J04-Magique Volcan !

Magie des lumières du matin au lever du jour avec un soleil caché au loin derrière Marie Galante mais bientôt qui règne en maitre sur les Antilles.

 

 

 

 

Surnommée « la vieille dame »…

 

la Soufrière est un volcan actif dont la dernière éruption remonte à 1976. Toujours en activité, il émet en permanence des fumerolles et fait partie des neuf volcans actifs des Caraïbes. Souvent dans les nuages, son sommet, aussi appelé  » la Découverte « , culminant à 1 467 m d’altitude, est accessible facilement par de petits sentiers qui font le tour du cratère en sillonnant ses flancs. A pied, son ascension ne prend que deux petites heures. Cependant, méfiez-vous des températures, élevées en bas mais qui baissent rapidement avec l’altitude et l’humidité, jusqu’à atteindre moins de 10° au sommet du volcan. Il faut d’ailleurs toujours se renseigner sur l’état de la météo avant de partir. Pensez tout de même à emporter votre maillot de bain car des sources d’eau chaude vous permettront de vous baigner dans ce qui ressemble à un bain à remous, avec les odeurs de soufre en plus.

 

 

 

 

Éruption de 1976…

 

La dernière éruption était une éruption phréatique. Elle a conduit à l’évacuation de la Basse-Terre ainsi et de la préfecture, soit 73 600 personnes sur trois mois et demi. Aucun mort n’a été déploré. À partir de 1975, un certain nombre de tremblements de terre ont alerté les sismographes de l’observatoire volcanologique. Ces secousses sont allées en s’intensifiant dans le courant de l’année 1976. Le préfet fut averti des dangers potentiels et de la nécessité de mettre en place un plan d’évacuation. La première explosion eut lieu le 8 juillet 1976. Les séismes ont réactivé une série de failles colmatées par de vieux matériaux en argiles et roches magmatiques. Cette crise de tremblements de terre fut la cause vraisemblable de la baisse brutale de la pression accumulée à l’intérieur d’une nappe captive chauffée, telle une cocotte minute, par les gaz échappés du magma profond, provoquant la pulvérisation de roches, et la sortie de coulées de boues, de gaz acides et de vapeurs d’eau. 25 000 personnes évacuèrent spontanément la zone pour se réfugier vers la Grande-Terre, hors d’atteinte. L’activité volcanique continua encore quelques mois après cette éruption, avec d’autres coulées de boues et émissions de cendres. Le 8 juillet 1976, un important lahar dévale la vallée de la rivière du Carbet sur 3,5 km de longueur. Il a 30 à 50 mètres de largeur et une épaisseur de 15 à 20 mètres. Un second dévale la rivière du Galion le 30 août 1976. Le 15 août, l’évacuation totale et obligatoire du sud de Basse-Terre fut ordonnée. Elle dura jusqu’au 18 novembre 1976.

 

 

 

 

Werner Herzog parcourut la ville déserte de Basse-Terre durant l’évacuation et décrivit la situation et l’attente de la catastrophe avec le court métrage La Soufrière. Une polémique très médiatisée éclata entre les scientifiques Claude Allègre et Haroun Tazieff sur la nécessité de l’évacuation. Claude Allègre préconisa l’évacuation de la population, affirmant qu’avec l’hypothèse de l’intrusion magmatique, l’éruption serait grave, alors qu’Haroun Tazieff soutint que l’éruption était sans danger, toutes les analyses d’échantillons prélevés sur le volcan établissant qu’il n’y avait pas de montée de magma frais et qu’il s’agissait uniquement d’un phénomène phréatique. Le préfet décida tout de même l’évacuation mais l’éruption ne fit d’autres dommages que matériels.

 

 

 

 

Activité depuis 1992…

 

À partir de 1992 et surtout depuis 2018, l’activité sismique sous la Soufrière s’intensifie, les séismes étant à la fois plus nombreux et plus puissants. Plusieurs épisodes sismiques durant de quelques heures à quelques jours se succèdent au fil des mois et durant lesquels plusieurs dizaines à plusieurs centaines de secousses peuvent survenir, la plupart à une magnitude inférieure à 11 mais pouvant aller jusqu’à 4,1 le 27 avril 2018, la plus puissante secousse de la Soufrière depuis la crise éruptive de 1976. Les hypocentres qui peuvent être détectés entre 0,1 kilomètre et 7 kilomètres de profondeur le sont en majorité à environ 2,5 à 3 kilomètres de la surface. Ces secousses, associées à un gonflement du sommet du volcan et à une augmentation du flux de chaleur interne et de l’activité des fumerolles, sont interprétées comme l’arrivée de gaz volcaniques qui perturbent la circulation des eaux hydrothermales souterraines mais non à une arrivée de magma qui provoquerait des phénomènes similaires mais d’une autre ampleur (séismes plus profonds, anomalie thermique plus marquée, gonflement plus étendu du volcan. Une éruption volcanique magmatique, bien que très difficile à prévoir dans le temps, ne serait ainsi pas d’actualité.

 

 

 

 

Ce jeudi nous sommes uniquement deux à désirer monter en haut de la Soufrière, la journée d’hier en est peut-être la raison…Les 4 autres préfèrent une activité plus « intellectuelle » en partant à la découverte d’un site archéologique mais qu’ils trouveront fermé pour cause COVID…Alors il faut improvisé une balade plus ludique que de monter dans les nuages…

 

 

 

 

La montée dure un peu moins de deux heures et sous le soleil, elle est relativement facile ce qui explique le nombre important de très jeunes enfants que nous croiserons dans la montée et descente accompagnés par des parents limite inconscient lorsque l’on aborde le dernier quart d’heure de montée brutalement beaucoup plus difficile avec une météo très changeante dominée par un vent violent.

 

 

 

 

Malheureusement notre départ tardif explique notre arrivée au sommet dans les nuages mais avec un instant de clarté pour découvrir le cratère principal toujours fumant. Après avoir attendu un moment dans l’espoir d’une autre trouée, il faut descendre pendant 2 heures en continuant d’admirer le paysage grandiose de la côte qui s’offre à nous.

 

 

 

 

Ce soir arrivée de Bibi et Claude et demain nous abandonnons les marches. Place aux préparatifs de notre futur embarquement pour deux semaines sur un catamaran que nous vous ferons découvrir.

 

A Suivre…