Full Immersion…

 

 VARANASI  !

La ville la plus sacrée de l’hindouisme et du jaïnisme. Située sur la rive gauche du Gange. La plus sainte des sept rivières sacrées de l’Ind e,considérée comme l’une des plus anciennement habitées au monde. Dédiée principalement à Shiva, la cité qui accueille le plus de pèlerins en Inde. Réputée pour sa production de soie et le benares gharana, un style de tabla. Elle était la capitale de la principauté de Bénarès jusqu’en 1947. 

 

 

 

 

Premier jour et première surprise…Il est 5 heure du matin et sur le Gath, les pèlerins sont déjà en action sous le rythme d’un prêtre venu fêter le lever du soleil. Il apparaîtra deux heures plus tard. Les premiers pélerins prennent LE BAIN Sacré, les hommes en caleçon&slip, les femmes en saris doivent s’enfoncer totalement dans les eaux sacré et plusieurs fois, sans oublier d’en boire avant d’en ramener chez soi…Il fait 10° et l’eau doit être à 15° maximum…L’eau du Gange vient direct des montagnes de la chaine Himalayenne.

 

 

 

 

Présent au bord des étendues d’eau, le ghāṭ est constitué de marches, terrasses et gradins, aménagés pour faciliter l’accès à l’eau et s’y immerger. À Bénarès, chaque ghāṭ a été construit isolément, à différentes périodes et par divers bâtisseurs venant du sous-continent. L’espace du ghāṭ correspond à un segment de la berge défini par la largeur d’une parcelle qui varie de 30 à 180 mètres et qui s’élève sur 10 à 20 mètres de hauteur. L’aménagement de ce front d’eau sur le Gange s’inscrit dans un contexte physique et culturel particulier caractérisé par un rapport de proximité avec l’eau du fleuve. C’est en lien avec les mouvements de l’eau du fleuve, bas en été, haut en période de mousson, pouvant monter tous les ans de 5 à 20 mètres et l’apparition cyclique des rituels et des fêtes accompagnant ce mouvement que s’organise le dispositif des ghāṭ. Ses marches épousent le relief de la berge et permettent l’approche à l’eau, quel que soit son niveau, entre crue et étiage. Les ghats de Varanasi sont des marches riveraines menant aux rives du Gange. La ville compte 88 ghats. La plupart des ghats sont des ghats de cérémonie de bain et de puja, tandis que deux ghats, Manikarnika et Harishchandra, sont utilisés exclusivement comme sites de crémation. La plupart des ghats de Varanasi ont été reconstruits au 18ème siècle sous le patronage des maratha. Les patrons des ghats actuels sont les Marathes, les Shindes, les Holkars, les Bhonsles, les Peshwes et les Maharajas de Bénarès. De nombreux ghats sont associés à des légendes ou à des mythologies tandis que d’autres ghats ont des histoires et des utilisateurs privés.

 

 

 

Les ghāts…

S’inscrivent dans un milieu fluvial spécifique, en contact avec le fleuve. C’est dans la proximité et le contact tactile avec l’élément eau que se développe une architecture précise. Ces constructions témoignent de l’existence d’un rapport entretenu entre la ville et son fleuve. L’entrevue rapide des autres villes sur le Gange ainsi que les nombreuses études déjà menées sur l’architecture de l’eau en Asie du Sud, attestent de l’importance du fleuve et de ce dispositif dans toutes les villes de pèlerinage hindou. Le ghāṭ permet le développement de nombreux rituels sur les rives du Gange. Cette proximité est assurée en toute saison malgré les variations du niveau de l’eau, ce qui révèle l’ingéniosité de ce dispositif. Sa construction atteste d’un acte religieux et chacun des mécènes bâtisseurs, venus de diverses régions, a contribué à mettre en forme un idéal de ville sacrée. Par la construction des ghāṭ, ils ont valorisé et encouragé les nombreux cultes liés aux eaux du Gange, persuadés de contribuer ainsi au bien-être de leurs sujets venus en pèlerinage tout en assurant leur propre gloire et leur salut.

 

Le mot ghat est expliqué par de nombreuses étymons dravidiennes telles que Kannada gatta (chaîne de montagnes) Tamil kattu (côté d’une montagne, barrage, crête, chaussée) et Telugu katta et gattu (barrage, remblai). Ghat, un terme utilisé dans le sous-continent indien, pourrait soit faire référence à une gamme de collines en gradins telles que les Ghats orientaux et les Ghats occidentaux ou la série de marches menant à un plan d’eau ou à un quai, tel un lieu de baignade ou de crémation le long des rives d’une rivière ou d’un étang, Ghats à Varanasi, Dhoby Ghaut ou Aapravasi Ghat.Les routes traversant les ghats sont appelées Ghat Roads.

 

 

 

 

La construction des ghāṭ montre son ancrage dans une société et une culture religieuse. Elle influence et valorise les fonctions de la rive pour les ablutions, les pèlerinages, les rituels et les pratiques de la quotidienneté. Le ghāṭ lui-même, qui forme l’ensemble de ce front d’eau, peut être considéré comme un dispositif spatial défini comme un « agencement spatial, produit par un (des) acteur(s) à capital social élevé, doté d’une fonction opérationnelle et normative…Un dispositif spatial procède d’une intentionnalité et vise à produire des effets de régulation du champ social et politique ». La présence d’un ghāṭ va de pair avec la notion d’un lieu sacré et surtout d’un lieu de pèlerinage au bord de l’eau entretenu le long du Gange par les divers rois qui visaient à promouvoir une série de pratiques, « dans le but de gérer, de gouverner, de contrôler et d’orienter en un sens qui se veut utile, les comportements, les gestes et les pensées des hommes ». L’identité d’un lieu de pèlerinage est ainsi modelée par le ghāṭ qui amène les pèlerins vers les eaux du fleuve et renforce d’une certaine façon l’idée de sa sacralité.

 

Cliquez ICI pour une lecture trés documentée sur l’organisation des Gaths à Varanasi et ailleurs.

 

 

 

Située au centre de la vallée du Gange, la région autour de la ville est très fertile, grâce aux crues du fleuve qui humidifient la terre et permettent ainsi de pratiquer la riziculture. La ville est soumise à un climat tropical humide avec de grandes variations de température entre l’été et l’hiver. Les étés sont longs d’avril à octobre avec une saison des moussons de fin juin à mi-septembre. Les vents frais venant de l’Himalaya expliquent les faibles températures d’hiver, qui a lieu à Bénarès durant les mois de décembre à février. La température varie en été entre 32°C et 46°C et entre 5°C et 15°C durant l’hiver. En moyenne, les précipitations sont de 1 100 mm pour l’année.

 

Le soleil chauffe les Gaths…La vie s’organise…Varanasi s’anime lentement…

 

 

 

Le nom « Varanasi » vient probablement de la contraction des noms de deux affluents du Gange, la Varuna, qui coule toujours dans la ville, et l’Assi, non visible si ce n’est un ruisseau près du ghat de l’Assi. Selon une autre hypothèse, le nom proviendrait directement de celui de la rivière Varuna, autrefois appelée Varanasi. Dans le Rigveda, la ville est appelée Kasi ou Kâshî, « la Lumineuse » ou « la Resplendissante », en référence à son statut de centre d’érudition, de littérature et de culture. À travers l’histoire, Varanasi a été connue par d’autres noms, notamment Avimukta (« jamais oubliée », en référence à Shiva), Anandavana (« forêt de béatitude ») et Rudravasa (« là où Shiva (Rudra) réside »)

 

Dans la rue principale, sur l’un des gaths les plus importants, il y a ce type de personnage venu de nulle part et d’ailleurs…Pour quel parcours de vie..? 

 

 

 

Bien que la tradition la fasse remonter à 3 000 ans avant notre ère, la ville de Varanasi a été probablement fondée au VIIe siècle av. J.-C., ce qui en fait l’un des plus anciens centres urbains continuellement occupé. Antique centre d’études religieuses, c’est dans sa périphérie, à Sarnath, localité située à dix kilomètres au nord, que le Bouddha fait son premier sermon après son Illumination. La ville est mentionnée dans les épopées hindoues du Mahabharata et du Ramayana. Symbole emblématique de l’hindouisme, elle est pillée ou détruite plusieurs fois par différentes dynasties musulmanes, la première fois par l’armée des Ghaznévides en 1033, les matériaux des temples détruits étant réutilisés pour construire des mosquées. La dernière campagne de destruction est menée par l’empereur moghol Aurangzeb qui renomme la ville Mohammadabad. La ville passe sous contrôle britannique en 1775. Cette histoire mouvementée explique les tensions constantes entre les communautés dans la ville et la rareté de monuments anciens. La plupart des temples de Bénarès datent des XIIe et XIIIe siècles. Cependant elle garde de façon permanente son caractère sacré et sa position de ville majeure de l’hindouisme.

 

Avant la crise du COVID, l’année 2019 a vu passer plus de 7 millions de touristes Indiens et 400 000 étrangers. 

 

 

 

L’ENVERS DU DECOR…

Depuis notre départ de Bangalore, c’est notre première véritable confrontation très directe avec la misère, une cour des miracles que nous n’avons pas photographiée…La mendicité est par endroit trés forte et une question de survie pour elles et eux…Sentîments très partagés de continuer d’avancer sans s’arrêter et ni donner…

 

 

 

 

Tout au long de la journée, chaque jour, il y a des cortèges funèbres amenant des êtres chers aux ghats. Un fait malheureux des gens qui veulent mourir à Varanasi est qu’il y a des pensions surpeuplées dans toute la ville pleines de personnes âgées, dont beaucoup passent leurs journées à mendier dans les rues pour économiser l’argent nécessaire aux frais funéraires. Mais pour beaucoup d’autres la vie continue…

 

 

 

 

 

 

Déroulement identique à notre première soirée, mais avec beaucoup plus de monde et de ferveur !

 

 

 

 

des regards aux inoubliables Visages de Femmes. 

 

 

 

 

 

 

 

Contre un peu d’argent vous pouvez vous élever…

 

 

 

Final explosif plein de ferveur !

 

 

 

 

 

A Suivre...