Incontournable !

TAJ MAHAL !

Joyau de l’architecture, un style qui combine des éléments des architectures Islamique & Iranienne & Ottomane & Indienne. Réalisé par un groupe d’architectes avec en principal responsable de la réalisation, Ustad Ahmad Lahauri de Lahorek. Vu par plus de 6 millions de visiteurs en 2019, le site d’Inde le plus visité et un des dix dans le monde.

 

 

 

 

Après une première tentative en 2019, nous voilà ce matin du 5 février prêt à découvrir ce monument mythique. Lever 5H30 et départ vers le TAJ MAHAL à 6H00 de notre hôtel situé à 10 minutes à pied. Il fait nuit, après avoir acheté sur place nos billets…1300 roupies le billet autour de 16€, nous rentrons dans le parc du mausolée après une fouille minutieuse de nos affaires.

 

Avertissement…Toutes nos excuses pour l’overdose de photos du TAJ MAHAL à venir…

 

 

 

Shahab-ud-din Muhammad Khurram, plus connu sous son nom de règne Shâh Jahân ou Chah Djahan « Roi du monde », né le 5 janvier 1592 à Lahore en Empire moghol et mort le 22 janvier 1666 au Fort d’Agra à Agra, est le cinquième empereur moghol. Son règne s’étend du 19 janvier 1628 au 31 juillet 1658. Shâh Jahân était considéré comme le plus compétent des quatre fils de l’empereur Jahângîr et après sa mort en 1627, Shâh Jahân sort victorieux de la guerre de succession et met à mort tous ses rivaux, couronné empereur en janvier 1628 à Agra sous le nom de règne « Shâh Jahân ».

 

 

 

 

Shâh Jahân est célèbre pour ses réalisations architecturales considérée comme l’âge d’or de l’architecture moghole. Shâh Jahân commanda la construction de nombreux monuments, dont le plus connu est le Taj Mahal à Agra, mausolée où il repose à côté de son épouse bien-aimée Mumtaz Mahal. En septembre 1657, Shâh Jahân tomba gravement malade, ce qui déclencha une guerre entre ses quatre fils, de laquelle son troisième fils Aurangzeb, sortit victorieux. Shâh Jahân se remit de sa maladie, mais Aurangzeb l’assigna en résidence surveillée au Fort d’Agra de juillet 1658 jusqu’à sa mort en janvier 1666.L’empire Moghol a atteint l’apogée de sa gloire sous le règne de Shâh Jahân et il est largement considéré comme l’un de ses plus grands souverains. Le 31 juillet 1658, Aurangzeb se couronna empereur en prenant le titre d’Alamgir « Conquérant du monde »…

 

Première approche dans la brume matinale en attendant le soleil…

 

 

 

 

Situé à Agra, au bord de la rivière Yamuna, dans l’État de l’Uttar Pradesh. C’est un mausolée de marbre blanc construit par l’empereur moghol musulman Shâh Jahân en mémoire de son épouse Arjumand Bânu Begam, aussi connue sous le nom de Mumtaz Mahal, qui signifie en persan « lumière du palais ». Celle-ci meurt le 17 juin 1631 en donnant naissance à leur quatorzième enfant, alors qu’elle accompagnait son mari pendant une campagne militaire. Elle trouve une première sépulture sur place dans le jardin Zainabad à Burhanpur. La construction du mausolée commence en 1631 et s’achève dans sa plus grande partie en 1648. Son époux, mort le 31 janvier 1666, est inhumé auprès d’elle.

 

 

 

 

Sa construction débute en 1632, la date  de fin des travaux estincertaine. Selon Le chroniqueur officiel de Shâh Jahân, Abdul Hamid Lahori, il est achevé fin 1643, début de 1644. Mais une inscription dans l’entrée principale indique que la construction s’est achevée en 1648. L’État de l’Uttar Pradesh, qui a célébré officiellement le 350e anniversaire de l’édifice en 2004, affirme quant à lui que les travaux se sont achevés en 1654. Le chercheur Andrew Petersen, lui, mentionne prudemment que « les travaux ont duré plus de vingt ans ». Le chantier aurait mobilisé 22 000 esclaves ainsi que des maîtres artisans venus d’Europe et d’Asie centrale. On pense en général que l’architecte principal fut Ustad Ahmad Lahauri de Lahorek.

 

 

 

 

Situé au fond d’un jardin ornemental rectangulaire de 580 par 305 mètres clos par une enceinte percée sur chaque côté de quatre portes dont trois sont fausses. Le monument est construit en utilisant des matériaux provenant de diverses régions de l’Inde et d’autres régions d’Asie. Plus de 1 000 éléphants auraient été employés pour transporter les matériaux de construction durant l’édification. Le marbre blanc est extrait du Rajasthan, le jaspe vient du Pendjab, la turquoise et la malachite du Tibet, le lapis-lazuli du Sri Lanka, le corail de la mer Rouge, la cornaline de Perse et du Yémen, l’onyx du Deccan et de Perse, les grenats du Gange et du Bundelkund, l’agate du Yémen et de Jaisalmer, le cristal de roche de l’Himalaya. En tout, vingt-huit types de pierres fines ou ornementales polychromes ont été utilisés pour composer les motifs de cette marqueterie de pierre incrustés dans le marbre blanc. Erigé sur des fondations qui doivent supporter 25 tonnes par mètre carré. Elles sont faites de pilotis en acajou placés dans des puits alimentés par la rivière Yamuna et remplis de gravats et de mortier. Les changements de cours de la rivière, son eau pompée en amont par l’industrie et l’agriculture font baisser son niveau, mettant à sec des poteaux qui deviennent plus cassants, plus fragiles et ont tendance à se désagréger.

 

 

 

 

Le plan général du mausolée est typique du modèle iranien en architecture qui évoque les huit jardins du paradis. Cet édifice de 60 mètres de côté se dresse sur une terrasse en grès rouge elle-même surhaussée par une plate-forme quadrangulaire en marbre de 95,16 mètres de côté et sept mètres de hauteur. Les quatre minarets autonomes de 42 mètres de hauteur placés aux coins de cette plate-forme, s’inclinent vers l’extérieur de telle sorte qu’en cas de séisme, ils s’écroulent dans la direction opposée au tombeau. Constitués de trois étages rythmés par de petits balcons circulaires, ils sont surmontés d’un chhatri. Chacune des quatre façades, identiques, du tombeau est percée d’un grand iwan central flanqué d’iwans latéraux plus petits disposés sur deux étages. La même disposition aux angles en fait un édifice octogonal. Le dôme central du tombeau, haut de 74 mètres et légèrement bulbeux, repose sur un tambour. Sa forme en bouton de lotus inversé est surmontée d’un pinacle en bronze décoré d’un kalash, symbole hindouiste, et d’un croissant de lune, symbole islamique lui-même surmonte d’une plaque estampée du nom d’Allah. Ce dôme est flanqué de quatre dômes plus petits appelés chhatris.

 

 

 

 

Deux édifices en grès rouge, coiffés de trois coupoles en marbre blanc, bordent symétriquement le mausolée à la gauche, une mosquée construite afin de sanctifier l’endroit et fournir un lieu de culte aux pèlerins. À droite une réplique symétrique exacte de la mosquée, connue sous le nom de jawab destinée à maintenir la symétrie architectural. N’est pas employée comme mosquée car pas orientée vers La Mecque.

 

 



La chambre funéraire centrale est une pièce octogonale contenant les deux cénotaphes en marbre translucide de l’empereur et de l’impératrice, les tombes à proprement parler se trouvaient dans une salle voûtée en dessous des cénotaphes, couverts d’inscriptions en caractères arabes finement ciselés, entrelacés d’incrustations de fleurs en mosaïque constituées de pierres précieuses. Entourés initialement d’une grille en or massif, cette dernière a été remplacée par des claustra de marbre incrustés de pierres précieuses. La crypte souterraine abrite les corps enveloppés de linceul du couple qui sont orientés vers le nord et couchés sur le côté droit, tournés ainsi vers La Mecque. Cette chambre funéraire est entourée de quatre pièces octogonales à deux étages qui communiquent avec elle par des corridors. A l’avant du monument se trouve le Chahar bagh (« quatre jardins ») traditionnel persan qui était planté d’arbres symbolisant l’Éden et où poussaient des fleurs en abondance. Le vice-roi britannique Lord Curzon a remplacé ce jardin par des pelouses typiquement anglaises. Les deux allées principales parcourues par les canaux délimitent quatre carrés coupés par des allées secondaires, en quatre parties égales. Les deux allées principales sont doublées d’avenues plantées de cyprès et bordées de verdure et de parterres de fleurs. Elles sont de plus divisées en sept parties égales par des promenades secondaires agrémentées de ruisseaux bordés d’étroits chemins, dont le pavé est composé de petits cailloux polis. Joyau le plus parfait de l’art musulman en Inde, cet ensemble est l’un des chefs-d’œuvre universellement admirés du patrimoine de l’humanité. Le complexe du Taj Mahal est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1983 et est l’une des sept nouvelles merveilles du monde dans un classement de 2007.

 

 

 

 

 

 

Wayne Begley met en avant la présence sur les bâtiments du complexe de vingt-deux passages du Coran, dont quatorze sourates complètes, en calligraphies de pierres noires incrustées dans le marbre blanc. Si la présence de passages du Coran paraît tout à fait naturelle, le choix des textes semble caractériser avec insistance les lieux comme une image du paradis. Ainsi un des piliers du portail par lequel on accède au complexe du Taj Mahal présente, verticalement, la calligraphie des quatre derniers verset de la sourate 89 …Et toi, âme apaisée, retourne / vers ton Seigneur, satisfaite et agréée ! / Entre parmi Mes serviteurs ! / Entre dans Mon Jardin ! unique passage du Coran où Allah s’adresse directement au croyant. Les calligraphies présentes sur le bâtiment principal ont pour sujets principaux la plaine du jugement dernier et les plaisirs du paradis, choix dont on sait qu’ils ont été faits de concert par l’empereur, le calligraphe et l’architecte et qui paraissent curieux à l’historien pour un mausolée qui célèbre l’amour que l’empereur portait à son épouse.  L’historien montre aussi que le plan de la plaine du paradis tel qu’il apparaît dans l’exemplaire illustré des Futuhat Al Maqqiyya Les Illuminations de La Mecque du maître soufi Ibn Arabi qui faisait partie à la bibliothèque de Jahângîr, le père de Shâh Jahân, se superpose de façon confondante avec le plan du complexe, en particulier le mausolée occupant la place du trône de Dieu. De plus, le plan des jardins qui mènent au Taj Mahal suit la description du paradis avec ses quatre rivières d’eau, lait, vin et miel. À l’origine, avant la transformation opérée par les Britanniques, ils abritaient un verger comme le décrit le Coran.

 

Wayne Begley s’appuie ensuite sur la personnalité de l’empereur pour continuer sa démonstration. Shâh Jahân était, suivant la description de Begley basée sur les textes, un despote imbu de sa personne, persuadé de son importance parce qu’il était né en l’an mille du calendrier hégirien. Il avait en outre tendance à s’identifier à l’homme parfait du soufisme, au maître de l’univers, enfin, il afficha et affirma « sa » légitimité du pouvoir moghol, sur un pays qui ne partageait pas majoritairement la même religion que lui, en construisant « sa » version du paradis sur terre. Le complexe serait alors, plutôt qu’un mausolée destiné à une épouse chérie, une invention du XVIIe siècle romantique répétée à l’envi, un instrument de pouvoir, comme a pu l’être le château de Versailles construit au cours du même siècle. Pour laisser le dernier mot à Wayne Begley…Bien qu’en dernière analyse le Taj soit un bâtiment sans précédent, il est probablement une des plus puissantes images jamais créées de la Majesté Divine. Sa beauté architecturale constitue la contrepartie formelle de nos concepts mentaux les plus exaltés d’une divinité sans forme. Fréquemment loué comme « le plus beau bâtiment du monde », le Taj, dans sa beauté relative, semble délibérément destiné à refléter la Beauté absolue de Dieu.

 

 

 

 

En 1942, le gouvernement érige un échafaudage pour anticiper les attaques aériennes de la Luftwaffe et plus tard des forces aériennes du Japon. Durant la guerre indo-pakistanaise de 1965 et 1971, des échafaudages sont encore érigés pour induire en erreur les pilotes. La sécurité est renforcée à la suite des attentats du 11 septembre 2001 et à la menace d’une guerre avec le Pakistan voisin. Des mesures préventives sont envisagées pour couvrir le monument avec une toile kaki afin d’éviter la réverbération du soleil qui le rend visible à 40 km à la ronde ce qui pouvait en faire une cible potentielle.

 

Chris « Madonna » toujours en attente de nouvelles rencontres ne se fait jamais prier pour une séance photo improvisée avec la jeunesse Indienne. Les Indiens viennent en famille.

 

 

 

 

Les menaces les plus récentes proviennent de la pollution environnementale sur les bords de la rivière Yamuna avec les pluies acides et le nuage brun d’Asie, ce qui fait régulièrement virer le marbre blanc au jaune ou au brun et attaque les incrustations précieuses dues à la raffinerie de Mathura. Pour lutter contre la pollution, le gouvernement indien a mis en place une Zone Taj Trapèze (TTZ) de 10 400 km2 autour du monument afin de réduire le trafic des voitures et les émissions industrielles. Des plans sont conçus pour prodiguer régulièrement une couche d’argile qui absorbe la poussière accumulée une fois séchée puis nettoyée à la structure de marbre. L’opération devant être renouvelée tous les deux ou trois ans.

 

 

 

 

Après plus de trois heures de visite nous repartons avec des images pleins les yeux. Faire des photos du Taj est un exercice difficile en raison du monde déjà présent et de la miltitude de Smarphones sans oublier les milliers de photos déjà existantes. Même si nous l’avions déjà beaucoup vu sur de multiples supports, se retrouver dans les jardins, face à cette oeuvre d’art architecturale restera un des moments forts de notre voyage, parmi tants d’autres ! Il est temps de prendre la route ce Mardi 7 février 2023 de l’aéroport pour un départ le Mercredi 8 février. Ne ratez pas la dernière actu de Mercredi matin !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A Suivre…