Il l’abordera à nouveau en 1980 avec Brubaker. Luke est un rebelle arrogant mais séduisant, un incorruptible individualiste et forcené, un asocial charismatique. Il devient progressivement le révélateur des tensions, des rancœurs et des injustices qui se développent à l’intérieur de la prison. Loi du milieu carcéral, abus des gardiens et la violence quotidienne de ce monde en vase clos, la fascination malsaine qu’elle peut susciter sont analysées avec lucidité et efficacité. Le scénario fait la part belle à l’aspect documentaire du propos, mais le film repose avant tout sur la composition superbe de Paul Newman. Gérard Camy

 

 

 

 

 

 

 

1969…Fin 19ème siècle, au Far West. Butch Cassidy et Sundance Kid, deux séduisants et intrépides malfrats, pillent des banques et détroussent les voyageurs de train. Une escouade de détectives est engagée par l’Union Pacific et, déterminée à en finir, se lance à la poursuite des deux bandits.

 

En 1968, alors que le « western spaghetti » s’est emparé du genre en rendant désuète sa version américaine, Butch Cassidy et le Kid résonne comme une balade sauvage aux allures de relecture nostalgique. Soutenu par l’excellent scénario de William Goldman qui recevra l’Oscar, le long métrage prend le judicieux parti de narrer l’émergence d’un nouveau monde au sein duquel ses héros ne se reconnaissent plus. Par l’élégance de sa mise en scène d’une introduction mélancolique à une magnifique séquence à bicyclette, il raconte, sous son récit de hors-la-loi en cavale, l’envie de goûter à une jeunesse éternelle face à la disparition progressive de nos repères. En filmant Paul Newman et Robert Redford tels deux enfants terribles à la fois tendres et cyniques, George Roy Hill saisit la complicité, l’indéfectible amitié, mais aussi les failles qui unissent ses personnages. Sans chercher à les excuser, ni à les diaboliser, il observe, entre joyeuse ironie et noirceur romanesque, l’impact d’une société où la perspective d’un horizon meilleur s’est évanouie dans la nature.

 

 

 

 

 

 

 

1973…L’histoire, est basé sur celle des frères Gondorf qui avaient mené une célèbre arnaque en 1914. L’auteur Ward avait écrit son scénario en pensant à Robert Redford, mais celui-ci refusait de tourner avec un débutant. Les producteurs durent se résoudre à embaucher le réalisateur George Roy Hill qui avait déjà dirigé Paul Newman et Robert Redford en 1969 dans Butch Cassidy and the Sundance Kid. Celui-ci avait lu le scénario et le trouvait à son goût, ce qui ne l’a pas empêché de le remanier pour lui apporter davantage de rythme. C’est aussi Hill qui fit entrer Paul Newman dans le film, ce dernier ayant également apprécié le script.,Le réalisateur souhaitait tourner en décors réels, mais la production ne lui en donna pas les moyens. L’essentiel du film est tourné dans les studios Universal de Hollywood. Certains décors ont été repris dans d’autres longs métrages, comme le bar où attend Johnny qui a été repris dans Retour vers le futur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1974…L‘archétype du film catastrophe dont Hollywood a la formule : une construction scénaristique béton bâtie sur un insupportable crescendo dramatique et une bonne dizaine de scènes clés censées marquer le spectateur. C’est à ces scènes clés qu’on reconnaît le vrai bon film catastrophe, et La Tour infernale est pour cela un modèle du genre : les amants asphyxiés dans une chambre, l’ascenseur qui se décroche brutalement, provoquant au passage la chute d’une très grosse dame en robe du soir, le fauteuil relié à un câble entre deux immeubles pour évacuer les invités de la fête du dernier étage, le sale type qui pousse quelqu’un pour lui prendre sa place…

 

 

 

 

 

 

 

 

1982…Sidney Lumet adapte un scénario habile de David Mamet avec un Paul Newman vieillissant qui livre ici l’une de ses plus belles performances, restituant aussi bien les infinies fêlures que l’indéfectible moralité, jusqu’à l’absurde, de ce personnage grandiose et pathétique, seul face aux institutions judiciaires, hospitalières, policières, religieuses. Charlotte Rampling, la belle mystérieuse et vénale, ou James Mason, l’influent rival, s’illustrent également dans un film qui fait la part belle aux comédiens et où, une fois encore, la mise en scène de Sidney Lumet se fait élégamment discrète, presque invisible, utilisant les ressources les plus inventives de l’art cinématographique dans ses lumières, optiques, cadrages pour suggérer l’état intérieur de Frank plutôt que de l’asséner.

 

 

 

 

 

1986…C’est Paul Newman qui propose à Martin Scorsese de tourner une suite au film de Robert Rossen, The Hustler 1961. Il incarnait Eddie Felson, un jeune loup du billard qui finissait par «raccrocher», les poignets brisés par des collègues envieux. Dans La couleur de l’argent, Eddie Felson est devenu un honnête homme bien argenté, représentant en whisky. Jusqu’à ce que Vincent (Tom Cruise) se mette à briller au billard devant lui. Nostalgique, Eddie lui propose alors de devenir son manager, et de lui apprendre tous ses trucs et sa sagesse pour gagner de l’argent vite, sans bavures et en grosses coupures. Le rapport entre eux va toutefois se transformer en duel acharné, l’ancien voulant prouver au jeune loup qu’il est toujours le plus fort. Marqué par l’échec de The King of Comedy, Martin Scorsese parvient ici à assumer à la fois les contraintes du film de commande et la suite d’un chef d’œuvre de l’histoire du cinéma, tout en restant extrêmement personnel: on peut déceler en effet, dans le «grand retour» final du joueur Eddie Felson, une grande part «autobiographique». Plus encore, la relation maître/élève, voire père/fils qu’il installe entre Eddie et Vincent, évoque le rapport entre le metteur en scène et ses acteurs, ainsi que tout le jeu d’influences et de pouvoir qui sous-tend la création artistique.

 

 

 

 

 

 

 

 

2002…Sam Mendes dramaturge anglais né en 1965 décroche pour son premier film, le magnifique American Beauty, l’Oscar du meilleur réalisateur en l’an 2000. Les Sentiers de la perdition marque ses retrouvailles avec le cinéma. Il a travaillé avec la même équipe technique…Direction artistique Conrad L. Hall…Musique James Thomas Newman. Un film de gangsters au visuel très soigné qui ne s’adresse pas aux ados gavés de pop-corn mais à un public adulte délaissant généralement les salles à cette période de l’année. Dreamworks rêve de rééditer la performance d’Il faut sauver le Soldat Ryan, autre film “sérieux” sorti en plein été qui avait réalisé d’importantes recettes. Un succès installerait Sam Mendes au rang estimable des réalisateurs bankables et confirmerait l’histoire d’amour entre le public américain et Tom Hanks.