AYUTTHAYA Ville Sacrée…

Quitter Bangkok en véhicule privé pour 30€ et rejoindre 80kms au Nord Ayuttaya, ville chargée d’histoire. Plus importante du pays cité durant des siècles. Au programme la découverte des principaux temples derniers témoins de la période faste du royaume de Siam. La ville est située sur une île du fleuve Chao Phraya qui traverse Bangkok avant de plonger dans la mer. Nous sommes logés dans une modeste Guest House NATURE HOME qui a l’avantage d’être située au cœur de la ville à deux pas des principaux temples et de disposer d’une belle piscine, très appréciable lorsque l’après midi la température monte à plus de 30°, de plus l’eau reste fraîche car les nuits le sont également, inhabituelle mais pas surprenant avec l’accélération et dégradation des climats dans le Monde…

 

 

 

Avec les heureux propriétaires de… NATURE HOME !

 

 

ROYAUME D’AYUTTHAYA  1351–1767

 

1351 Fondation / 1431 Sac d’Angkor et vassalisation de l’empire khmer

 

(1er) 1351-1369 Ramathibodi Ier

 

1438 Annexion du royaume de Sukhothaï / vers 1600 Extension maximale du royaume

 

(Der) 1758-1767 Borommoratcha V

 

1767 Les Birmans s’emparent du royaume…

 

 

Le royaume d’Ayutthaya est un ancien royaume thaï, fondé en 1351 et disparu en 1767. Il occupait approximativement le territoire de l’actuelle Thaïlande, moins une partie dans l’est et le royaume de Lanna dans le nord. Le roi Ramathibodi Ier (Uthong) fait de la ville d’Ayutthaya la capitale de son royaume en 1351, et en 1376 annexe l’ancienne capitale, Sukhothaï. Le royaume, connu en Occident sous le nom de Siam, s’étend au détriment d’Angkor et tente à plusieurs reprises de s’emparer de Malacca. Il entre régulièrement en guerre avec la Birmanie. Ayutthaya est une cité ouverte aux commerçants étrangers, y compris les Chinois, les Indiens, les Japonais et les Persans et plus tard les Portugais, les Espagnols, les Hollandais, les Britanniques et les Français, leur permettant d’installer des villages en dehors des murs de ville. La cour du roi Narai (1656-1688) entretient des liens avec celle du roi de France Louis XIV, dont les ambassadeurs comparent la ville à Paris, par sa taille et sa richesse. Les Birmans pillent la ville en 1569 et la détruisirent en 1767, mettant fin au royaume d’Ayutthaya. Elle est reprise par Taksin, mais celui-ci installe sa capitale plus au sud, à Thonburi, et la dynastie Chakri la transporte à Bangkok. L’État siamois basé à Ayutthaya, dans la vallée de la Chao Phraya, s’est développé en absorbant le royaume de Lavo (Lopburi), et s’est agrandi vers le sud en suivant les migrations des Thaïs.

 

 

 

 

Fondation au XIVe siècle

U Thong était un aventurier prétendument descendu d’une riche famille marchande chinoise ayant des relations matrimoniales avec la royauté. En 1350, pour échapper à la menace d’une épidémie de choléra, il déplace sa cour au sud dans la riche plaine inondable du fleuve Chao Phraya. Il fonde une nouvelle capitale sur une île du fleuve, Ayutthaya, du nom de la ville d’Ayodhya, en Inde du nord, ville de Rama, héros de l’épopée du Ramayana. U Thong prend le nom royal de Ramathibodi (1351-1369). Durant son règne, Ramathibodi Ier tente d’unifier le royaume. En 1360, il déclare le Bouddhisme theravāda religion officielle d’Ayutthaya et invite des membres d’un sangha, une communauté monastique bouddhiste de Ceylan à établir un nouvel ordre religieux et à propager la foi parmi ses sujets. Il promulgue également un nouveau un code légal, fondé sur le Dharmasastra Texte légal hindou et la coutume thaï, fondement ensuite de la législation royale. Composée en pâli, langue indo-aryenne des textes du Theravada, elle avait force d’injonction divine. Complété par des arrêtés royaux, le code légal de Ramathibodi est demeuré en vigueur jusqu’à la fin du XIXe siècle.

 

À la fin du XIVème siècle, Ayutthaya est considérée comme l’entité politique la plus puissante de l’Asie du Sud-Est. Dans les dernières années de son règne, Ramathibodi parvient à s’emparer d’Angkor. Son objectif était de sécuriser la frontière orientale du royaume en devançant les ambitions viêt sur les territoires khmers. Toutefois, Ayutthaya a souvent dû envoyer des troupes pour mater des rébellions à Sukhothaï ou mener des campagnes contre Chiang Mai, qui continuait de résister à son expansion. Après la mort de Ramathibodi, son royaume est reconnu par la cour de Chine, maintenant sous la dynastie des Ming, comme le successeur légitime du royaume de Sukhothaï. Ayutthaya n’était pas un État unifié mais plutôt un ensemble de principautés autonomes et de provinces tributaires qui prêtaient allégeance à son roi. Ces territoires étaient gouvernés par des membres de la famille royale. Ils avaient leur propre armée et guerroyaient souvent les uns contre les autres. Le roi devait donc veiller en permanence à ce que les princes du sang ne s’allient pas entre eux contre lui, ou avec les ennemis d’Ayutthaya. Quand éclatait une querelle de succession, les princes rassemblaient leurs troupes et marchaient sur la capitale pour faire valoir leurs droits.

 

 

 

 

Durant une bonne partie du XVe siècle, Ayutthaya va consacrer son énergie à la péninsule Malaise, où se trouvait Malacca, le port le plus important de l’Asie du Sud-Est. Malacca et les autres États malais au sud de l’ancien royaume de Tambralinga s’étaient progressivement convertis à l’islam au cours du XVe siècle. Les Thaïs échouèrent à soumettre Malacca, qui s’était mise sous la protection de la Chine. Ayutthaya réussit néanmoins à contrôler l’isthme de Kra, où venaient les marchands chinois en quête de produits de luxe très prisés en Chine. À partir du XVIe siècle, le royaume d’Ayutthaya fut presque constamment en guerre contre la Birmanie…Dynastie Taungû puis dynastie Konbaung avec des fortunes diverses. Le roi birman Bayinnaung prit la ville en 1569, mais Ayutthaya reprit son indépendance dès 1584 et Naresuan lui redonna toute sa puissance…Sous son règne (1590-1605), le royaume atteignit son expansion maximale. Il ne fut abattu que deux siècles plus tard par le roi birman Hsinbyushin (1767). Un des généraux d’Ayutthaya, Taksin, libéra rapidement le pays (1767-1782). Son successeur Rama Ier est le fondateur de la dynastie Chakri, encore régnante aujourd’hui.



Les rois thaïs étaient des monarques absolus, représentants religieux et gouvernants du même siège. Leur autorité était assise sur des qualités idéales qu’ils pensaient posséder. Le roi était le modèle moral, qui personnifiait les vertus de son peuple, et son pays vivait en paix et prospérait en raison de ses actions méritoires. À Sukhothaï, selon l’histoire, le roi Ramkhamhaeng entendait les pétitions de n’importe quel sujet qui sonnait la cloche de la porte du palais pour l’appeler, le roi était adoré en tant que père par son peuple. Mais les aspects paternels de la royauté ont disparu à Ayutthaya, où, sous l’influence khmère, la monarchie s’est retirée derrière un mur de tabous et de rituels. Le roi était considéré comme le chakkraphat, terme Sanskrit-Pali pour chakravartin qui par son adhérence aux lois, amène le monde à tourner autour de lui. Comme le dieu hindou Shiva qui est « le Seigneur de l’univers », le roi thaï est également devenu par analogie « le Seigneur de la terre », distingué dans son aspect et digne de ses sujets. Selon l’étiquette raffinée de la cour, une langue spéciale, Phasa Ratchasap, a été employée pour communiquer avec ou au sujet de la royauté.

 

 

 

 

En tant que devaraja…Mot sanskrit signifiant « le roi divin », le roi est finalement devenu une incarnation terrestre de Shiva et est devenu l’objet d’un culte politico-religieux officié par un corps de Brahmans royaux qui faisait partie d’une escorte bouddhiste de la cour. Dans le contexte bouddhiste, le devaraja était un bodhisattva…Un être éclairé qui, par compassion, renonce au Nirvana afin d’aider les autres. La croyance dans la royauté divine a perduré au XVIIIe siècle, bien qu’à ce moment-là ses implications religieuses avaient un impact limité. L’abbé de Choisy, un Français qui est venu à Ayutthaya en 1685, a écrit que…Le roi a la puissance absolue. Il est vraiment le Dieu des siamois et personne n’ose prononcer son nom. Un autre auteur du XVIIe siècle, le Néerlandais Van Vliet, souligne que le roi du Siam a été honoré et adoré par les siens plus qu’un Dieu. Une des nombreuses innovations institutionnelles du roi Boromo Trailokanat ou Trailok (1448-1488) a été d’adopter la position de l’uparaja ou obayoreach, traduite comme vice-roi ou prétendant au trône, habituellement tenue par le fils aîné ou le plein frère du roi, afin de régulariser la succession au trône, un exploit particulièrement difficile pour une dynastie polygame. En pratique, il y avait un conflit inhérent entre le roi et l’uparaja et de fréquentes contestations de successions. Le roi se trouvait au sommet d’une hiérarchie sociale et politique fortement stratifiée à tous les niveaux de la société. L’unité de base de l’organisation sociale était la communauté de village composé de ménages de familles étendues. D’une façon générale, le chef de village, élu, pilotait les projets communaux. Il conservait les titres de propriété de la terre au nom de la communauté, bien que les propriétaires ruraux pussent la conserver aussi longtemps qu’ils la cultivaient. Avec des réserves importantes de terre disponible pour la culture, la viabilité de l’État dépendait de l’acquisition et de la commande d’une main-d’œuvre à répartir entre le travail à la ferme et la défense. La population globale était peu nombreuse, estimée à seulement 2,2 millions d’habitants vers 1600. La primauté politique d’Ayutthaya nécessitait une guerre constante, car aucun des états dans la région ne possédant d’avantage technologique, le résultat des batailles était habituellement déterminé par la taille des armées. Après chaque campagne victorieuse, Ayutthaya déportait une partie des peuples vaincus sur son propre territoire, où ils étaient assimilées et ajoutés à la main-d’œuvre locale.

 

Chaque homme libre devait être enregistré en tant que domestique, ou « phrai », auprès du seigneur local, ou « Nai », pour le service militaire et les corvées de travaux publics sur la terre du fonctionnaire à qui il avait été affecté. Le phrai pouvait également remplir ses obligations de travail en payant un impôt. S’il trouvait le travail obligatoire sous son Nai trop pénible, il pouvait se vendre en esclavage à un Nai plus attrayant, qui payait alors une compensation au gouvernement pour la perte de travail de corvées. Pas moins d’un tiers de la main-d’œuvre au XIXe siècle se composait de phrais.





En 1680, la France obtint le monopole du commerce des épices au Siam. À la suite de la visite à Versailles du père Bénigne Vachet, prêtre des Missions étrangères de Paris, et convaincu de ce que le roi du Siam Phra Naï (Narai) pouvait être converti au catholicisme, le roi Louis XIV décida en 1685 d’envoyer une ambassade au Siam, dirigée par le chevalier Alexandre de Chaumont. Avec l’aide du père La Chaise, confesseur du roi, les jésuites français purent adjoindre à l’expédition six jésuites mathématiciens qui devaient ensuite rejoindre la Chine, et recueillir sur ce pays toutes les observations utiles au commerce, à la politique, aux sciences et à la religion. Le supérieur de ces six jésuites mathématiciens était le père Tachard, originaire d’Angoulême. L’abbé de Choisy participait également à ce voyage en tant qu’historiographe. Il reçut le sacerdoce au Siam. Ils arrivèrent en septembre 1685 à Lopburi, où le roi les reçut avec les plus grands honneurs. Le père Tachard, désigné pour aller chercher des missionnaires en Europe, rembarqua avec M. de Chaumont et une ambassade siamoise envoyée auprès de Louis XIV par Phra Naï sur les conseils de son principal ministre Constantin Phaulkon. Le roi de France dépêcha en 1687 une nouvelle ambassade au Siam, commandée par deux Envoyés Extraordinaires, Simon de La Loubère et Céberet du Boullay, à bord de six navires de guerre. Cette ambassade était aussi une expédition militaire, avec 630 militaires commandés par le comte de Forbin. Le futur musicien André Cardinal Destouches (1672-1749) en faisait partie. L’armée française tint garnison à Bangkok et Mergui jusqu’à ce qu’une révolution lui fasse quitter le pays en 1689.

 

 

 

 

Pour notre première après-midi nous embarquons sur un « Boat » typique d’ici avec une vingtaine de personnes pour faire le tour de l’île et trois arrêts dans trois temples différents situés en bordure du fleuve.

 

 

 

Premier arrêt…

Wat PHUTTHAISAWAN

Monastère de la royauté bouddhiste



Temple bouddhiste thaïlandais historique dans la province de Phra Nakhon Si Ayutthaya, au centre de la Thaïlande, et fait partie du parc historique d’Ayutthaya. Il a plus de 666 ans. Le temple est situé sur la rive ouest de la rivière Chao Phraya, en face du sud de la ville d’Ayutthaya. Le temple a été construit en 1353 par le roi Uthong (Ramathibodi I), qui était le premier monarque et fondateur du royaume d’Ayutthaya à la résidence royale de « Wiang Lek » ou « Wiang Hlek » d’écriture incohérente, Le site où il s’est d’abord installé avant de faire d’Ayutthaya la capitale en 1350. Il a construit ce temple pour servir de monastère royal après avoir régné pendant trois ans.

 

 

 

 

L’aspect le plus frappant de ce temple est un prang blanc, situé au milieu de l’ancien complexe et construit sur un piédestal en retrait faisant saillie vers le nord et le sud.

 

 

 

 

Wat Phutthaisawan était l’un des temples qui ont survécu à la destruction lors de la deuxième chute d’Ayutthaya en 1767, donc le temple reste dans son état décent aujourd’hui. Dans cet événement, le temple et l’église catholique voisine de Saint Joseph étaient le site de la forteresse des convertis pour empêcher l’invasion de l’armée birmane. En outre, Wat Phutthaisawan est également bien connu comme un krabi-krabong…Ancienne lutte contre l’épée thaïlandaise école depuis la période Ayutthaya jusqu’à nos jours sous le nom « Phutthaisawan Sword School ».

 

 

 

Après un temps de navigation express…Deuxième arrêt…

 

 

 

WAT PHANAN CHOENG WORAWIHAN



Situé à la confluence du fleuve Chao Phraya et de la rivière Pasak. Un des plus beaux temples de Thaïlande. Il aurait été fondé dès le XIVème siècle, avant même qu’Ayutthaya ne devienne la capitale d’un nouveau royaume. Il doit son importance religieuse, historique, artistique et spirituelle à plusieurs bouddhas.

 

 

 

 

Le plus grand et célèbre, surnommé Luang Po To (หลวงพ่อโต). Pour les Sino-thaïs, il est connu sous le nom de Sam Po Kong (ซำเปากง). Luang Po To est hébergé dans le Viharn dont la toiture dépasse celle des autres édifices. Au seuil de la porte, sa silhouette dorée apparait soudain. Il mesure 19 mètres de haut. Ce bouddha est l’un des plus impressionnants du royaume. Par son envergure et son ancienneté, il dégage une force spirituelle attirant des milliers de visiteurs chaque jour.

 

 

 

 

L’intérêt du Wat  ne se résume pas à Luang Po To. L’Ubosot abrite d’autres bouddhas remarquables par leur brillance car coulé en or…À l’instar du célèbre Bouddha d’or du Wat Traimit, les statues dateraient de la période Sukhothaï. Dans les années 60, l’enduit qui les recouvrait s’effrita jusqu’à laisser apparaitre l’éclat de l’or.

 

 

 

Parallèle à l’Ubosot, deux autres salles sont intéressantes pour l’atmosphère chinoise. Sous formes de tableaux, les peintures illustrent des bouquets de fleurs, des vases et des fruits déposés sur du mobilier. De style Ayutthaya, les bouddhas parachèvent ces salles magnifiques.

 

 

 

 

Il faut déjà repartir, mais nous reviendrons le lendemain en scooter pour méditer plus longuement. Un troisième Wat que nous contemplons au moment du coucher du soleil, achève les 4 heures du circuit…Nous sommes également revenus le parcourir. Mais ce sera demain, dans un récit complet des 7 autres temples vus. Il est temps de rentrer à bord de notre Speed Boat...

 

 

 

 

 

 

 

Depuis notre arrivée en Thaïlande nous testons tous les restos des rues ou presque…Avec essentiellement un plat simple, délicieux, digeste et pas cher…Le Pad Thaï ou Chicken Noddle pour 5€ à deux…

 

 

 

 

Et puis parfois, il y a des choses à voir moins sympathiques comme ce mauvais ballet d’éléphants condamnés aux travaux forcés, dénoncé par de multiples organismes mais qui ne semble pas déranger ces touristes…

 

 

 

 

Et puis il y a le marché, poumon des villes d’Asie ! 6h00 du matin…La meilleure heure pour partir à sa découverte…Des multiples étals mais avec un plastique omniprésent…De la viande à profusion sans protection, des légumes pour tous les plats, des poissons préparés à même le sol et des choses bizarres…Jamais loin du portable pour le dire avec des fleurs et venir réparer tout ce vous voulez, sans oublier les bonzes qui viennent tous matin recueillir ce que veulent bien leur céder les commerçants et clients en contrepartie d’une prière…

 

Mais sans toutes les odeurs inoubliables de l’Inde !

 

A lire 4 photos par ligne…Vous cliquez sur la première pour agrandir et faîtes suivre…

 

 

 

En attendant notre train de nuit pour Nong Kaï situé au bord du Mékong  frontière naturelle avec le Laos. De l’insolite, une pépinière et des graines pour le jardin, des vendeurs de rues, des Tuk Tuk très spéciaux, Chris à la traduction et un bain frais réparateur avant notre dernier Pad Thaï à Ayutthaya avant notre train de nuit pour Nong Kaï…Mais c’est une autre histoire…

 

A lire 4 photos par ligne…Vous cliquez sur la première pour agrandir et faîtes suivre…

 

 

 

 

Thaï effondré…Il vient de lire les nouvelles effrayantes de la première journée du groupe d’extrême droite qui vient de prendre possession de la plus grande démocratie du Monde…Et vous ?

 

 

 

 

A SUIVRE…