Incredible India !

Vous pensez pouvoir passer une journée « Tranquille… » au fond de votre siège d’une voiture confortable, mais dans aucun des 29 états de cette Nation multiple vous le serez…Devant la fenêtre de notre GuestHouse les « têtes noires » nous épient…Retour sur le Gath  beaucoup plus ensoleillé que la veille avec ses couleurs vives qui encouragent les pélerins à faire leur bain de purification dans une eau qui paraît encore plus sale que les Gaths de Varanasi…

 

 

 

 

LA ROUTE…

Devant nous, 4 à 5 heures de trajet, avant de rejoindre Khajuraho notre prochaine ville étape…Comme sur toutes les autres routes empruntées nous trouvons tout ce qui peut rouler, avec parfois des prises de risques inutiles pour dépasser ou bien accélerer sur des routes inadaptées…

 

 

 

 

LA PAUSE…

Entre 13 et 15 heures en fonction du « Restaurant » du bord de route trouvé par Dharampal. Toujours très copieux et unique repas de la journée avec pour tous un « Thali Veg ». 

 

 

 

 

NOMANS LAND…

Depuis notre départ, il ya trés peu de camions et ceux que nous croisons semblent effectuer des livraisons « locales »…A notre arrivée à la frontière entre l’Uttar Pradesh et le Madhya Pradesh matérialisée par un pont au dessus d’un immense fleuve sans beaucoup d’eau et sa barrière baissée. Nous la franchissons facilement car les papiers d’entrée étaient déjà signés sur le net. Sur le pont c’est une vision à perte de vue, presque irréelle de centaines de camions à l’arrêt comme figés, sur le bas côté d’une route défoncée…Pour des raisons de sécurité l’Uttar Pradesh n’autorise le passage des camions en transit vers tous les états du Nord Est que le soir et la nuit. Le redémarrage de cette file ininterrompue de camions et de nuit doit être magnifique dans son excès…Ensuite, nous découvrons progressivement un immense « Nomams Land » sur une vingtaine de kilomètres, mélange entre chauffeurs de passage, population locale et embouteillages inextricables dans les deux villages traversés, dès qu’un véhicule sort de la règle…

 

 

 

 

 

LES PAYSANS…

Avec plus de 200 millions d’habitants, ils ne vivent pas tous en ville…La campagne est occupée par une multitude de villages avec une pauvreté apparente…Des habitations délabrées, des outils et certainement des méthodes des travail d’un autre âge matérialisées par la viision de nombreuses charrettes tirées par des boeufs et l’absence de tracteurs. A noter qu’il y a toujours une ou des écoles avec des élèves en uniforme. L’Inde à compris que son avenir passe par sa jeunesse, quel que soit sa condition sociale et sa caste. Rappel que la Présidente nouvellement nommée est une « Intouchable » qui vient de la campagne. A chacun de nos arrêts pour « voir » nous sommes bien accueillis mais leurs regards expriment beaucoup d’interrogations et l’étonnement de nous voir là…

 

 

 

 

ENSEMBLE MONUMENTAL DE KHAJURAHO

 

Œuvre de la dynastie des Chandella, qui connut son apogée entre 950 et 1050, les temples dont il ne subsiste plus qu’une vingtaine se répartissent en trois groupes distincts. Ils appartiennent à deux religions différentes, l’hindouisme et le jaïnisme et réalisent une synthèse exemplaire entre l’architecture et la sculpture. C’est ainsi que le temple de Kandariya est décoré d’une profusion de sculptures qui comptent parmi les plus grands chefs-d’œuvre de la plastique indienne.

 

Parfois très chaudes…

 

 

 

Le groupe de temples de Khajuraho témoigne de l’aboutissement de l’art et de l’architecture de ces monuments édifiés dans l’Inde du Nord sous la dynastie des Chandella qui régna sur la région aux Xe et XIe siècles apr. J.-C.. Répartis sur un territoire de 6 kilomètres carrés dans un paysage pittoresque, les 23 temples qui constituent les groupes Ouest, Est et Sud de l’Ensemble monumental de Khajuraho sont les rares exemples subsistants de l’originalité et de la grande qualité architecturale des temples de style Nagara. L’Ensemble monumental de Khajuraho démontre dans la disposition et la forme physique, l’apogée de l’évolution architecturale des temples de l’Inde du Nord. Chaque temple construit en grès, est surélevé sur une plateforme en terrasse richement décorée, ou jagati, sur laquelle repose le corps de l’édifice, ou jangha, dont le sanctuaire est surmonté d’une tour, ou shikhara, d’un type unique à Nagara où la verticalité de la tour principale coiffant le sanctuaire est accentuée sur ses flancs par une série de tours miniatures qui symbolisent chacune le mont Kailasa, demeure des dieux.

 

 

 

 

Le plan des temples suit la hiérarchie spatiale d’un alignement axial des espaces communicants. L’entrée s’effectue par un porche orné de motifs (ardhamandapa) qui mène à la salle principale (mandapa) à travers laquelle on accède au vestibule (antarala) avant d’atteindre le sanctuaire (garbhagriha). Les salles étaient souvent accompagnées de transepts latéraux avec des ouvertures en saillie, et d’un déambulatoire utilisé pour accomplir le rite de circumambulation autour du sanctuaire. Les plus grands temples comptaient deux transepts supplémentaires et étaient accompagnés de sanctuaires secondaires aux quatre coins de leur jagati.

 

 

 

 

Les temples de Khajuraho sont connus pour l’harmonieuse intégration des sculptures dans leur architecture. Toutes les surfaces sont ornées d’une profusion de motifs anthropomorphiques et non anthropomorphiques évoquant des thèmes sacrés et profanes. Les sculptures décrivent des actes de culte, des divinités claniques et mineures, et des couples enlacés qui sont autant d’illustrations du système de croyance sacrée. D’autres thèmes dépeignent la vie sociale à travers les représentations de scènes domestiques, de maîtres et de disciples, de danseurs et de musiciens, et de couples amoureux. La composition et la finesse des œuvres exécutées par les maitres artisans confèrent aux surfaces en pierre des temples de Khajuraho un rare dynamisme et une sensibilité à la chaleur des émotions humaines.

 

 

 

 

L’ensemble de Khajuraho représente une création artistique unique, tant pour l’extrême originalité de son architecture que pour la superbe qualité de son décor sculpté constitué d’un répertoire mythologique qui compte d’innombrables scènes de divertissements dont certaines peuvent se prêter à une variété d’interprétations sacrées ou profanes. Ils apportent un témoignage exceptionnel sur l’épanouissement de la culture des Chandella dans le centre de l’Inde avant l’avènement du sultanat de Delhi au début du XIIIe siècle apr. J.-C…

Très très chaudes les frises…

 

 

 

L’Ensemble monumental de Khajuraho possède tous les éléments nécessaires à l’expression de sa valeur universelle exceptionnelle, avec 23 temples qui démontrent tour à tour l’originalité et la qualité supérieure atteintes dans l’architecture des temples de style Nagara du nord de l’Inde. Le bien est d’une taille suffisante pour assurer la représentation complète des caractéristiques et processus qui transmettent son importance et ne subit aucun des effets négatifs liés au développement et/ou au manque d’entretien.

 

 

 

 

Pour sauvegarder les temples dans leur cadre paysager, les groupes Ouest, Est et Sud sont chacun entourés d’une clôture qui délimite ainsi leur périmètre de protection. Cela restreint le débordement d’établissements qui constituaient jadis une partie de l’empire des Chandella. Les menaces potentielles identifiées pour l’intégrité du bien proviennent de l’aéroport voisin de Khajuraho sous forme d’éventuelles vibrations, de volume accru de particules de poussière, etc..

 

 

 

 

Le bien affiche une parfaite authenticité dans le choix de son emplacement et son cadre, ses formes et sa conception, ses matériaux et sa substance. Son emplacement historique n’a pas bougé. Les formes, conceptions et matériaux illustrent de manière authentique les éléments représentatifs de l’aboutissement de la composition architecturale des temples d’Inde du Nord qui conjuguent le plan du saptaratha surmonté d’une forme inédite de shikhara propre au style Nagara. Entourés d’un paysage pittoresque, ces temples montrent la célébration de la culture et de la puissance des Chandella.

 

 

 

 

Propriété du Gouvernement indien, l’Ensemble monumental de Khajuraho est administré en application de la Loi sur les monuments anciens et les sites et vestiges archéologiques. Les lois fixent la délimitation des zones interdites et règlementées qui s’étendent respectivement à 100 m et 200 m du monument désigné. Les terres adjacentes aux monuments sont gérées conjointement par le responsable du Trésor public et l’Archaeological Survey of India, cette dernière instance délivrant les approbations définitives. le paysage rural est géré par une gouvernance au niveau de la ville ou du village, habilité à règlementer et protéger les sites du patrimoine. Les initiatives en matière d’intervention, de formation, de recherche et de sensibilisation sont déterminées annuellement sur la base des inspections et des évaluations des sites. Ces actions font partie intégrante du mécanisme opérationnel de gestion, ajouté aux experts le cas échéant.

 

 

 

 

Un magnifique site que nous avons visité dans les trois dernières heures d’ouverture avec un guide Francophone qui maitrise bien notre langue et nous a éclairé sur cette période faste mais encore une fois qui démontre que toutes les civilisations peuvent disparaître et souvent de manière violente ce que tout le monde semble oublier…Sa lecture c’est de nous dire que l’hindouisme qui semble si compliqué avec sa multitude de personnages vénérés, nous parle de la vie sous toute sa complexité et sous toutes ses formes jusqu’à afficher des scènes du KamaSutra sur les murs des temples.

 

Des sculptures vraiment très, très, très chaudes…

 

 

 

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A Suivre…