J-05/ 24 Heures chrono…

Sur une étape deux nuits, c’est un jour plein pour récupérer et mieux découvrir une ville. Avec Cahors vous pouvez déambuler dans son paisible centre historique et rencontrer son histoire…La cathédrale Saint-Étienne de Cahors, un ensemble architectural unique, classée monument historique en 1862. Elle est une des églises à coupoles du sud-ouest de la France. Prouesse de l’art roman, elle possède également un chœur et un côté occidental gothiques. Située au carrefour des routes d’Agen, de Rodez et de Toulouse, c’est une étape importante sur le chemin de Compostelle. Elle abrite une relique de la Passion du Christ nommée la Sainte Coiffe. Classée au patrimoine mondial de l’Unesco au titre des Chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, la cathédrale aux allures de forteresse, a fêté ses 900 ans en 2019. Avec une fondation datant de l’époque mérovingienne, ses coupoles caractéristiques de l’art roman du sud-ouest de la France, son cloître de style gothique flamboyant et ses fresques.

 

 

 

 

Une origine mérovingienne…Saint Didier vit à la cour du roi Dagobert qui le nomme évêque de Cahors, accédant à une demande des habitants de cette ville. Cet évêque, pieux et cultivé, issu d’une riche famille aristocratique de la région de Narbonne, fait bâtir le premier ensemble cathédral avec une église dédiée à saint Étienne, une résidence épiscopale, un logis des chanoines, un oratoire dédié à saint Martin et un baptistère. Cet ensemble existera jusqu’à la fin du XIe siècle, quand commence la construction de la cathédrale actuelle. Au milieu du XIe siècle, Mgr Géraud, constatant que la première cathédrale est en mauvais état et trop petite, lance le chantier d’une nouvelle cathédrale romane. La tradition veut que ce soit le pape Calixte II qui, au retour du concile de Toulouse, ait consacré l’autel en juillet 1119. Les coupoles, la nef et les portails sud et nord dateraient du tournant du XIIe au XIIIe siècle. Saint-Étienne de Cahors, précédée par Saint-Étienne de la Cité à Périgueux devenue Saint-Front, et par la cathédrale d’Angoulême, se caractérise par un vaisseau unique, couvert de deux coupoles, ouvrant sur une abside semi-circulaire à trois chapelles rayonnantes sans transept ni déambulatoire. À la fin du XIIIe siècle, le gothique fait son apparition avec la surélévation de l’abside de trois niveaux et la construction de deux chapelles.



La nef est couverte de deux coupoles. D’inspiration byzantine, elles dépassent les 30 mètres de haut et sont également les plus grandes parmi celles que l’on trouve dans le Sud-Ouest. La coupole ouest, peinte entre 1275 et 1300, a été recouverte d’un badigeon blanc au XVIIIe siècle ; ces peintures ont été mises au jour en 1890 lors de travaux de réparations. Les commanditaires souhaitaient montrer la concordance entre l’Ancien et le Nouveau Testament en reliant les grandes figures des prophètes à saint Étienne, le premier martyr chrétien. Au centre de la coupole, Étienne, en prière, se fait lapider. Autour de lui gravitent treize personnages de la société médiévale : soldats, nobles, paysans. Autour encore, huit grands personnages de la religion chrétienne dans leurs compartiments…Jérémie, Isaïe, Ézéchiel, Habacuc, Esdras, Jonas, Daniel et David.

 

Muré en 1732 lors de la construction d’une tribune dans la nef, le portail nord, de style roman, est redécouvert en 1840, lors d’une grande restauration. Surmonté d’un tympan dont les sculptures rappellent celles de l’abbatiale de Moissac, il est dédié à l’Ascension du Christ et à Étienne, saint patron de la cathédrale. Au centre, le Christ, dans une mandorle, bénit de sa main droite tandis qu’il tient le Livre de la gauche. Au bas du tympan, les Apôtres, entourant la Vierge Marie au centre, regardent vers le haut. Ils ne sont que onze, Judas, le traître, n’ayant pas été jugé digne d’être représenté. Le tympan raconte le martyre de saint Étienne, selon le récit des Actes des Apôtres (Ac 6, 8-15) : à gauche, la profession de foi devant le Sanhédrin et le grand-prêtre expulsant Étienne, à droite, la vision de la Gloire de Dieu par Étienne, puis sa lapidation, en présence de Saul.

 

 

 

 

Le cloître de la cathédrale Saint-Étienne de Cahors est un véritable chef-d’œuvre de l’art gothique flamboyant. Il a été construit entre 1493 et 1553 à la demande de l’évêque Antoine de Luzech. Reconstruit entre 1497 et 1553, il est inachevé. Parmi les rares sculptures rescapées des guerres de Religion et de la Révolution française, les deux pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle en grande discussion, ainsi qu’une Vierge de l’Annonciation. Tout autour, s’organisent les bâtiments servant à la vie de l’ancien chapitre. Pendant les guerres de religion au XVIe siècle, la cathédrale est malmenée. En 1580, les soldats d’Henri de Navarre, futur roi Henri IV, pillent la ville et la cathédrale. Le chef des protestants, le vicomte de Gourdon, fait emmener les marbres de l’autel du Saint-Suaire et du maître-autel et les fait charger sur des barques. Mais l’embarcation transportant le maître-autel coule pendant la traversée du Lot. Le maître-autel n’a jamais été retrouvé et les recherches courent toujours !

 

La cathédrale de Cahors conserve une relique de la Passion, la Sainte Coiffe, le linge mortuaire qui aurait recouvert le visage de Jésus dans son tombeau, après sa crucifixion. Dans le rite funéraire antique juif, un bonnet entoure la tête du défunt et lui maintient la bouche fermée par une mentonnière. La tradition veut que les disciples de Jésus l’aient récupérée après sa résurrection et l’aient envoyée à Jérusalem. Charlemagne l’aurait reçue de l’impératrice Irène de Constantinople. Et c’est Géraud de Cardaillac, évêque de Cahors, qui la rapporte de Terre sainte en 1113. La châsse conservant cette relique se trouve dans la chapelle Saint-Gausbert décorée par des peintures datant de la fin du XVe siècle. Elle est surmontée d’un dôme décoré d’anges. À sa base, trois personnages attachés à l’histoire de la relique : saint Didier, évêque de Cahors, l’empereur Charlemagne et le pape Calixte II qui a consacré l’autel de la cathédrale. La cathédrale a récemment reçu quelques embellissements : les vitraux blancs ont été remplacés en 2013 par des vitraux contemporains. Ils ont été créés par Gérard Collin Thiébaut en collaboration avec le maître-verrier Pierre-Alain Parot. Réalisés selon une technique d’impression sur verre et de superposition, ils sont visibles aussi bien de l’intérieur que de l’extérieur. Ils évoquent librement les quatre évangélistes.

 

 

 

 

 

 

Cahors  possède un point de vue naturel et remarquable tout en haut d’une colline qui permet d’embrasser d’un regard la vielle ville et le Lot. Il faut juste prendre son vélo et faire 10 kms qui grimpe parfois fort pour l’atteindre. Point de rendez vous des Cadurciens (du latin Cadurcum, « Cahors »). Cahors capitale historique du Quercy c’est 20 OOO habitants en 2022. Cahors c’était aussi au temps des romains 80 000 hectares de vignobles tout autour de la ville…Aujourd’hui c’est 5000 hectares.

 

 

 

 

Maison du 14ème Siècle…Cinéma d’aujourd’hui celui du 21ème…

 

 

 

A Cahors il existe un « petit train » pour voyageurs « fatigués »…En une heure vous faîtes le tour et l’intérieur de la vieille ville, avec commentaires historiques…Résultat à la descente vous reprenez le chemin inverse pour revoir et photographier des lieux que nous n’avions pas vus avant le train…

 

 

 

Sans oublier un dernier regard sur cet incroyable pont fortifié.

 

 

 

 

Pour bien lire les légendes cliquez sur les images, elles vous racontent leurs histoires…

 

 

 

Deux photos pour terminer…Elles racontent la course contre la montre et la mort pour deux millions de Palestiniens enfants, femmes compris. Prisonniers d’un enjeu qui les dépassent totalement. Leurs geoliers ? Ceux là même qui avaient leurs parents dans des camps aux noms sinistres ou bien vivaient dans des villes transformées en ghetto de la mort…