L’esthétique des villes est essentielle. Si tout paysage est un état d’âme, c’est plus vrai encore pour un paysage de ville. Les âmes des habitants sont conformes à leur cité. De même on ne conçoit pas un génie originaire d’ailleurs que d’une ville magnifique. Ce sont les belles villes, sans doute, qui font les âmes belles.
Le drapeau de la Belgique est composé de trois bandes verticales…noire, jaune et rouge.
L’article 193 de la Constitution mentionne les couleurs, les armes et la devise nationale…
La Nation belge adopte les couleurs rouge, jaune et noire, et pour armes du Royaume le Lion
avec la devise…l’union fait la force.
C’est le 30 septembre 1830 que le gouvernement provisoire adopte officiellement le drapeau national, présentant initialement une disposition horizontale des couleurs. La disposition verticale et la couleur noire à la hampe seront définitivement adoptées le 12 octobre 1831. Les dimensions du drapeau ont été fixées à 2,60 m de haut pour 3 m de large, ce qui donne à l’origine la proportion des anciennes bannières, représentant les armes des armoiries du titulaire.
Une journée de coupure pour… découvrir la ville de Bruges… Une des principales cité de la Belgique
Bruges / en néerlandais : Brugge Ville de Belgique située en Région flamande, chef-lieu et plus grande ville de la province de Flandre-Occidentale. Bruges apparaît au IXème siècle en tant que place forte du comté de Flandre. En 1134, un raz-de-marée a pour conséquence bénéfique d’ouvrir un bras de mer, le Zwin, donnant à la ville un accès direct à la mer, ce qui entraîne un développement urbain spectaculaire du XIIème au XVème siècle, avec le creusement de nombreux canaux. Forte de son indépendance communale symbolisée par son beffroi, Bruges devient une plaque tournante portuaire, commerciale et financière de l’Europe du Moyen Âge, reliant les pays de la mer du Nord et de la Baltique à la Méditerranée. Les riches marchands brugeois traitent avec ceux de toute l’Europe. La première bourse de valeurs de l’histoire est créée à Bruges au xiiie siècle. Au xve siècle, c’est la plus grande place financière d’Europe. Cet essor économique entraîne une floraison culturelle et artistique. Elle est le centre le plus important des peintres primitifs flamands, qui révolutionnent la peinture occidentale. Mais le Zwin s’ensable aux XVème et XVIème siècles, éloignant progressivement la ville de son accès à la mer, ce qui provoque un déclin économique irrémédiable au profit d’Anvers. Bruges tombe alors au rang de simple ville provinciale, dans le cadre des Pays-Bas espagnols.
Ce n’est qu’au XXème siècle que Bruges connaît un nouveau développement grâce à la création du vaste port de Bruges-Zeebruges, partie intégrante du Range nord-européen. La longue période de torpeur d’après la Renaissance a permis à l’essentiel du tissu urbain médiéval et à une bonne partie des monuments anciens de rester préservés. La « belle endormie » est alors apparue aux XIXème et XXème siècles comme l’un des joyaux du patrimoine européen, méticuleusement restauré et mis en valeur. Une architecture néogothique de qualité s’est aussi développée parallèlement, faisant véritablement renaître le style local et redonnant au centre historique un aspect médiéval plus complet. Comme d’autres villes, elle est parfois surnommée la « Venise du Nord » du fait de ses canaux qui encerclent ou traversent la vieille ville dans un cadre pittoresque.
Capitale de la Flandre-Occidentale au nord-ouest de la Belgique, se distingue par ses canaux, ses rues pavées et ses bâtiments médiévaux. Son port, Zeebruges, est un centre important pour la pêche et le commerce européen. Au centre-ville, la place du Bourg abrite l’hôtel de ville (Stadhuis), qui date du XIVe siècle et arbore un plafond sculpté. Non loin de là, la Grand-Place comprend un beffroi du XIIIe siècle avec un carillon de 47 cloches et une tour de 83 m de haut offrant une vue panoramique sur la ville.
Membre de l’Organisation des villes du patrimoine mondial depuis l’an 2000, capitale européenne de la culture en 2002 avec la ville espagnole de Salamanque, Bruges figure trois fois sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, pour son centre historique, son béguinage et son beffroi, tout en appartenant aussi au Patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO pour sa procession du Saint-Sang du jour de l’Ascension. Bruges est ainsi devenue la ville la plus touristique de Belgique. Comme à Venise, le centre historique a perdu sa fonction marchande, pour devenir une des attractions du tourisme mondial, posant des problèmes de fréquentation et la question du tourisme durable…
Un tour en bateau d’une trentaine de minutes sur les canaux de Bruges.
Voir la ville médiévalle sous différents angles.
Le centre historique de Bruges est un exemple exceptionnel d’habitat médiéval ayant bien conservé son tissu urbain historique tel qu’il a évolué avec les siècles et où le bâti gothique d’origine fait partie de l’identité de la ville. Bruges, l’une des capitales commerciales et culturelles européennes, a tissé des liens culturels avec différentes parties du monde. On associe cette cité à l’Ecole de peinture des Primitifs flamands.
Cathédrale Saint-Sauveur de Bruges…
La cathédrale Saint-Sauveur…en néerlandais : Sint Salvatorskathedraal Edifice religieux catholique qui se situe à Bruges, en Belgique. Bâtie au xe siècle elle est la plus ancienne église de Bruges. D’abord église paroissiale, elle devint le siège de l’évêché de Bruges au début du xixe siècle, après la destruction de la cathédrale Saint-Donatien lors de l’occupation française en 1799. Elle est dédiée au saint Sauveur (Jésus-Christ).
Imposant édifice gothique, en brique, la cathédrale est flanquée d’une tour-clocher haute de 79 mètres, dont le couronnement a été achevé entre 1846 et 1849 en néoroman par un architecte anglais, Robert Dennis Chantrell.
Cette sobre église gothique mononef, construite au début du XVIIème siècle, surprend par la splendeur de son intérieur baroque. Son aménagement a été rendu possible par les dons de Brugeois fortunés. Admirez le jubé en marbre, les boiseries en chêne avec confessionaux intégrés, les tableaux de Jan Garemijn, mais aussi, la plus grande toile de Bruges.
L’extérieur de l’église Sainte-Anne est sobre en brique. Reconstruite sur les ruines de l’église gothique saccagée par les iconoclastes du XVIe siècle (1581), sa réalisation tarda en raison de la création de la seconde enceinte de la ville sur ce terrain. Inaugurée en 1624, de style Renaissance, elle révèle un intérieur bonbonnière tout à fait rococo : jubé de marbre, mobiliers chargés, œuvres multiples dont l’immense Jugement dernier de Hendrik Herregouts, 100 m2 de peinture ! La nef est recouverte de boiseries travaillées dans le goût de la fin du XVIIe siècle.
Demain nous rentrons en France par le Nord après trois semaines de parcours en Allemagne – Pays-Bas et Belgique avec 1500 kms de parcourus…
BONS BAISERS DE BRUGES (IN BRUGES)
Sortie le 25 juin 2008 / par Clémence Imbert
Porté par Colin Farrell et Brendon Gleeson, mêle film d’action, série B, cynisme et violence. Le réalisateur, Martin McDonagh, réussit son passage au lon g-métrage.Une musique hard-rock et un morceau de Shubert, deux tueurs à gages qui rencontrent un nain, qui se fondent dans un tableau de Jerôme Bosch, et une ville : Bruges. Ce cocktail décalé et plaisant entre faux film de gangsters, tragédie moderne et série B, résulte de la passion d’un dramaturge pour le cinéma. Le nord étant désormais à la mode, la ville de Bruges introduit l’émotion et l’intrigue. Tel un décor de théâtre, elle recueille les états-d’âmes, les affres et les questionnements d’une troupe de personnages hétéroclites et pittoresques. Ray et Ken, interprétés par deux «gueules» charismatiques Brendan Gleeson et Colin Farrell, doivent se faire oublier à Bruges. Où ça ? En Belgique. La voix-off accablée de Ray, au début du film, décide du ton imposé dans le film.
Dramaturge avant d’être cinéaste, Martin McDonagh impose inconsciemment le théâtre dans Bons Baisers de Bruges. Evitant la parodie bondienne, la trame d’un film d’espionnage, et transgressant le bon mot anglais, Martin McDonagh puise dans la richesse des oeuvres théâtrales un dynamisme qui transparaît à travers ses personnages, et intègre une réalisation plutôt vive . Souvent décriée, cette alliance entre cinéma et théâtre surprend par sa fluidité, sa cohérence et sa crédibilité. Oscarisé pour son court-métrage Six Shooter, Martin McDonagh, pour son premier essai au long, relève la gageure d’un film d’action aux frontières du fantastique, de la série B et de la comédie cynique, le tout solidifié par une assise narrative charpentée. Sans cela, le décalage aurait perdu de son effet, sans ressorts ni rebondissements logiques et jouissifs. In Bruges aurait perdu de sa vivacité décapante, de son ton effronté et de son élégance marginale.
Structurée en trois actes, l’intrigue mêle cynisme et tragédie, en confrontant deux personnages en quête de compréhension de soi et de leur expiation forcée à Bruges. Tout au long du film, leurs confrontations mutuelle,s comme celle avec les touristes, un nain, une jeune femme mystérieuse et la ville, s’avèrent être un chemin sinueux, mais d’une efficience certaine, vers les réponses supposées. Le doigté du réalisateur réside dans la pertinence et l’exhaustivité des portraits, dévoilés dans la longueur. Cette démarche existentialiste les personnages faisant office de force narrative, le passé de Ray, les failles psychologiques et le coup de feu en trop apparaissent subrepticement, au moment inattendu mais silencieusement désiré.
Au milieu de ce rythme effréné, la Venise du Nord revêt ses atours pour accueillir les frasques de Ray ainsi que la tranquillité de Ken, et transcende le rôle passif de la ville. C’est du paradoxe d’une ville exploitée pour sa richesse historique et sa sophistication, pour son âme picturale classique, que découle une modernité exacerbée d’un cinema de second degré. La violence, les poursuites sur du hard-rock, les excursions piquantes dans les milieux interlopes et la cocasserie d’un patron tenant coûte que coûte à ses principes moraux quitte à se sacrifier dans un ambivalence surprenante. Comme si la ville et les héros formaient un binôme complémentaire et irrévocable, Bruges souffle sur la destinée de Ray et de Ken, tandis que ces derniers empruntent des ruelles, historiques et hypnotiques. A l’instar de Ray, avançant les yeux obnubilés devant la reconstitution du tableau «Le jugement dernier» de Jerôme Bosch, le film entremêle les genres avec tact.
A la différence d’un Quentin Tarantino assoiffé de sang, Martin Mc Donagh détourne le statut du tueur à gages dans une hilarante stupidité intelligente et non moralisatrice, et déploie une once d’humanisme qui décoiffe, par l’agencement incongru des genres.