Direction Amsterdam !

Après une journée « cool », début de descente vers le sud des Pays-Bas. Pour rejoindre Amsterdam, toujours avec l’aide de Geovélo, nous organisons notre parcours par un passage en bord de mer à Hoorn située au sud d’Enkhuizen avant de nous enfoncer au cœur de la Hollande Septentrionale dont plus de la moitié a été gagné sur la mer sur plusieurs siècles.

 

 

 

 

Un polder est une étendue artificielle de terre gagnée sur l’eau, le plus souvent dont le niveau est inférieur à celui de la mer, à partir de marais, estuaires, lacs ou des zones littorales. La surface à aménager est d’abord entourée de digues. L’eau emprisonnée dans ce périmètre est alors captée par un ensemble de pompes actionnées autrefois par des moulins à vent et, aujourd’hui, par des pompes électriques. Le drainage du terrain est facilité par un réseau d’étiers et de bassins. Même après l’assèchement du polder, les pompes continuent à éliminer l’eau qui s’infiltrerait en excès dans ce dernier. Il existe aussi des polders fluviaux, des étendues naturelles dans la zone d’inondation d’un fleuve, aménagées en polder par un système de drainage. L’objectif d’un polder était économique, territorial, démographique voire défensif. L’origines du mot vient du néerlandais polre, puis polder, ce mot désigne littéralement une « terre endiguée ».

 

 

 

 

Premier arrêt dans le village de Hoorn, d’un passé marqué par la pêche et l’agriculture, le tourisme est devenu une activité essentielle à son développement.

 

 

 

 

Comme les trois jours précédents, faire du vélo dans ce pays est incroyable ! Multitude de possibilité dans le choix de son chemin, la qualité des sols, l’organisation de la circulation totalement à l’avantage des cyclistes ce qui encourage aux respects des règles.

 

 

 

 

C’est en roulant sur ces digues constituées qui surplombent les habitations, champs et canaux que vous prenez conscience de l’énormité du travail pour arriver à gagner autant sur la mer avec des moyens qui n’étaient pas ceux d’aujourd’hui…

 

L’affaissement du sol à cause des activités humaines rendant les inondations plus fréquentes, on a commencé par construire des digues de protection isolant le marais de la rivière. Des bassins de drainage furent ajoutés pour, en période de crue, contenir les eaux de pluie et d’infiltration. En période de basses eaux, les bassins se vidaient alors simplement dans la rivière. Le sol continuant à s’affaisser, cette solution était cependant insuffisante. Les premiers moulins à vent permirent d’obtenir un niveau d’eau plus important dans les bassins de rétention que dans le polder. Le niveau des basses eaux n’étant plus suffisamment bas pour vider les bassins, ceux-ci sont devenus de simples canaux de drainage au moyen de moulins supplémentaires fonctionnant toute l’année.

 

 

 

 

Et puis, il y a au cœur de cette campagne si particulière des villages intégrés au réseau des canaux qui régissent le fonctionnement d’un polder avec au centre, un temple protestant toujours plus austère et dépouillé que sont les églises et surtout les cathédales. Le catholicisme à du mal à ne pas vouloir exposer ses richesses…

 

 

 

 

Un peu avant d’arriver à notre nouvel hébergement pour deux nuits tout près d’Amsterdam, nous nous arrêtons sur un lieu hautement touristique. A Zaanse Schans il y a les derniers moulins, éléments essentiels pour la réalisation des polders. Nous n’étions pas tout seul et une bruine légère s’est même invitée…

 

 

 

 

La superficie totale des Pays-Bas est de 41 526 km2, dont 7 150 km2 de polders soit 17 % du territoire se situe sous le niveau de la mer et atteint même 6,76 mètres en négatif, un record en Europe. L’assèchement progressif était souvent effectué par des pompes actionnées par des moulins à vent, puis la plantation de roseaux ou autres plantes halophiles  « aimant le sel » permettait d’achever l’assèchement et la désalinisation.

 

 

 

 

Dimanche 26 mai.  71Kms / 4H00 de route pour 17 Kmh de moyenne.