ACTE UN…
Le Mont Ventoux est le plus haut sommet du Vaucluse. Coiffé d’une crête blanche qui lui donne l’illusion de neiges éternelles, son pic le plus haut s’élève à 1910m. De son sommet, et par beau temps, s’étend une vue à 360° des Alpes jusqu’à la mer Méditerranée, des massifs des Écrins à ceux des Cévennes, de la montagne Sainte-Victoire aux Alpilles en passant par l’étang de Berre et revenir vers la vallée du Rhône. À ses pieds, la plaine du Comtat Venaissin et les coteaux du Ventoux succèdent aux plateaux recouverts de lavande du pays de Sault, avant de se rafraichir dans la vallée du Toulourenc. Son climat est très contrasté, de caniculaire en été, à jusqu’à -30° en hiver et on peut observer un étagement climatique, avec des températures méditerranéennes à sa base qui évoluent vers un climat tempéré, puis continental de type montagnard au sommet. Il y a une flore d’une diversité rare et riche de près de 1000 espèces de végétaux. Depuis 1990, une réserve Biosphère classée par l’U.N.E.S.C.O pour sa faune et sa flore. Sur les pentes douces de l’adret (versant sud), on retrouve des espèces méditerranéennes…Pins d’Alep, chênes verts, garrigue, hêtres et pins à crochets. Sur les pentes abruptes de l’ubac (versant nord) des chênes verts, des noyers, de la garrigue, des hêtres. Au sommet, exposé à des conditions climatiques extrêmes, une grande variété d’espèces alpines, très rares, voire endémiques, et même des espèces observées en région arctique comme le saxifrage du Spitzberg et le petit pavot velu du Groenland.
5H30 du matin départ vers Bedoin depuis Malaucène lieu de notre hébergement, pour un transfert de nuit d’une trentaine de minutes sur une route déserte et bien vallonnée en essayant de préserver au maximum la batterie. Le jour se lève et la route à partir de Bédoin aussi pour une ascension de deux heures et 22 kms que je vais gravir seul excepté deux autres cyclistes d’une vingtaine d’année qui me dépasse tranquillement. Une grande partie se fait dans la forêt, sur une route en mauvais état et très raide entre 9 et 12%. A partir du chalet changement radical de végétation et place à la rocaille omniprésente, la route est nettement meilleure et plus douce excepté le final. Un arrêt obligé avec la stèle à la mémoire du coureur Tom Simpson mort en direct sur le Tour de France 1967, moment marquant de l’histoire du Tour.
13e étape du Tour de France 1967…Marseille-Carpentras surnommée « l’étape de la soif ». La fatigue, la chaleur étouffante, l’effort, la privation d’eau non autorisé, la prise d’amphétamines sont les facteurs qui ont provoqué le dépassement des capacités thermorégulatrices du corps, provoquant un malaise et l’évanouissement du champion. Il gît quarante minutes à même la caillasse après être sorti de la route avant de mourir dans l’hélicoptère pour Avignon. Selon le rapport d’autopsie, « la mort est due à un collapsus cardiaque imputable à un syndrome d’épuisement dans l’installation duquel ont pu jouer certaines conditions atmosphériques défavorables, un surmenage intense, l’usage de médicaments du type de ceux découverts sur la victime qui sont des substances dangereuses. Les experts toxicologues confirment qu’il a été décelé dans le sang, les urines, le contenu gastrique et les viscères du défunt, une certaine quantité d’amphétamine et de méthylamphétamine, substances qui entrent dans la composition des produits pharmaceutiques retrouvés dans les vêtements de Simpson. Les mêmes experts précisent que la dose d’amphétamine absorbée par Simpson lui a permit de dépasser la limite de ses forces et favoriser l’apparition de certains troubles liés à son épuisement.
Tom Simpson n’a jamais caché qu’il faisait du sport pour de l’argent. Multipliant les courses pour payer sa maison de Gand en Belgique où il s’est installé pour moins payer d’impôts, et pour sa seconde demeure en Corse, il prend des stimulants. Lors de ce tour, il s’est blessé à la jambe en chutant dans les Alpes. Souffrant, déprimant par peur d’abandonner, il mange peu depuis quelques étapes, ce qui accentue les effets des amphétamines retrouvées dans son maillot. Dans l’étape du lendemain, à Sète, le peloton laissa la victoire à son coéquipier et ami Barry Hoban, qui épousa Mme Simpson quelques années plus tard. Un an avant cet épisode dramatique du mont Ventoux, les coureurs du Tour de France avaient manifesté contre les premiers contrôles antidopage. Simpson avait d’ailleurs été un des rares coureurs à avouer la pratique dans le peloton en 1965. La mort de Simpson a « l’effet d’un électrochoc »et « déclenche la guerre contre le dopage ». À partir de 1968, des contrôles antidopage sont effectués à l’arrivée de chaque étape. À partir de cette édition également, le ravitaillement en course est autorisé.
Tout en haut et heureux d’avoir réussi. En Corse sur des cols à 1400 mètres avec mon vélo sans assistance et chargé je montais sur une quinzaine de kilomètres avec une moyenne de 8km/h, ici je viens de monter en VAE avec le même rythme mais plus haut et une pente plus raide avec la difficulté de préserver la batterie ce qui demande une gestion de tous les instants pour pouvoir atteindre le sommet. Après m’être couvert et vers 9 heures j’entame une descente rapide avec des pointes entre 50 et 60 Kms/h, il fait froid et je croise une bonne centaine de cyclistes sur le temps de la descente. Sur les deux villages de Bedoin et Malaucène il y a de très nombreux magasins de cycles qui montrent à quel point ce sommet est mythique pour tous les amoureux de la « Petite Reine » qui viennent du Monde entier pour gravir l’Unique Mont Ventoux. Retour à Malaucène, le temps de rechargé les batteries avant de repartir à la découverte d’un autre massif mais avec Chris.
ACTE DEUX…
Depuis Malaucène avec notre application GEOVELO nous circulons sur des routes peu fréquentées pour faire le tour du massif des « Dentelles de MontMirail » à la découverte de différents villages et autres lieux…
Première étape VAISON LA ROMAINE connue pour son histoire Romaine et médiévale.
Mais aussi pour son histoire plus récente il y a déjà 30 ans…L’inondation de Vaison-la-Romaine est un phénomène de submersion, dû à de forts cumuls de pluie et une imperméabilité importante des terrains. Cette catastrophe s’est produite les lundi 21 et mardi 22 septembre 1992. Elle a entraîné 47 morts et 4 disparitions dans quatre communes.
Direction le village de SEGURET puis SABLET et GIGONDAS…
Pour rejoindre le village de SUZETTE notre application nous indique de passer au pied des DENTELLES de MONTMIRAIL Formidable !
Mais sans vraiment nous alerter sur la difficulté du chemin…
Après pas mal d’effort pour franchir certains passages avec nos vélos totalement inadapté à ce type de terrain, nous arrivons à rejoindre une route goudronnée et terminer notre après midi sur de magnifiques paysages mais…« un peu » fracassés…
A Suivre…