Art.02-India !

UN CONTINENT

 

L’Inde est une République Fédérale composée de vingt-neuf États qui occupe la majeure partie du sous continent Indien. Considérée comme la démocratie la plus peuplée au monde avec ses 850 millions d’électeurs. Sa capitale est New Delhi. L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé au monde et le Septième pays le plus grand au monde avec une surface de 3,3 millions de Kms2 et un littoral de plus de 7000 kilomètres. C’est l’une des plus grandes armées du monde : les forces armées indiennes disposent d’un effectif de 1,4 millions de militaires et 2,9 millions de réservistes. Le budget pour la défense s’élève à 51 milliards de dollars, soit 7,2 % du produit national brut. Elles disposent de 4 500 tanks, 3 100 autres véhicules blindés, 600 avions de combat, 16 sous-marins, 1 porte-aéronef et 11 destroyer. L’Inde vient de commencer le remplacement de 126 MiG-21. Elle dispose d’armes nucléaires depuis 1974, date de l’explosion d’une bombe atomique au plutonium dans le désert du Rajasthan. Ces armes sont réparties dans l’aviation ou dans des missiles IRBM. L’Inde est un foyer de civilisations parmi les plus anciennes du monde, la civilisation de la vallée de l’Indus s’y est développée dès 3000 av. J.-C. Le sous-continent indien a abrité de vastes empires et est présent sur les routes commerciales dès l’Antiquité. La religion la plus pratiquée en Inde est l’hindouisme (80 %) l’islam (14%), le christianisme (2 %), le sikhisme (2 %), le bouddhisme (1%) autres (1%). Parmi ces religions, l’hindouisme, le jaïnisme le bouddhisme, le sikhisme sont nés en Inde. Le pays a été progressivement annexé par la Compagnie anglaise des Indes avant de passer sous le contrôle du Royaume-Uni au xixe siècle. L’Inde devient indépendante en 1947 après une lutte marquée par la résistance non-violente de Gandhi.

 

En 2017, l’économie indienne est la septième du monde en PIB nominal et la troisième en PIB à parité de pouvoir d’achat. L’Inde, pays à forte croissance économique, est considéré comme un nouveau pays industrialisé. Cependant certains problèmes comme la pauvreté, l’analphabétisme ou la corruption restent très importants. Les inégalités de revenus sont en augmentation. Les 10 % les plus riches disposent de 55 % des revenus nationaux. L’Inde est passé de la 140e à la 177e place entre 2016 et 2018 sur l’Indice de performance environnementale réalisé par des chercheurs des universités de Yale et de Columbia. L’étude souligne en particulier la détérioration « alarmante » de la qualité de l’air.

 

L’Inde est le deuxième pays le plus peuplé du monde après la Chine et compte plus de 1,3 milliard d’habitants, dont 215 millions dans l’Uttar Pradesh (Kanpur, Agra) et 120 millions dans le Maharashtra (Bombay, Pune). C’est un pays jeune avec 560 millions de personnes de moins de 25 ans39. En 2004, un Indien sur deux avait moins de 25 ans et 70 % de la population habitait à la campagne. 1950/ 360 Millions – 1960/ 440 Millions – 1970/ 550 Millions – 1980/ 680 Millions – 1990/ 850 Millions – 2010/ 1,2 Milliards.  Cinq ans à peine après l’Indépendance, en 1947, l’Inde fut le premier pays à mettre en place une politique de contrôle de la population. L’Inde, du fait de la nature démocratique de son régime politique, axe sa politique sur la responsabilisation individuelle, avec par exemple des centres d’information sur la contraception. Cette politique non contraignante diffère de celle de l’enfant unique de la Chine. Adoptée en 2000, une politique nationale appelait le pays à atteindre avant 2010 le seuil de renouvellement de 2,1. Il n’y parviendra sans doute pas avant une décennie au moins. Les facteurs qui semblent avoir eu le plus d’impact sur la natalité semblent être l’amélioration générale du niveau de vie ainsi que l’alphabétisation des femmes dans certains États. Ainsi, l’Inde connaît une augmentation rapide de sa population.  La population indienne augmente d’environ 19 millions d’individus par an (conséquence d’une fécondité de 2,4 enfants par femme en moyenne contre 1,5 pour la Chine). L’espérance de vie est passée de 38 ans en 1952 à 64 ans en 2011. En Inde, 2,5 millions de personnes sont séropositives, soit environ 0,20 % de la population indienne. l’Inde est aujourd’hui confrontée à un phénomène problématique avec la baisse du nombre de femmes par rapport au nombre d’hommes, en raison de l’élimination prénatale des fœtus féminins. Le ratio dans la population est de l’ordre de 9 femmes pour 10 hommes. Dans certaines parties de l’Inde, il n’y a plus que 8 femmes pour 10 hommes. En conséquence, de nombreux hommes vivent aujourd’hui un célibat forcé, en même temps que se développent de vastes trafics de filles à marier étrangères, que l’on fait venir des Philippines, de Birmanie ou d’Indonésie. La cause souvent avancée pour expliquer l’élimination des fœtus féminins est d’ordre socioculturel : le destin d’une fille en Inde est de quitter sa famille à son mariage pour vivre dans celle de son époux et contribuer ainsi à enrichir le foyer de ses beaux-parents. En outre, la famille de la fiancée doit s’acquitter d’une dot envers la belle-famille. Son versement peut ainsi entraîner de graves difficultés financières, voire la ruine, pour la famille de la mariée. Les cas de meurtres de jeunes mariées perpétrés par leur belle-famille sont souvent dénoncés dans la presse indienne et sont présentés comme la conséquence d’un défaut de paiement de la dot par leur famille d’origine.

 

En 2006, un cas de dowry death était rapporté à la police toutes les 77 minutes, près de 7000 jeunes mariées, insuffisamment dotées, assassinées par an. Les accidents de la route est la première cause de mortalité, tuant en moyenne 18 personnes chaque heure, soit plus de 160 000 victimes en 2011. Or 80 % des blessés ne reçoivent aucun soin au cours de la première heure, cruciale dans bien des cas. Comme il n’existe pas de service d’aide médicale urgente, ce sont les policiers qui sont les premiers sur les lieux, mais ils ne sont pas préparés au secours d’urgence.

 

L’Inde est en déficit hydrique. 230 milliards de mètres cubes d’eau sont prélevés chaque année en Inde. La plaine du Pendjab, à cheval entre l’Inde et le Pakistan, présente un déficit en eau qui concerne l’ensemble de l’Inde, car on y cultive du blé en hiver et du riz en été, avec un surplus qui s’exporte dans les autres États de l’Inde. Dans cette région d’agriculture irriguée, les paysans puisent de l’eau dans la nappe phréatique, dont le niveau baisse de 0,6 mètre par an. Selon la Banque mondiale, 60 % des nappes phréatiques de l’Inde seront dans une situation « critique » d’ici 2034. Au niveau national, les activités agricoles sont les principales consommatrices d’eau souterraine, représentant 85 % de l’eau extraite du sous-sol. La politique d’électricité gratuite ou à bas prix mise en place par les gouvernements des États indiens incite en effet les agriculteurs à privilégier l’extraction des eaux souterraines grâce à un système de pompage pour irriguer leurs cultures.  L’eau souterraine, source de 40 % des besoins en eau de l’Inde, s’épuise rapidement. 21 villes indiennes dont Delhi, Bangalore, Chennai et Hyderabad devraient manquer d’eau souterraine dès 2021, et 40 % de la population indienne n’aura pas un accès suffisant à l’eau potable en 2030…