Art.16-Prêtre engagé !

UNE INCROYABLE HISTOIRE !

 

 

Nous savions qu’il existait un temple ou vivait un moine engagé dans une mission d’éducation auprès de jeunes en difficultés, en associant la boxe et les chevaux à sa démarche. il pouvait y avoir une part de légende…C’est si beau une légende…Après notre rencontre avec le prêtre sur son cheval, la journée du Mercredi 21 Février la journée s’est déroulé bizarrement…Sans rien comprendre de ses paroles mais son regard insistant sur nous lorsque nos appareils photos étaient baissés, nous a laissé une sensation forte et à voir la dévotion des familles présentes, il y a certainement une part de vérité dans son histoire…

 

 

 

 

 

 

Wat Tam Pa Ar-Cha Thong

Sauver les enfants et les chevaux !

A 10 kilomètres au nord de Mae Chan, la rivière Kam se fraie un chemin autour des hautes falaises, et sur l’une de ces falaises se dresse un ancien monastère, le Wat Maa Tong, ou le monastère du Golden Horse. Le sanctuaire du Golden Horse est réputé pour remonter à l’époque du Bouddha, où la légende dit qu’il y a laissé une trace sacrée. L’histoire commence il y a quinze ans et raconte la vie incroyable d’un jeune homme thaïlandais, au sommet de sa carrière de boxe. Nous parlons de Samerchai, né de parents agriculteurs dans le district de Muang Chiang Rai. Il a travaillé dur et a fréquenté l’université de Ramkhamhaeng, puis a rejoint l’armée. Au cours de son service, il a acquis une réputation méritée de féroce boxeur. Devenu boxeur professionnel (3 combats perdus en 15 ans) il a soudainement tourné le dos à la boxe et a décidé d’entrer dans le sacerdoce. Laissant sa célébrité et sa fortune derrière lui, il s’installa dans les grottes de la jungle de Mae Sai. Là il s’est assis dans la position de Lotus et a commencé à méditer jour et nuit et comme Bouddha il contemplait son propre être, cherchant l’illumination insaisissable. La septième nuit, il a eu une vision et les 7 nuits suivantes la même vision, celle de se rendre au sanctuaire Golden Horse. Samerchai suivit son cœur et le lendemain commença son voyage vers le sanctuaire.

 

 

 

 

Après plusieurs semaines de voyage, en faisant l’aumône, Samerchai atteignit le sanctuaire du Golden Horse, abandonné depuis longtemps. Il était éloigné, en haut d’un mont escarpé et d’une forêt sombre qui entourait le sanctuaire avec la réputation d’être hanté. Samerchai a lentement gagné le respect des villageois animistes, mais sa vie n’était pas facile. Le seigneur de guerre Shan Khun Sa était un puissant baron de la drogue, un pilier du commerce international de la drogue, il ne voulait pas que ce moine s’implante sur son territoire. Khun Sa a tenté d’intimider Samerchai, car le sanctuaire était sur le chemin du trafic de drogue entre la Birmanie et le nord de la Thaïlande. Khung Sa envoya plusieurs de ses voyous pour donner une leçon à Samerchai, car même Khung Sa ne se serait pas risqué à tuer un saint homme. Plusieurs fois Khung Sa a envoyé ses hommes pour «persuader» le moine de partir, mais le moine était non seulement capable de se défendre par la force mais aussi par son intelligence. L’armée avait perdu espoir de combattre le trafic de drogue dans la région, quand la rumeur courut que le moine solitaire assis dans les montagnes osait braver Khun Sa.

 

 

 

 

La réputation de Samerchai a continué à croître parmi les habitants, et un jour une personne locale lui a donné une donation et un bon cheval. Samerchai a pensé que ce cheval pourrait l’aider à répandre le Dharma ou les enseignements. Des chevaux destinés à être tués furent régulièrement donnés à Samerchai, par ceux qui étaient venus l’écouter prêcher, impressionnés par son dharma. Samerchai et ses moines, ont pris soin des chevaux, et les ont ensuite donné à l’armée ou aux villageois. Dans le même temps, il a accueilli des orphelins de parents massacrés par la milice de Khun Sa et les a ordonnés comme novices ou «Nen». Ils ont été bien pris en charge, éduqués et sont devenus des jeunes hommes disciplinés, des modèles pour les jeunes dans les villages environnants. Et les “Nen” ont appris comment monter les chevaux donnés, et Samerchai leur a appris à se défendre avec leurs mains et leurs pieds, sans jamais perdre leur sang-froid. Sa philosophie…

 

La boxe m’aide à devenir un meilleur bouddhiste. J’apprends à contrôler mes émotions. J’y trouve la beauté et la paix. Je me débarrasse de mes instincts animaux et je les contrôle au point qu’ils deviennent beaux, une forme d’art pour le sport, pour l’éducation, pour la découverte de la vérité. Quand je pratique le Muay Thaï, je me libère de mes émotions et de ma colère.

 

Le moine vénéré a attiré tant d’attention et de soutien de la population locale et de la garnison de l’armée que Khung Sa a abandonné son opérations et dissous sa milice. Il est maintenant lui-même un adepte de Samerchai, admirant sa détermination et son courage. Khung Sa aujourd’hui participe à des projets de reboisement avec ses propres gains mal acquis. Les jeunes “Nen” qui ont grandi et ont obtenu leur diplôme sont devenus des traducteurs de divers groupes linguistiques pour l’armée ont tous été diplômés et aident maintenant à améliorer les communications entre les différentes tribus montagnardes frontalières. Samerchai a enseigné à ces jeunes enfants à se respecter par l’autodiscipline, l’éducation bouddhiste, l’équitation et la fierté de leur peuple. Contester les caravanes de drogue est dangereux et périlleux, mais la réputation du moine et sa réputation auprès des villages locaux et de l’armée font que peu osent se débarrasser de ce « moine turbulent ». Comme de plus en plus affluent à son monastère loin d’une ville certains pensent qu’il faudrait un monastère plus grand et plus accessible. Non, sourit Samerchai qui déclare avoir l’intention de se retirer plus loin dans la jungle, pour recommencer, maintenant que sa mission, qui lui a été montrée dans une vision, a été accomplie.

 

 

Royaume de Siam ton Sud se fane

 

Partir vers le Nord avant les larmes

 

Rejoindre un moine dans sa montagne

 

Combattant du bonheur contre tous les drames

 

Avec lui il faudra prendre les armes

 

Pour retrouver la « Flamme…