J-27/ En Terre inconnue…

En quittant la Normandie pour descendre vers Niort et La Rochelle, la voie verte la “Francette” traverse du Nord au Sud le département de la Mayenne et ses trois villes de plus de 10 000 habitants, le chef-lieu, Laval, et Château-Gontier et Mayenne. Avec ses 300 OOO habitants, la Mayenne est le département le moins peuplé des Pays de la Loire. Avant de débuter notre journée nous ne connaissions rien de cette région. Sur de nombreuses haltes Le petit déjeuner est compris et très apprécié car très souvent l’unique véritable repas de la journée. Notre budget alimentation est de 23€ par jour et pour deux…

 

 

 

Ce matin notre départ 9H30 ! a été retardé par des soucis de liaison Internet et notre volonté de sortir l’article de la veille à l’heure pour nos fidèles lectrices et lecteurs…Pour rejoindre le Village d’Ambrières et la “Francette” nous roulons une dizaine de Kms dans la campagne avec ses champs céréaliers et ses très nombreuses vaches laitières. Le fameux Camembert “Le Président” et bien d’autres viennent d’ici.

 

 

 

 

Du village d’Ambrières et jusqu’à la ville Mayenne à 14 Kms, nous roulons sur une ancienne voie ferrée pas totalement démontée, ce qui permet sur une petite portion, la pratique du vélo sur les rails. Je profite de cet intermède ferroviaire pour revenir sur l’histoire de la ligne ferroviaire empruntée dans le sud du Cotentin à lire ci-dessous mais également un historique très succinct des locomotives à vapeur.

 

 

 

 

Ligne ferroviaire Fougères-Vire

 

« Le chemin de fer, c’est la condition du progrès, le grand levier de la richesse publique » 

 

 

 

 

 

Le 6 août 1881, la ligne Vire-Fougères est déclarée d’utilité publique. Sa construction est financée par l’État et le département, son exploitation est concédée à la Compagnie des chemins de fer de l’ouest en 1883. Le tracé de la ligne est confié à Fulgence Bienvenüe, jeune ingénieur polytechnicien un des créateurs du métro parisien (station Montparnasse Bienvenüe). Compte tenu des reliefs particulièrement escarpés de la région, il doit utiliser de récentes inventions tels que le détonateur (1883) et la dynamite (1867), réalisant une succession de tranchées et de remblais, il parvient à dessiner « un tracé plein d’élégance».

 

 

La ligne s’ouvre de Vire à Mortain en 1887, puis jusqu’à Saint-Hilaire-du-Harcouët en 1889 et Fougères en 1894. Dans le même temps, se construit la ligne Domfront-Pontaubault. Voyageurs et marchandises circulent alors sur ces voies. Mais petit à petit, la route prend le pas sur le chemin de fer. En supprimant les services les plus déficitaires, les trains de voyageurs sont abandonnés dès 1939. Le trafic de marchandises perdure jusqu’en 1988, date à laquelle la voie est définitivement neutralisée. Dès 1991, les départements de la Manche et du Calvados s’engagent dans la sauvegarde de cette ancienne voie pour l’ouvrir aux pratiques de promenade et de randonnée. C’est une voie verte de Fougères au sud des Loges-Marchis et de Saint-Hilaire-du-Harcouët à Vire. C’est au Royaume-Uni, au début du xixe siècle, que commence l’histoire des chemins de fer où la première locomotive à vapeur est construite par Richard Trevithick en 1804. La traction à vapeur est inaugurée le 12 août 1812, il s’agit de locomotives pour rails à crémaillère, remorquant des wagonnets de charbon. Le 27 septembre 1825 est inauguré la première ligne ouverte au transport de passagers. La locomotive est celle conçue par George Stephenson. En 1827, l’ingénieur français Marc Seguin met au point la chaudière tubulaire, qui décuple la puissance des machines.

 

 

 

 

 

 

 

 

C’est la traction Diesel qui entraîne la disparition de la vapeur, là où l’électrification ne semble pas rentable ou pas souhaitable. L’après-guerre marque le déclin de la vapeur, qui sera achevé à la fin des années 70. La dernière locomotive à vapeur est construite en France, en 1953. Des pays bien dotés en ressources naturelles de charbon ou de tourbe, continuent à utiliser la traction à vapeur de manière principale,  jusqu’à la fin du XXe siècle. La SNCF arrête l’exploitation vapeur pour le service passager en 1972. Le 29 mars 1974, la 141 R 420 assure le dernier convoi de marchandises en France.

 

 

 

 

Mais revenons à notre découverte d’une “Terre inconnue” c’est plutôt une rivière inconnue, la Mayenne. Nous la retrouvons à la ville Mayenne et ne la quitterons plus les deux prochains jours jusqu’à Angers, lieu de rencontre avec la Loire. L’aménagement du chemin de Halage est remarquablement fait et identique sur toute cette première journée et permet de contempler toutes les variations à partir de la rive et de s’arrêter pratiquement à chaque écluse.

 

 

 

La canalisation commence au début du XVIe siècle. La partie nord de la rivière, entre Mayenne et Laval, est réalisée de 1847 à 1863 avec 20 barrages dotés d’écluses à sas et pour certains tronçons le creusement d’un canal de dérivation. La canalisation se termine par 12 barrages à écluses entre 1853 et 1878. Au XIXème siècle, la Mayenne portait des bateaux dont la charge atteignaient parfois 130 tonnes, transportant surtout des matériaux de construction (pierres et bois), de l’anthracite provenant des mines de L’Huisserie, des grains, des fruits et des légumes. Des bateaux à vapeur sillonnaient son cours entre Château-Gontier et Angers. Pendant la seconde moitié du XXe siècle la navigation de commerce a cédé la place à la plaisance. La Mayenne est navigable sur 122 km. On dénombre 45 écluses entre la ville de Mayenne et le confluent de la rivière avec la Sarthe. Afin d’entretenir la rivière en tant que voie navigable dans le département de la Mayenne, des travaux ordonnés par le conseil général sont entrepris tous les trois ans au cours desquels les écluses sont ouvertes afin d’abaisser artificiellement le niveau de la rivière pendant environ deux mois. Cette méthode est appelée « les écourues », elles ont lieu la plupart du temps en automne afin de ne pas perturber les activités touristiques. Les bateaux habituellement stationnés sur la Mayenne sont alors déplacés sur la Sarthe qui connaît le même type de travaux l’année suivante. 

 

 

 

C’était une très belle journée dans un environnement magnifique qui donne envie de revenir ou de découvrir d’autres chemins similaires sur plus de temps. Tout l’attrait du vélo se confirme lorsque les bords des fleuves et des rivières sont aménagés. Un départ tardif, des très, trop ? nombreux arrêts, la chaleur sur une deuxième partie moins ombragée sur le trajet entre Laval et Chateau-Gontier, notre ville d’arrivée une journée à 99 Kms et notre arrivée tardive autour de 18H sont les raisons d’une certaine lassitude en fin de Journée…Et demain il faut repartir…

 

 

 

 

Etape 15 Juin 2021 : 

AMBRIERES – CHATEAU-GONTIER

99 Kms – 1 805 Kms

 

 

 

 

 

 

A Suivre…