Monastère d’ÓSIOS LOUKAS

 

Le monastère d’Ósios Loukás « Monastère du bienheureux Lucas »,

Compte parmi les plus beaux monastères byzantins de Grèce. Il est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990 et réputé pour ses mosaïques à fond d’or du xie siècle, ses fresques et le raffinement de sa décoration avec pavements de marbre, jaspe et porphyre. 

 

 

 

 

 

 

L’art byzantin s’est développé dans l’Empire byzantin entre la disparition de l’Empire romain d’Occident en 476, et la chute de Constantinople en 1453. Le terme peut également être utilisé pour désigner l’art des États de confession orthodoxe contemporains à l’Empire byzantin, dont la culture a subi son influence, sans en faire partie réellement.

 

 

 

 

L’histoire commence avec celle de son fondateur, un saint anachorète Luc de Steirion, né en 896 dans l’ancien village de Delphes appelé Castri. Il s’installe en ermite sur les lieux de son futur monastère en 945, sur les flancs du mont Hélicon. Saint Luc et les moines venus le rejoindre bâtissent une grande église dédiée à sainte Barbe, mais de nos jours consacrée à la Vierge, sous le nom de Panaghia. Il y demeure jusqu’à sa mort le 7 février 953. Ses ossements sont recueillis dans un reliquaire que l’on peut voir dans la crypte.

 

 

 

 

 

 

L’église est achevée en 955. Des blocs de calcaire venant de Siris portant des inscriptions antiques, ont été utilisés dans les murs byzantins. En 961, la libération de la Crète du joug arabe, prophétisée par saint Luc, contribue à la renommée du monastère, qui reçoit de nombreux dons et bénéfices impériaux. En 1011, les moines élèvent une seconde église, le catholicon, dédiée à saint Luc. Le monastère est occupé par des moines latins pendant la période franque, la région dépendait du duché d’Athènes. Les moines latins furent remplacés par des moines orthodoxes après la conquête turque, à la fin du xve siècle.

 

 

 

 

En 1790, un tremblement de terre endommage sérieusement l’église de la Vierge, et des travaux de consolidation sont entrepris en 1846. Les surfaces intérieures de cette église ont été malheureusement recouvertes de crépi en 1870-71, et on y ajouta même des corniches et des ornements de plâtre. Ce n’est qu’en 1971 que ces ornements surajoutés qui déparaient le style de l’église ont été supprimés.

 

 

 

 

Le monastère a été pillé à de nombreuses reprises au cours de différents conflits depuis le Moyen Âge, et a servi parfois de base à certains chefs militaires. C’est ainsi qu’en 1821, l’évêque Salonon Isaias y déclara son soutien à la cause de l’indépendance nationale, en bénissant les armes des Grecs de Roumélie insurgés contre l’occupant turc. En 1943, le réfectoire des moines est détruit par un bombardement, mais a été restauré par la suite. Des travaux de conservation et de consolidation ont été effectués dans le catholicon du monastère dans les années 2000. De nos jours, le monastère est encore occupé par quelques moines orthodoxes.

 

 

 

 

 

Demain, visite du site Archéologique de Delphes.                  A SUIVRE…