Heidelberg et l’histoire…

Un Jour « off » c’est une journée avec peu de vélo…24 kms et la visite de lieux remarquables dans une ville tournée vers le vélo avec ses multiples pistes, ses feux dédiés et respectés ! Une journée qui s’achève avec la vision de nos deux vélos tendrement enlacés…

 

 

 

 

 

 

Heidelberg est une ville chargée d’histoire avec comme témoin un château qui domine la rivière Neckar affluent du Rhin. Haut lieu touristique mais de nombreux signes montrent que la saison débute doucement…Peu de fréquences pour des balades en bateaux…Des boutiques et hôtels de luxes en phase d’ouverture…

 

Le pont l’Alte Brücke fidèle au poste pour témoigner des toutes les violences qui accompagnés son histoire.

 

 

 

 

Sans oublier l’église du Saint-Esprit ou Heiliggeistkirche est la plus grande église de style tardif située à Heidelberg, Bade-Wurtemberg en Allemagne. Elle se situe sur la « Marktplatz » place du marché, au cœur du centre-ville historique, non loin du château de Heidelberg. Elle fut construite de 1398 à 1515. L’église du Saint-Esprit est connue pour avoir abrité la bibliothèque palatine et pour son histoire confessionnelle mouvementée en étroite relation avec l’histoire de Heidelberg. De 1706 à 1936, l’intérieur de l’église était séparé en deux parties par un mur. Le chœur était catholique et le reste protestant. Depuis 1936, l’ensemble de l’église appartient à l’Église protestante du Pays de Bade.

 

 

 

 

Mais il y a aussi, l’histoire de son Université et sa création en 1386, la plus ancienne d’Allemagne. Il faut vous parler de son château témoin de 400 ans d’histoire et malgré quelques profondes blessures apparentes, il est toujours présent.

 

 

 

 

Le mieux, vous laissez apprècier la lumière particulière de cette journée de transition au travers de nos images réalisées pour beaucoup par Chris en attendant la journée de demain qui s’annonce très différentes…Avec 100kms et beaucoup d’eau tombée du ciel…

 

 

 

Et puis il y a…

 

Victor HUGO…En 1839 et 1840, Victor Hugo,âgé de 36 ans, fait un voyage sur le Rhin. Il était déjà un écrivain à succès, notamment avec son roman « Le Bossu de Notre-Dame » (1831). Hugo était quelqu’un qui aimait voyager et voyageait beaucoup. Il était généralement accompagné de Juliette Drouet, son amante de toujours, que sa femme tolérait. Les souvenirs de voyage de Hugo lors du « Voyage sur le Rhin » ont été publiés en 1845 sous la forme d’un journal intime et sous la forme de 39 lettres à un ami peintre. Cependant, ses descriptions ne correspondaient pas entièrement à l’itinéraire réel. La lettre XXVIII rend compte de son séjour à Heidelberg du 6 au 14 octobre 1840.

 

Victor Hugo n’était pas un voyageur éducatif de la classe moyenne qui effectuait un « tour cavalier ». Il s’intéressait peu à la vie intellectuelle de la ville universitaire, il recherchait plutôt la solitude et la méditation sur le Neckar rivière qui se jette dans le Rhin. Il ne s’intéressait pas aux impressions fugaces de voyage ou à la simple collecte de faits, mais plutôt à l’importance politique et sociale de la ville en tant que lien entre la France et l’Allemagne. Hugo n’avait pas d’idées arrêtées pour son séjour, il se laissait plutôt guider par le hasard. Il n’était pas un touriste accomplissant un programme de visite, mais un promeneur. Outre les curiosités habituelles de la ville, il s’intéresse également aux lieux moins connus, voire cachés, qu’il enregistre également au stylo ou au crayon.

 

 

 

 

 

 

Maison du Chevalier (Heidelberg)

 

La Haus zum Ritter est le plus ancien bâtiment résidentiel de la vieille ville de Heidelberg.  Elle a été construite en 1592 par le marchand de tissus Carolus (Charles) Belier (1553-1622), qui avait fui les Habsbourg de Valenciennes en raison de sa foi protestante et s’était installé dans le Palatinat électoral. Le bâtiment Renaissance, aujourd’hui classé monument historique, est situé au milieu de la vieille ville de Heidelberg, juste en face de l’église du Saint-Esprit. C’est la seule maison de ville qui a survécu au grand incendie de la ville de 1693 pendant la guerre de Succession du Palatinat. Ce n’est que récemment qu’il a acquis sa fonction actuelle d’hôtel, alors qu’il servait d’auberge il y a 300 ans.

 

L’inscription latine sous le pignon dit…Persta invicta Venus / « Reste toujours invaincue, beauté »

Solos. Déodorant. Gloria. / « Gloire à Dieu seul »

Victor Hugo et la Maison des Chevaliers



La « Haus zum Ritter Sankt Georg » a particulièrement impressionné le poète français Victor Hugo lors de son séjour à Heidelberg en 1838 car elle avait survécu à tous les désastres. Sinon, Hugo préfère visiter les ruines. Mais la Haus zum Ritter, construite en 1595, fut le seul bâtiment à échapper aux incendies de 1635, 1689 et 1693.

 

 

Victor Hugo  écrit…

 

 

 

 

 

Ici à Heidelberg, dans cette ville, dans cette vallée, au milieu de ces ruines, la vie est charmante pour une personne réfléchie. Je sens que je ne quitterais plus ce pays si tu y étais, cher Louis, si j’avais ici tous mes amis et si l’été durait un peu plus longtemps. Le matin, je pars et d’abord (pardonnez-moi pour une expression extrêmement audacieuse, mais elle reflète mes pensées) pour donner à mon esprit le petit déjeuner, je passe devant la maison du chevalier Saint-Georges. C’est vraiment un bâtiment magnifique. Imaginez trois étages de fenêtres étroites supportant un fronton triangulaire aux larges volutes en forme de boucles ; Deux tours aux toits merveilleusement décorés se projettent sur les trois étages côté rue ; et enfin toute la façade en grès rouge est tantôt ludique, tantôt strictement sculptée, ciselée, ciselée et décorée de haut en bas d’arabesques, médaillons et bustes dorés.

 

 

 

Lorsque le poète qui construisit cette maison eut terminé, il fit placer l’inscription suivante en lettres d’or au milieu de la façade : « Praestat invicta Venus » (Priorité de la Vénus invaincue). C’était en 1595. Vingt-cinq ans plus tard, en 1620, commençait la guerre de Trente Ans avec la bataille de la Montagne Blanche, près de Prague, qui dura jusqu’à la paix de Westphalie en 1648. Au cours de cette longue Iliade, dont Gustav-Adolf fut l’Achille, Heidelberg fut assiégée quatre fois, prise, reprise, bombardée deux fois et finalement incendiée en 1635. Une seule maison échappa à cet incendie : celle de 1595. Toutes les autres, construites sans la bénédiction du Seigneur, brûlèrent du sol jusqu’au pignon.

 

 

Après la conclusion de la paix, le comte palatin Karl-Ludwig, surnommé le Salomon d’Allemagne, revint d’Angleterre et commença à reconstruire la ville. Salomon fut suivi par Heliogabal, le comte Karl-Ludwig fut suivi par le comte Karl, puis la lignée palatine de Wittelsbach-Simmern fut remplacée par la branche Palatinat-Neuburg, et la guerre de Trente Ans fut suivie par la guerre de succession du Palatinat. Et en 1689, un homme dont le nom fait désormais peur aux enfants d’Heidelberg, le lieutenant-général Melac, officier dans les armées du roi de France, réduisit la ville du Palatinat en ruines de sorte qu’il n’en restait plus qu’un tas de décombres. Une seule maison survécut à la dévastation : celle de 1595.

 

 

La reconstruction d’Heidelberg reprit quatre ans plus tard, en 1693, les Français revinrent ; Les soldats de Louis XIV ont profané les tombes impériales de Spire et celles des comtes palatins à Heidelberg. Le maréchal von Lorges fit incendier les quatre coins de la résidence du Palatinat électoral ; L’incendie fut terrible, Heidelberg tout entier brûla. Alors que le tourbillon de feu et de fumée qui enveloppait la ville s’éloignait lentement, on aperçut une maison, une seule maison debout, dans ce tas de cendres. C’était encore, c’était, comme toujours, la maison de 1595.

 

 

Aujourd’hui, la façade pourpre, damasquinée d’or, toujours virginale, intacte et fière, qui seule en vaut la peine, se détache parmi l’ensemble de maisons blanches insignifiantes qui composent actuellement Heidelberg ” Être mentionné au même souffle que le château, en toute majesté sur la ville, et faire briller au soleil son inscription triomphale, de sorte que chaque matin, quand j’y passe, je peux lire que…Jéhovah était le bâtisseur et Jéhovah le Sauveur.

                                                                                                   Victor Hugo